Bienvenue en 2021, bilan 2020

Bienvenue en 2021, bilan 2020

Un bilan pas comme les autres, pour une année pas comme les autres. D’habitude, je fais une petite vidéo retour sur mes voyages, cette année, ce sera juste un bilan. Comment dire…l’année 2020 devait être particulière et à bien des égards, elle le fut, mais absolument pas comme je le pensais. 2020, ce fut l’année de mon retour en France, après 10 ans de vie à Montréal, j’avais de nombreux projets en tête et rien ne s’est passé comme prévu.

Janvier :

Dernier mois au Canada, j’ai finalisé le retour en France, la vente de la maison, les derniers documents administratifs… et j’ai profité des derniers jours pour voir mes amis là-bas.

Février :

Retour en France, réception de mon conteneur, et à la fin du mois j’ai passé quelques jours dans les Alpes avec ma soeur et ses enfants. J’ai au moins pu profiter un peu de la famille.

Mars-avril :

Comme tout le monde, je me suis confiné, mais pas chez moi, chez mon père. D’abord, pour ne pas que nous soyons tous les deux seuls et également parce que je n’étais pas encore vraiment bien installée, pas d’internet par exemple.
J’ai profité de ce temps libre pour avancer l’impression de mes albums photos-carnet de voyage, j’ai pu enfin terminer le tour du monde fait en 2015-2016. Je n’ai maintenant plus que 4 ans de retard!!!

Mai :

Fin du confinement et retour à la maison tranquille, j’ai continué à déballer les cartons, prévu quelques travaux, vu quelques amis et la famille…

Juin :

Une petite semaine de visite des châteaux de la Loire. Avec le retour en France, j’avais prévu de visiter la France, que je connais finalement très peu, et ce voyage était prévu pour début avril, il a été un peu décalé, mais ce fut très agréable et en plus il n’y avait pas grand monde et pouvoir par exemple visiter la salle de bal de Chenonceau sans personne, ça n’a pas de prix!!!

Juillet :

Un voyage dans le Sud de la France, un large sud fait sur 15 jours, j’ai surtout rendu visite à plusieurs personnes que je n’avais pas vues depuis très longtemps, tout en visitant quelques sites remarquables. Mon voyage m’a mené en Ardèche, en Provence, dans le Tarn, le long de la Méditerranée près de Perpignan, puis à Toulouse avant de terminer près de Montpellier. Un aperçu du grand sud , à venir approfondir…

Août-Septembre :

Des mois assez tranquille, j’ai profité de la Côte d’Opale et j’ai rangé la maison qui se préparait à de grands travaux à partir d’octobre.

Octobre :

Départ en Italie, ce voyage devait avoir lieu au mois de mai, il a finalement était décalé en octobre. Un voyage de la partie nord de l’Italie, avec la Vallée d’Aoste, les lacs, les dolomites et Venise. Un voyage fabuleux où comme pour les châteaux de la Loire s’est fait sans beaucoup de touristes, le rêve surtout à Venise. Quelques déconvenues, une tempête ne m’a pas permis de visiter tout ce que je voulais dans la région des lacs, à cause d’inondations. Et la neige dans les Dolomites ne m’a pas permis de randonner comme je le souhaitais. Mais ce n’est pas grave, on reviendra.

Novembre-décembre :

Deuxième confinent et début des travaux chez moi. Tout d’abord, démarrage en retard des travaux, l’entreprise de démolition a dû fermer pour cause de covid. Ce n’est donc qu’en novembre que les travaux ont commencé. J’avais prévu pendant les travaux d’être un peu à droite et à gauche, petit voyage, chez des amis, chez la famille… tout en restant proche de Lille pour surveiller les travaux. Mais encore une fois rien ne s’est passé comme prévu, j’ai donc passé mon confinement chez des amis où je me suis mise à la couture, j’étais vraiment fière de moi et en deux mois, j’ai fait des masques, des tours de cou, des petits paniers, des sacs à vrac, des cotons démaquillants, des doudous… et pour Noël j’ai cousu des pochettes cadeaux, beaucoup de boulot, mais quelle fierté!!!
Finalement, quelques jours avant Noël je suis rentrée chez moi, les travaux ne sont pas encore terminés, mais la maison est de nouveau vivable.
Comme beaucoup, j’ai eu le droit à un Noël pas comme les autres. J’ai une très grande famille et d’habitude nous nous retrouvons tous pour célébrer Noël, cette année c’est en plus petit comité, mais nous espérons nous voir tous ensemble à Pâques.

 

Comme vous avez pu le lire plus haut, rien ne s’est passé comme prévu. Je suis revenue en France pour être plus proche de la famille et des amis, et presque un an après mon retour il y a certaines personnes que je n’ai pas encore vues ou très peu vues.
Au niveau boulot c’est très chaotique, j’avais dans l’idée de créer mon agence de voyages sur mesure, mais l’idée est remisé à beaucoup plus tard, ce n’est vraiment pas le moment d’ouvrir une agence de voyages. Mais ce n’est également pas le bon moment pour trouver du boulot dans le tourisme qui est presque à l’arrêt depuis un an. La question maintenant est de savoir si je veux travailler dans un autre domaine temporairement, je n’ai pas encore la réponse.
Malgré tout ça, 2020 a quand même était une bonne année, j’ai profité de mes neveux et nièces, j’ai revu des amis que je n’avais pas vus depuis très longtemps, 20 ans pour certains et j’aborde 2021 avec sérénité. Je sais que tout n’est pas encore fini et que la première moitié de l’année risque d’être encore compliquée, mais alea jacta!!!
Pour 2021, pas de projet spécifique de voyage, on verra au jour le jour. Et avant de vous souhaiter une bonne année, voilà une petite citation de Michael Palin: « Une fois que l’on a été piqué par la mouche du voyage, il n’existe aucun antidote connu et, en ce qui me concerne, je serai joyeusement infecté jusqu’à la fin de mes jours. »

Je vous souhaite une excellente année 2021 qu’elle vous apporte joie, bonheur, amour, santé… et n’oubliez pas de profiter de la vie et de rêver, réaliser quelques-uns de ces rêves serait génial aussi.

Cinq jours à Los Angeles

Cinq jours à Los Angeles

Et voilà, après presque 2 ans j’écris finalement le dernier article de mes deux roadtrip de 2018 qui m’ont fait parcourir 26500km en 115 jours pour aboutir finalement à Los Angeles, pour ma dernière étape (pour voir l’itinéraire, c’est ici et ici).

J’ai adoré mes quatre jours à Los Angeles, ce qui m’a étonné puisqu’il y a 15 ans j’avais passé 2 jours à Los Angeles que je n’avais que moyennement apprécié. Mais des amis m’ont convaincu de lui donner une deuxième chance et je les en remercie, j’ai apprécié mon séjour à Los Angeles.

Jour 1 : Malibu, Santa Monica Mountains et la plage de Santa Monica

Je quitte Santa Barbara vers midi, il me faut une grosse heure afin de rejoindre Malibu où je pique-nique sur la plage avant d’aller explorer le Santa Monica Mountains National Recreation Area. Dans ces montagnes, on trouve de nombreuses balades, des routes panoramiques et le Paramount Ranch, un site de tournage d’une ville du Far West qui a été utilisé dans de nombreux films ou séries et qu’il est possible de visiter gratuitement s’il n’y a pas de tournage. En 1927, la Paramount décide d’acheter un terrain pour construire un décor de film de Western, il n’est pas possible de les recréer dans les studios d’Hollywood et ça coute moins cher de créer un site que d’aller filmer dans l’Arizona ou l’Utah. C’est surtout dans les années 30-40-50 que de nombreux films ont été tournés ici, plus récemment ce sont les séries qui ont fait les beaux jours de Paramount Ranch comme Dr Queen, Femme Médecin, The Mentalist, MacGyver et plus récemment Westworld.

Malheureusement, deux semaines après mon passage, l’incendie Woolsey Fire a presque complètement détruit le site. C’est presque 100 ans d’histoire du cinéma qui est littéralement parti en fumée!!! Je me trouve chanceuse d’avoir pu le visiter avant. Une campagne de financement a été lancée pour reconstruire les lieux à l’horizon fin de 2020, mais je n’ai pas réussi à savoir où ça en était.
Je regagne ensuite la côte par une belle route panoramique, puis en fin d’après-midi je rejoins la plage de Santa Monica pour observer le coucher du soleil. Magnifique comme toujours.

J’ai à peine quitté Santa Monica pour rejoindre mon hôtel qu’une tuile me tombe dessus, j’ai crevé!!! Je perds un temps fou à attendre la dépanneuse qui me change le pneu, je ne suis vraiment pas doué pour ça. Ensuite, il me faut aller à l’aéroport pour changer la voiture, j’ai d’ailleurs le droit à un surclassement, je passe d’un SUV à une mustang décapotable, sympa pour les 4 derniers jours!!!
Il est finalement 21h30 quand je rejoins mon hôtel pour la nuit. Un peu insolite pour cette première nuit à Los Angeles, je dors dans le paquebot Queen Mary amarré au port de Long Beach. En service de 1934 à 1967, il est maintenant un hôtel. C’est donc tardivement que je découvre le paquebot, il n’y a personne dans les couloirs ou sur les ponts et c’est tranquille au moins.

Jour 2 : Warner Bros et le Griffith Observatory

En matinée, je prends un délicieux brunch sur le bateau avant de rejoindre les studios de la Warner Bros. Lors de mon premier voyage à Los Angeles, j’avais visité les studios Universal qui sont plus un parc d’attractions que des studios et je n’avais pas été plus emballé que ça, mais par contre les studios de la Warner sont vraiment très intéressants à visiter. Il faut compter environ 3h pour le tour des studios.

Le midi, enfin plutôt dans l’après-midi, il est 15h, je me rends dans l’un des restaurants de la chaine Din Tai Fung, j’avais adoré leurs dumplings en Asie et j’ai voulu y retourner quand j’ai appris qu’il y avait plusieurs succursales à Los Angeles.
Finalement en fin d’après-midi, je rejoins le Griffith Observatory, construit en 1935, ce bâtiment de style Art déco et égyptien abrite un planétarium avec dans ses coupoles des télescopes. Mais c’est surtout pour son panorama sur Los Angeles que l’on vient ici. Il y a d’ailleurs un monde fou et c’est bien compliqué de se garer, j’ai dû me garer assez loin et rejoindre l’observatoire à pieds. Au loin, on peut également observer le célèbre signe Hollywood sur le mont Lee. Hollywood oblige, le site a été utilisé dans de nombreux films, dont Terminator, La fureur de vivre ou encore La La Land, ce qui a encore plus accru sa popularité.

Jour 3 : The Getty, Venice Beach et Santa Monica

Le lendemain, je me rends au musée The Getty. Je me suis perdue en m’y rendant et j’ai eu la chance de tomber sur une maison avec des décos impressionnante et un peu flippante!!! On est à quelques jours d’Halloween et si les décos sont là uniquement pour ça, c’est un sacrément gros boulot!!! La maison se trouve sur Crescenda Street.

Sur une colline de Los Angeles à Brentwood, le Getty Center ouvert fin 1997 offre une belle collection d’oeuvres d’art allant de l’antiquité au 18e siècle. On y a également une belle vue sur Los Angeles, quand le temps est clair, ce qui n’est pas vraiment le cas quand j’y suis. La pollution, malheureusement, laisse une brume persistante sur la ville.

Dans l’après-midi, je me rends à Venice Beach et Santa Monica. Venice Beach représente vraiment toute l’excentricité américaine à son maximum!!! Entre les body-builders qui sculptent leurs corps, les skateurs qui améliorent leurs figures ou encore les surfeurs qui profitent des vagues, c’est tout un spectacle qui nous accueille lors d’une balade à Venice Beach.

Je finis l’après-midi du côté du Pier de Santa Monica, c’est comme une boucle qui se ferme. Quelques mois auparavant quand j’ai commencé la première partie de ce roadtrip américain à Chicago, j’ai photographié le panneau qui signalait le début de la route 66, je n’ai pas emprunté la route, mais quelques mois plus tard, aujourd’hui, je photographie le signe de fin de la route à Santa Monica!!!
Sur la plage près du Pier, je profite du coucher du soleil.

Jour 4 : Rodeo Drive, Beverly Hills et Venice Beach

Pour mon quatrième jour à Los Angeles, c’est une journée plutôt tranquille. Ce n’est qu’en fin de matinée que je quitte mon hôtel après avoir refait mes bagages, le voyage se termine le lendemain et après 68 jours de voyages, c’était vraiment le bordel et pas du tout adapté à un transport en avion, j’avais des affaires qui trainaient partout. C’est donc en fin de matinée que je me rends du côté de Rodéo Drive et du quartier de Beverly Hills, des quartiers chics de Los Angeles. Je m’y balade jusqu’en milieu d’après-midi avant de retourner vers Venice Beach en fin d’après-midi.

Malheureusement, alors qu’il faisait magnifique dans les terres, une épaisse couche de brouillard recouvre le bord de mer.
C’est donc sous le brouillard que je me balade le long des canaux de Venice, décoré pour Halloween. À la fin du XXe siècle, le riche héritier du tabac Abbot Kinney assèche les marécages qui recouvraient la zone et crée 26km de canaux, sur le modèle de Venise. Il fait même venir des gondoliers lors de l’inauguration. Mais dans les décennies qui suivent le secteur décline et une grande partie des canaux sont remblayés, aujourd’hui il ne reste plus que 5km de canaux, mais c’est très agréable de s’y balader et les décos pour Halloween sont très présentes, ce qui ne gâche pas la visite.

Jour 5 : Hollywood Boulevard et le centre de Los Angeles

Pour mon dernier jour à Los Angeles, je commence par visiter Hollywood Boulevard, ce n’est pas ma partie préférée de Los Angeles, mais ça montre toute l’excentricité américaine et il ne faut pas passer à côté.

Finalement, dans l’après-midi je visite le centre de Los Angeles. Lors de mon premier passage à Los Angeles en 2005, le centre-ville avait encore mauvaise réputation et il était déconseillé de le visiter. Maintenant, des milliards de dollars ont été investis pour le réhabiliter et il est devenu l’un des quartiers les plus branchés de la ville. Je commence mon tour dans le centre par Union Station, inaugurée en 1939, cette gare et l’une des dernières grandes gares américaines à avoir été construite, comme dans beaucoup d’endroits de Los Angeles, elle a servi de décor pour de nombreux films. J’enchaine ensuite avec le quartier El Pueblo de Los Angeles Historical Monument, là où la ville a été fondée le 4 septembre 1981. Le quartier regroupe 27 bâtiments dont le plus ancien date de 1818, le coin est très animé surtout à quelques jours du « jour des Morts ».

Je passe ensuite devant l’hôtel de ville où une manifestation anti Trump est en cours et je rejoins le Walt Disney Concert Hall, une magnifique salle de concert construit par le célèbre architecte Frank O.Gehry. Il célèbre pour ses réalisations tout en courbe comme le musée Guggenheim de Bilbao, l’Experience Music Project de Seattle, le Pavillon Jay Pritzker à Chicago ou encore la fondation Louis Vuitton à Paris.
Je continue vers l’Historic Broadway Theater District, on y trouve de nombreuses salles de théâtre-cinéma de l’âge d’or d’Hollywood, malheureusement elles sont pour la plupart condamnées, les frais pour les remettre aux normes sont exorbitants et la plupart des propriétaires ne veulent pas engager les frais. Sur le chemin, je visite le Bradbury Building, son intérieur est fascinant et on peut le voir dans plusieurs films, dont Blade Runner.

Dans le coin, on trouve également la librairie The Last Bookstore superbe, cette librairie a été aménagée dans une ancienne banque avec des colonnes de types gréco-romaine. Tous les recoins de la banque ont été utilisés, dont le coffre-fort. Il y a même un tunnel de livres, et un labyrinthe. C’est fascinant comme visite, on y resterait des heures.

Puis j’explore le Millennium Biltmore Hotel, un superbe hôtel où 6 présidents américains ont séjourné ainsi que beaucoup de gens célèbres et même des gangsters comme Al Capone. Et finalement je termine ma visite de Los Angeles par un célèbre street art de Banksy, Fille sur la balançoire.

Et voilà, il ne me reste plus qu’à récupérer ma voiture, direction l’aéroport pour un vol de nuit qui me ramène dans le froid de Montréal. Eh oui, on est fin octobre et il neige quand j’arrive. J’étais bien à Los Angeles!!!

Pour plus de photos, c’est ici.

Santa Barbara et les Channels Islands

Santa Barbara et les Channels Islands

Sans circulation, il faut environ 3h30 pour faire la route entre San Diego et Santa Barbara, mais il m’a fallu presque 5h, les embouteillages à Los Angeles sont terribles. C’est donc un peu avant 15h que je rejoins Santa Barbara.

Santa Barbara

Posé entre les montagnes de Santa Ynez et le Pacifique, Santa Barbara bénéficie d’un cadre idyllique qui lui vaut le surnom de « Riviera américaine ». C’est ce que doivent d’ailleurs également pensé les stars puisque nombreuses d’entres elles ont décidé d’y avoir une maison secondaire.
J’arrive juste à temps pour visiter le County Courthouse, le magnifique tribunal de style hispano-mauresque. L’architecture extérieure et intérieure est superbe. Il faut aussi monter au sommet de la tour pour un beau panorama sur la ville et l’océan au loin.
Je rejoins ensuite le front de mer pour observer le coucher du soleil, la plage est vraiment très agréable avec son boardwalk, ses palmiers ou encore son quai. Finalement, je rejoins mon logement pour les deux prochaines nuits, légèrement insolite c’est un airstream, ça faisait longtemps que je voulais essayer ce genre de logement.

Channel Islands National Park

Le lendemain, je visite le dernier parc national de ce long voyage qui m’aura fait passer par 26 parcs nationaux, le Channel Islands National Park. Ces îles au large de la côte californienne offrent une faune unique et elles sont surnommées les « Galápagos de Californie ». Pour visiter le parc, j’ai réservé avec Channel Islands Adventure Company, un combo ticket de ferry + tour en kayak pour explorer les grottes maritimes. Le départ est à 9h, c’est un peu tard, je crois qu’en été il y a des départs plus tôt, ce qui permet de rester plus longtemps sur l’île. Il faut normalement 1h pour rejoindre l’île de Santa Cruz, mais c’est sans compter sur les mammifères marins que l’on croise, baleines, dauphins… et le capitaine arrête alors le bateau pour le plus grand plaisir des touristes que nous sommes.

C’est donc en retard que nous arrivons sur l’île et le guide pour le tour en kayak nous attend et nous presse pour se changer et commencer le tour. Je passe environ 3h sur l’eau à découvrir des grottes marines et un peu de faune local comme des otaries. Après l’activité, je n’ai malheureusement plus le temps de faire une balade, le ferry retour est à 15h30. C’est un peu tôt, surtout quand on arrive en retard le matin!!! Il y a, à certaines périodes des ferries plus tard, malheureusement pas ce jour-là. En conclusion, c’est un peu court une journée, mais comme je n’ai aucun équipement de campings, je ne pouvais pas rester plus longtemps.

Au retour, nous faisons encore un petit arrêt pour voir des dauphins.

Retour à Santa Barbara

Arrivée à Ventura, je grimpe rapidement dans ma voiture pour arriver à Santa Barbara juste à temps pour faire quelques photos de coucher du soleil, puis je rejoins le centre-ville pour une dernière soirée à Santa Barbara.

Avant de quitter la ville le lendemain, je visite la Mission Santa Barbara, la « Reine des Missions » fut fondée le 4 décembre 1786 par le frère franciscain Fermín de Lasuen. La mission de Santa Barbara est la 10e des 21 missions fondées par les Espagnols en Californie. Les bâtiments ne sont pas tous d’origine, les deux tours par exemple ont dû être reconstruites en 1827, elles étaient endommagées par de nombreux tremblements de terre. C’est également la seule mission à avoir échappée à la sécularisation lors de la période mexicaine.

Je prends ensuite la route vers Los Angeles, dernière étape de mon voyage. À suivre dans le prochain article.

Pour plus de photos, c’est ici.

Deux jours à San Diego

Deux jours à San Diego

J’arrive à San Diego en fin d’après-midi, juste à temps pour aller voir le coucher du soleil sur le Pacifique à La Jolla, un quartier chic de San Diego.

Je ne reste que 2 jours à San Diego, c’est un peu court pour visiter vraiment la ville, mais déjà pas mal pour un premier aperçu. Après le coucher du soleil, je rejoins mon hôtel dans un style mexicain qui se trouve du côté du Old Town San Diego State Historic Park. Parfait pour les deux prochains jours.
Le lendemain matin, je commence par visiter Gaslamp, le coeur historique de la ville qui s’est développé dans les années 1860 sous le nom de New Town. Aujourd’hui rénové et s’appelant Gaslamp en référence aux lampadaires à gaz qui bordaient les rues du quartier. C’est également le secteur le plus animé de San Diego.

Non loin, on trouve le Balboa Park, un grand parc municipal (plus grand que Central Park) qui renferme de nombreux musées, un zoo, de nombreux jardins, la possibilité de nombreuses balades… Je m’y balade pendant 2-3h à la découverte des nombreux styles architecturale, héritages d’une expo universelle.

En milieu d’après-midi, je me dirige vers Point Loma, une péninsule qui fait face à San Diego, au bout on y trouve le parc Cabrillo, un national Monument en l’honneur de Juan Rodríguez Cabrillo qui débarqua dans la baie de San Diego en 1542, le premier Européen à débarquer sur ce qui deviendra la côte ouest des USA. On y a une superbe vue sur la ville et le port de San Diego, ainsi que sur la base navale de Coronado. On y trouve également le Old Point Loma Lighthouse, un phare qui est un symbole de la ville depuis 1854.

En fin d’après-midi, je me dirige vers Sunset Cliffs pour le coucher du soleil, un endroit magnifique, parfait pour voir les superbes couchers du soleil sur le Pacifique.

Pour ma deuxième journée à San Diego, je passe une journée plus tranquille. En matinée je profite de la piscine de mon hôtel avant d’aller sur Coronado Beach en début d’après-midi pour une petite balade et admirer l’Hotel Del Coronado, un célèbre hôtel de villégiature de San Diego, construit en 1888. À l’époque c’était le premier hôtel à utiliser l’électricité. Il est maintenant inscrit au Registre national des lieux historiques.

En fin de journée, je rejoins Old Town San Diego State Historic Park, un parc historique qui recrée la vie durant la période mexicaine au 19e siècle. Environ une vingtaine de bâtiments ont été restaurés ou reconstitués et sont devenus maintenant des restaurants ou des boutiques. Petit plus, nous sommes à quelques jours de la fête des Morts (Día de Muertos), une fête particulièrement festive dans la culture mexicaine et le Old Town et donc décoré pour fêter ce jour. Les squelettes et les crânes colorés sont omniprésents.

Je quitte San Diego le lendemain, avec un petit arrêt à Torrey Pines le lendemain matin. Un arrêt très rapide, je n’ai pas vraiment le temps de m’y attarder si je veux visiter un peu Santa Barbara.
À suivre dans le prochain article.

Pour plus de photos, c’est ici.

Les déserts du sud de la Californie

Les déserts du sud de la Californie

Après la Sierra Nevada, direction les déserts du sud de la Californie. Je vais y passer 5 jours entre les parcs nationaux de Death Valley et Joshua Tree et le désert des Mojave. La région des déserts couvre un quart de l’état californien et on y trouve une belle diversité de paysages. J’ai tendance à préférer les paysages de montagnes, mais les déserts du sud de la Californie sont quand même sublimes.

Jour 1 : de Visalia à Ridgecrest

Cette première journée, c’est plutôt de la route, mais je fais quand même quelques arrêts en route comme pour le César E.Chavez National Monument. Comme c’était sur la route et que ça se visite avec le pass America the Beautiful, je me suis dit pourquoi pas. César E.Chavez était un syndicaliste paysan américain, il est connu pour les luttes pour les ouvriers agricoles qu’il a menées dans les années 60 et 70. Pour la petite histoire, Barack Obama a repris son slogan, “Sí, se puede” est la devise des United Farm Workers of America et sa version anglaise “Yes we can” est devenue le slogan de la campagne présidentielle de Barack Obama en 2008, un slogan qui a enflammé l’Amérique à l’époque. Cette demeure aussi connue sous le nom de Nuestra Señora Reina de La Paz était le domicile de César E.Chavez, mais également le quartier général du United Farm Workers. À l’intérieur on y trouve des infos sur les luttes auxquelles César E.Chavez a participé.

Sur la route qui me mène à Death Valley, je passe aussi près du Red Rock Canyon State Park, à ne pas confondre avec Red Rock Canyon National Recreation Area au Nevada, plus connu. Ce petit parc de 110km2 se trouve à la frontière entre la Sierra Nevada et le désert des Mojave. On y trouve de belles formations géologiques rouge, rose et blanches, c’est très beau. La balade la plus populaire du parc est Hagen Canyon Trail, une boucle de 2km qui permet de voir les plus belles curiosités du parc. De l’autre côté de la route qui traverse le parc, on trouve le Red Cliffs Trail, une très courte balade le long des falaises aux belles couleurs.

En milieu d’après-midi je reprends la route, mais la fatigue se fait sentir et je décide de m’arrêter à Ridgecrest pour la nuit. Je profite alors de la piscine de l’hôtel en fin d’après-midi.

Jour 2 : de Ridgecrest à Shoshone

Il me faut environ 1h de route pour rejoindre l’entrée ouest de Death Valley. C’est un lieu unique au monde, c’est l’endroit le plus chaud et arides des USA. C’est le plus grand parc national des USA (hors Alaska), pour comparaison il est légèrement plus grand que la région Île-de-France. Il a d’abord été un national monument à partir de 1933 avant de devenir un parc national en 1994. C’est dans cette vallée que le record absolu de température a été enregistré le 13 juillet 1913 à Furnace Creek avec 56,7 °C. En gros il peut faire bien chaud en été!!! Il faut donc bien faire attention à avoir beaucoup d’eau et de l’essence avant de s’engager dans la vallée (même s’il est possible de se ravitailler dans le parc). À la mi-octobre, il fait moins chaud et c’est bien plus supportable qu’en plein été, c’est d’ailleurs pourquoi j’ai intégré ce parc à ce moment-là, je ne supporte vraiment pas les grosses chaleurs.
Même si le temps est plus clément en octobre, il fait quand même chaud et je ne fais donc pas de randonnée, je vais passer la journée à traverser le parc de point de vue en point de vue.
Mon premier arrêt de la journée est pour les dunes de Mesquite Flat. Je ne fais qu’une centaine de mètres pour les approcher, mais c’est déjà un beau point de vue. Elles font jusqu’à 40m de haut, elles sont belles, mais au regard des dunes que j’ai vues quelques mois plus tôt à Great Sand Dunes National Park, ça manque un peu de hauteur!!!
Je rejoins ensuite Artists Drive, une route de 9 miles en sens unique permet d’observer la multitude de couleurs des formations rocheuses sur les contreforts des Blacks Mountains. L’arrêt incontournable de cette route est Artists Palette où le rouge, rose, jaune (provenant du fer), le vert (du mica) et le violet ( du manganèse) se mêlent pour offrir un spectacle fabuleux.
Un peu plus loin on trouve le Devil’s Golf Course, un ancien lac devenu une étendue de sel sculptée par le vent et la pluie. Il n’y a bien que le diable qui pourrait jouer au golf ici!!!

J’arrive ensuite à Badwater Basin, c’est le point le plus bas d’Amérique du Nord à 85,5m au-dessous du niveau de la mer. C’est le retrait d’un lac qui a laissé cette étendue de sel. Sur la montagne derrière le parking on peut voir le panneau qui indique le niveau de la mer, impressionnant de se dire que l’on se trouve en dessous.

Je continue le long de Badwater Road, il n’y a pas grand monde, mais ça permet de se retrouver comme un peu seul au monde dans cet immense désert. Je passe tout près de Shoshone, là où j’ai réservé pour le soir même, je fais donc mon check-in avant de repartir vers le parc.
Il me faut une heure pour rejoindre mon prochain arrêt Dante’s View, à 1669m au-dessus du niveau de la mer pour une vue panoramique sur la Vallée de la Mort, un coin superbe.

Finalement, je termine mon exploration par Zabriskie Point, l’un des spots les plus photographiés de la vallée, des montagnes façonnées par l’érosion. On voit d’ailleurs cette vue sur la pochette de l’album Joshua Tree de U2.
Ma journée se termine, il ne me reste plus qu’à rejoindre Shoshone, au sud du parc.

Jour 3 : de Shoshone à Twentynine Palms

Pour cette troisième journée dans les déserts je prends mon temps, un peu de repos fait du bien. Je prends ensuite un brunch dans un petit resto de Shoshone avant de prendre la direction sud vers la Mojave National Preserve. Sur la route, je croise un coyote, je n’en avais jamais vu avant, c’était vraiment cool d’en voir un.
Mojave National Preserve est une réserve naturelle de 6500km2 qui protège l’écosystème si particulier de la Californie du Sud-Est à l’avantage d’être plutôt préservé du tourisme de masse, on n’y croise pas grand monde. Comme je l’ai traversé en plein milieu de la journée, je n’ai pas fait de grande randonnée, il fait beaucoup trop chaud pour ça, mais j’ai pu observer de beaux paysages.
Mon premier arrêt est pour le Kelso Depot, un dépôt ferroviaire mis en service en 1924, qui maintenant fait office de Visitor Center, malheureusement fermé le mardi, je n’aurais donc pas d’information sur le parc.
Un peu plus loin, on trouve les Kelso Dunes, bien plus impressionnante que celles de la vallée de la Mort, elles peuvent aller jusqu’à 200m de hauteur. Je les regarde à distance, il fait trop chaud pour se balader en pleine journée.
Le long de la route on trouve aussi les Granite Mountains, un amoncellement de roches de granit assez impressionnant.

Je ne visite pas grand-chose, j’aurais voulu visiter d’autres endroits comme le Lava Tube, mais certaines routes ne sont pas asphaltées et je n’avais pas envie d’avoir un problème sur la route, alors que j’étais toute seule et qu’il fait chaud.
En sortant de la Mojave National Preserve, il me reste encore une heure de route pour rejoindre Twentynine Palms où j’ai réservé pour les deux prochaines nuits au 29 Palms Inn, un bel hôtel avec des bungalows au bord du désert où j’ai pu observer le coucher du soleil.

Jour 4 : Joshua Tree National Park

Pour cette quatrième journée dans les déserts je me consacre exclusivement à la visite du parc national de Joshua Tree. Comme Death Valley, Joshua Tree a d’abord été un National Monument de 1936 à 1994 quand il est devenu un parc national avec le Desert Protection Act. Il protège deux écosystèmes, le désert du Colorado qui se trouve sur des altitudes basses et le départ des Mojaves sur des altitudes plus hautes où l’on trouve l’arbre de Josué qui lui doit son nom. Le parc contient d’ailleurs la plus grande concentration de Joshua Tree du monde.
D’abord un petit arrêt au Visitor Center et je commence mon exploration du parc, je me dirige vers le sud en premier pour aller au Cholla Cactus Garden. Un petit sentier de 400m permet de s’aventurer au milieu des cactus Cholla.

Je continue ensuite vers l’entrée sud du parc pour explorer Cottonwood Spring, une très petite marche permet de rejoindre une oasis avec de gros palmiers. Je fais ensuite demi-tour pour aller explorer la partie nord du parc. Au niveau où les deux routes principales du parc se rejoignent, on peut observer de nombreux amas de roches sculptées par l’érosion. Plusieurs sentiers permettent d’observer ces pierres comme le Arch Rock Trail qui mène à une arche de 9m de large, le Skull Rock qui mène à un rocher en forme de crâne ou encore Cap Rock Nature Trail.

Je continue vers l’ouest et je rejoins Barker Dam, une boucle de 2km permet de rejoindre un barrage créé par des éleveurs de bétails avant que le parc ne soit créé. Pas loin je m’engage dans une autre petite randonnée, le sentier de Hidden Valley, une des plus jolies parties du parc avec des arbres de Josué et la formation rocheuse Great Burrito.

La journée touche à sa fin et je rejoins Keys View, le plus haut point de vue du parc, on y a une vue superbe sur les monts San Jacinto et Gorgonio, la vallée de Coachella et Palm Springs. C’est un endroit parfait pour observer le coucher du soleil. J’y reste un bon bout de temps à discuter avec deux Américains venant de San Diego, qui me donnent de bons conseils pour la suite du voyage.

Jour 5 : De Twentynine Palms à San Diego

Dernière journée dans les déserts, départ matinal. Je n’ai pas énormément de routes pour rejoindre San Diego, mais j’ai décidé de faire plusieurs détours avant de rejoindre le Pacifique. Le premier est pour Pioneertown, une ville Far West construite en 1946 par l’industrie du film pour recréer un décor de western. Environ une cinquantaine de films ont été tournés dans cette ville dans les années 50-60, aujourd’hui il n’y en a presque plus et des personnes habitent cette ville. Par contre les weekends d’avril à octobre on peut assister dans l’après-midi aux “mock gunfights”, des faux duels de pistolet. Je n’en ai pas vu, on était jeudi et j’ai visité le matin!!! Même si ce n’est pas authentique, c’est une visite sympa à faire et gratuite.

Ensuite direction le sud vers Salton Sea, une histoire bien tragique qu’est ce lac. En 1891, une crue importante du Colorado a créé ce lac, des travaux d’irrigation sont alors entrepris et rebelote en 1905, nouvelle crue du Colorado, mais cette fois une des digues qui alimentait les cultures avoisinantes cède et c’est donc des millions de litres d’eau qui se déversent dans cette cuvette à 70m sous le niveau de la mer. Le lac est né. Les premières années tous va bien, cet endroit va même devenir un endroit huppé dans les années 50-60, les hôtels et motels poussent comme des champignons. On s’amuse, on se baigne, le lac attire les célébrités, Frank Sinatra, les Marx Brothers, Jerry Lewis. Des stations balnéaires se construisent… Et puis tout bascule, dans les années 70, d’abord une inondation endommage une partie des constructions puis le niveau de l’eau baisse et c’est là que la catastrophe écologique se profile. Le lac s’est créé dans une ancienne mer de sel, ce qui fait que sa concentration en sel est très importante et avec l’évaporation de l’eau, la concentration est de plus en plus forte. De plus, le lac n’est alimenté qu’avec le ruissellement des eaux de pluie qui drainent les pesticides agricoles de la région, et comme il n’y a pas de rivière pour évacuer les eaux du lacs, la pollution s’accumule, les poissons commencent à mourir, l’eau commence à puer et les gens quittent la région. Aujourd’hui les lieux sont en grande partie à l’abandon, il reste bien encore quelques personnes dans le coin qui vivent dans une grande pauvreté et des conditions misérables, d’ailleurs les cas de cancers y sont quatre fois plus nombreux que dans le reste des États-Unis.
J’avais entendu parler de cet endroit dans un documentaire un peu auparavant et j’étais curieuse de le découvrir. De loin le cadre est idyllique, mais plus on s’approche plus on découvre le tragique de ce lac, on découvre d’abord les nombreux bâtiments abandonnés, la puanteur nous fait un peu reculée, puis le long du lac, c’est les poissons morts que l’on découvre. Comment des gens peuvent encore vivre ici, on se le demande ???

Au sud du lac, on trouve l’étonnante Salvation Mountain une oeuvre d’art recouvrant une colline faite d’argile et de peinture criarde par Leonard Knight. La « Montagne du salut » est recouverte de nombreuses paroles chrétiennes et on peut la voir dans le film Into the Wild de Sean Penn.

En tout début d’après-midi, je quitte le secteur en prenant la direction ouest vers San Diego avec un petit arrêt au parc Anza-Borrego Desert. C’est le plus grand parc d’état de Californie et le deuxième plus grand des USA après celui des Adirondacks dans l’état de New York. Mais comme dit précédemment j’y fais juste un petit passage, il y a encore un peu de routes pour rejoindre San Diego et je ne veux pas arriver trop tard pour pouvoir profiter du coucher du soleil sur le Pacifique. Je vais donc voir un point de vue sur les Badlands, pas évident d’accès, les 7 derniers kilomètres sont sur une piste un peu ensablée par endroit. Mais ça vaut le coup, le point de vue Font’s Point est superbe. Près de la petite ville de Borrego Springs, on trouve des sculptures faites par un artiste local. C’est mon dernier arrêt avant de rejoindre San Diego.

Pour plus de photos, c’est ici.

Sierra Nevada : Kings Canyon et Sequoia National Park

Sierra Nevada : Kings Canyon et Sequoia National Park

Après l’est de la Sierra Nevada et Yosemite, il me reste 2 jours pour explorer deux autres parcs nationaux, Kings Canyon et Séquoia National Park. C’est bien deux parcs distincts, mais ils fonctionnent ensemble, d’ailleurs si je me rappelle bien, il y a une carte pour les deux. Il faut 2h depuis Oakhurst pour rejoindre le parc national de Kings Canyon.

Kings Canyon National Park

Le Kings Canyon est un canyon de granit de 1200m de haut creusé par les glaciers et la rivière Kings. Il est devenu un parc national en 1940. Il est séparé en deux parties, Grant Grove, la partie ouest, la plus petite avec en autre le secteur des séquoias et des points de vue sur le canyon. La seconde partie, Cedar Grove, plus à l’est et plus grande, se trouve au bout de la route panoramique et c’est une partie principalement sauvage.

J’arrive en fin de matinée au Visitor Center de Grant Grove Village, après quelques questions et informations j’emprunte la petite route qui mène à un parking. De là, un petit sentier mène à Panoramic Point, un point de vue spectaculaire sur la Sierra Nevada. 

Je me rends ensuite à Hume Lake pour remettre un peu d’essence, je commence à être à court et il ne faudrait pas tomber en panne dans le canyon!!! J’en profite pour déjeuner devant le lac avant d’emprunte la Kings Canyon Scenic Byway, une route panoramique d’environ 60km qui descend au fond du canyon. C’est une voie sans issue et il faut compter 1h30-2h pour rejoindre Cedar Grove. La route serpente le long d’étroites falaises et près de la Kings River. 

Je fais rapidement le check-in à Cedar Grove avant de reprendre la route jusqu’au bout, en chemin, je m’arrête au Roaring River Falls, une jolie petite chute au milieu de la roche de granit.
Finalement, je rejoins Road’s End où je peux apercevoir le Muir Rock, un gros rocher plat où John Muir donnait des conférences. La journée tire à sa fin, il est temps de retourner à Cedar Grove. Je profite de la terrasse de ma chambre pour diner, je ne crois pas que c’était une bonne idée, une souris en a profité pour se faufiler dans ma chambre et j’ai passé un temps fou à la faire sortir!!!
Le lendemain, je reprends la route en sens inverse avec quelques arrêts en chemin, comme les Grizzly Falls ou des points de vue.

En milieu de matinée je rejoins le secteur de Grant Grove pour une petite balade au milieu des séquoias. On y trouve en autre le Fallen Monarch Tree, un énorme tronc couché que l’on peut traverser. Il a servi de cabane, d’hôtel, de saloon et d’écurie. On trouve également le General Grant Tree, le 3e plus gros (volume de bois) séquoia au monde, la circonférence de son tronc est de 33m, il mesure 82m de haut et on estime son âge à 1700 ans. Sur le panneau explicatif de l’arbre, on apprend quelques faits amusants : si son tronc était un réservoir d’essence, une voiture pourrait faire 350 fois le tour de la terre, on pourrait mettre 159.000 ballons de basket dans son tronc, ou bien encore 37 millions de balles de ping-pong, il faut environ 20 personnes se tenant les mains pour en faire le tour et finalement il est devenu le Nation’s Christmas Tree (sapin de noël de la nation) en 1926 et le mémorial vivant de ceux qui ont donnés leurs vies pour la nation en 1956.

Sequoia National Park

En fin de matinée, je quitte Kings Canyon pour rejoindre Sequoia National Park par la Generals Highway. Le Sequoia National Park est le 2e parc créé aux USA en septembre 1890, juste une semaine avant celui de Yosemite. Il est, avec Kings Canyon, une réserve de la biosphère de l’UNESCO depuis 1976.
Mon premier arrêt dans ce parc est pour la Giant Forrest, on y trouve en autre le General Sherman, le plus imposant arbre au monde, ainsi que quatre des neuf suivants au classement. Le General Sherman est considéré comme le plus imposant organisme vivant au monde, il mesure 84m de haut, sa circonférence est de 31m, sa branche la plus grosse fait 2,1m de diamètre. Sacrément imposant!!! Son âge est estimé entre 2300 et 2700 ans. Et pour la petite anecdote, en 1978, une branche s’est brisée, elle mesurait 42m de long et son diamètre était de 1,8m.
Il y a beaucoup de monde dans le coin et l’idéal est d’emprunter la petite randonnée de Congress Trail, beaucoup moins achalandée elle permet sur 3km d’observer d’autres arbres imposants.

J’emprunte ensuite Crescent Meadow Road, la route serpente au milieu des séquoias, comme le Parker Group ou encore le Tunnel Log. Ce séquoia tombé en 1937 a été creusé pour laisser passer les voitures, sacrément impressionnant!!! Les séquoias même morts se conservent très bien, grâce à la quantité importante de tanin présente, ce qui fait que malgré les années, on trouve encore de nombreux arbres entiers.
Au bout de la route, on trouve l’aire de pique-nique de Cresent Meadow, une randonnée de 3,2km mène à une prairie entourée de Séquoia et à Tharp’s Log, la plus vieille cabane du parc, creusé dans un séquoia et qui était un refuge pour les pionnier. Son nom vient de Hale Tharp, l’un des premiers Européens à avoir exploré la forêt de Séquoia.

Mon dernier arrêt de la journée est pour Moro Rock, 400 marches permettent de monter au sommet d’un énorme bloc de granit. De là, on a une vue magnifique sur le secteur sud du Séquoia National Park et sur le Canyon de la rivière Kaweah. On aperçoit également la route en lacets que je vais prendre ensuite, de quoi me désespérer, je n’en peut plus des lacets, ça fait 7 jours que j’en prends tous les jours, voir 2-3 fois par jour, c’est fatigant!!!

 

Il faut normalement environ 45 minutes pour rejoindre le Visitor Center, près de la sortie sud du parc, mais comme il y a des travaux et que je m’arrête pour quelques photos, il me faudra plus d’une heure pour rejoindre la sortie. Bien sûr, le Visitor Center est fermé, je ne peux donc pas faire tamponner mon carnet, dommage!!!
Je fais encore une heure de route pour rejoindre Visalia où je passe la prochaine nuit avant de partir vers les déserts du sud de la Californie, prochaine étape de mon voyage.

Pour plus de photos, c’est ici.