Ce voyage non prévu a été plutôt tranquille, j’ai exploré les côtes bretonnes à petite allure, me levant rarement avant 9h, il est donc tout à fait possible de faire cet itinéraire en beaucoup plus rapidement, ou alors en faisant plus d’activités. En hiver, hors vacances scolaires, plusieurs activités ou visites ne sont pas ouvertes. Comme à mon habitude, c’est encore une fois à la dernière minute que j’ai décidé de partir en voyage, sans réservation et sans itinéraire. C’est un peu plus facile en hiver, il y a quand même moins de monde qu’en été, quoique c’est le dernier week-end des vacances des Parisiens, donc il y a quand même encore un peu de monde, mais la semaine qui suit est beaucoup plus tranquille.

Quelques chiffres : 

    • 13 jours (trajet compris depuis Lille) en février-mars 2022
    • 2594km (trajet compris depuis Lille)
    • Les 4 départements de la Bretagne visités
    • Environ 2000 photos avant tri
    • 1 site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO
    • 2 Grands sites de France
    • 1 étape de ma Bucket List rayée

Mon itinéraire :

Première journée : de Lille à Saint-Malo (571km)

Je pars dans la matinée de chez moi, sans savoir où sera ma première destination. C’est en route que je décide ou m’arrêter pour commencer mon voyage et ce n’est qu’en fin de journée que j’arrive à Saint-Malo, première étape de ce voyage en Bretagne, que je voulais faire depuis longtemps, si je ne me trompe pas, la dernière fois que je suis venue en Bretagne était il y a plus de 20 ans. J’arrive vers 17h30 à Saint-Malo, un rapide check-in et je pars me balader sur la digue le long de la plage du Sillon  pour une belle vue au loin sur les remparts et le coucher du soleil. 

En soirée, je dîne dans un restaurant en face de chez moi, Le Sillon, c’était plutôt bien, des Saint-Jacques et une crêpe en dessert, un dîner typiquement bretons pour commencer le voyage.

Deuxième journée : Saint-Malo (16km)

Avant de commencer ma balade à Saint-Malo, petit détour à décathlon, partir à la dernière minute, c’est faire ses bagages à la va-vite et j’ai comme d’habitude oublié quelques trucs, comme des chaussures, je suis partie avec uniquement celle que j’avais aux pieds, soit des bottines à talons, cela n’est pas très pratique pour voyager, d’où le petit détour à décathlon pour des baskets ou chaussure de rando.

Ce n’est donc qu’en fin de matinée que je quitte mon hôtel pour aller visiter la ville, il me faut 20-25 minutes de marche le long de la plage du Sillon afin de rejoindre le Saint-Malo Intra-Muros. L’histoire de cette cité corsaire remonte au 6e siècle avec la cité d’Aleth, mais c’est surtout à partir du XIIe siècle que la cité se développe et devient une place très convoitée, en raison de sa position géographique par les ducs de Bretagne et le Royaume de France. C’est à la fin du XVI siècle que la ville est finalement rattachée au royaume de France. Au XVIIe siècle, la cité abrite de nombreux corsaires, des « pirates », mandatés par le roi et donc non considérés comme tels. C’est l’âge d’or de la cité.

Pendant la 2de guerre mondiale, une partie de la ville intra-muros a été détruite par des bombardements, heureusement la reconstruction s’est faite à l’identique avec le granit de Chaussey et c’est donc au milieu de ses ruelles, ses façades de granit que je me balade à la mi-journée.

En début d’après-midi, je me rends sur les remparts qui datent du XIIe siècle, contrairement à la ville, ils ont été très peu touchés par les bombes et sont donc d’origine, c’est une agréable balade, il fait un temps magnifique et les vues sur la plage Bon secours, la ville, la mer et les îles sont spectaculaires. 

À la mi-journée, je vais prendre un déjeuner très tardif, j’avais repéré une crêperie/salon de thé, mais il n’y avait plus de place et il ne prenait pas de réservation à l’heure du déjeuner. Ils m’ont conseillé de revenir vers 15h. Je suis revenue vers 15h15 et même là, il m’a fallu patienter quand même 30 minutes, mais ils m’ont fourni une couverture et les crêpes étaient délicieuses, Bergamote est une très bonne adresse. 

Après ces délicieuses crêpes, je retourne sur les remparts pour continuer ma visite, une très belle balade à ne pas louper. Finalement, la fin de la journée approche et je décide de retourner sur les remparts du côté de la plage Bon secours afin d’admirer le coucher du soleil.

Petite déception, j’aurais aimé aller visiter les îles face à Saint-Malo, mais elles sont accessibles uniquement à marée basse et la marée était haute en milieu d’après-midi, pas de chance!!!

Troisième journée : de Saint-Malo à Dinan (46km)

En matinée, visite de Saint-Servan, juste au sud de Saint-Malo, le long de la Rance. C’est ici que se trouve la cité d’Aleth, lieu d’origine de Saint-Malo, on y trouve un parc avec d’agréables sentiers et depuis la corniche d’Aleth, on a de belles de vues sur Saint-Malo et le bassin de la Rance. On peut aussi y voir la tour Solidor, une tour qui date de 1382 et qui fut autrefois une prison. 

Je prends ensuite la voiture pour explorer la rive est de la Rance. Un arrêt photo rapide à Quelmer pour une belle vue sur la Rance suivi d’une visite du beau village de pêcheurs de Saint-Suliac. Je déjeune à la crêperie Au Galichon, une très bonne adresse avant de me balader dans le village, une belle église du 13e siècle, des ruelles étroites et sinueuses, des maisons anciennes en granit et de belles vues sur la Rance sont au programme de ce village.

Je me rends ensuite du côté du Mont Garrot pour une vue panoramique sur la Rance et Saint Suliac et entre les arbres sur le pont suspendu Saint-Hubert. En milieu d’après-midi, je fais un petit arrêt à la cale de Mordreuc, un beau site qui mérite un arrêt photo et j’arrive vers 16h au port de Dinan, en contrebas de la ville. C’est l’un des quartiers les plus animés de la ville, j’y fais une balade le long de belles maisons anciennes sur les quais qui bordent la Rance. On y trouve aussi le pont Gothique, la réplique d’un pont du 10e siècle dynamité en 1944.

Finalement, en fin de journée je rejoins mon logement pour la nuit dans la vieille ville de Dinan, j’ai le temps de me balader pendant environ une heure avant qu’il fasse noir et d’admirer de très belles maisons en bois datant du Moyen Âge.

Quatrième journée : de Dinan à Dinard (47km)

En matinée, je parcours de nouveau les rues de Dinan, je n’avais pas eu assez de temps la veille avant le coucher du soleil. J’ai beaucoup aimé son centre historique médiéval et depuis le jardin anglais on a de belles vues sur la Rance, les remparts et le port. Malheureusement, des éboulements au niveau des remparts ne m’ont pas permis de les explorer, mais j’ai quand même pu voir l’une des belles portes de la ville, la porte Jerzual et surtout la belle rue du même nom, pavée et en pente, bordée d’échoppes, elle était au Moyen Âge la voie d’accès principale au port.

En fin de matinée, je quitte la ville et avant d’emprunter la rive ouest de la Rance, je fais un petit détour à l’abbaye de Léhon, c’est une visite restreinte, elle n’est pas ouverte à cette époque de l’année, je peux voir l’église et un petit jardin dans le cloitre, le reste sera des vues de l’extérieur.

Je prends ensuite la route vers Dinard, avec deux petits arrêts en route, la Landriais pour une belle vue sur la Rance et juste à côté du barrage de la Rance. Finalement, j’arrive en début d’après-midi à Dinard, je déjeune rapidement et je pars me balader le long de la mer sur le chemin de ronde du moulinet et de la Malouine qui fait partie du chemin des douaniers. On y a de magnifiques vues sur les somptueuses villas qui bordent la côte, sur Saint-Malo de l’autre côté de la Rance et sur la mer. Dinard était au XIXe siècle l’une des plus chic stations balnéaires de la côte d’émeraude et elle n’a rien perdu de son faste. La balade est très agréable et après quelques kilomètres, j’aurais bien continué encore un peu, mais il commençait à se faire tard, j’ai donc du rebrousser chemin. 

Je reprends alors la voiture pour rejoindre la Pointe du décollé, dernier arrêt de la journée, je pensais y regarder le coucher du soleil, mais la pluie est venue troubler la fête, et la vue splendide est également gâchée!!! Je reviens donc un peu sur mes pas afin de rejoindre mon hôtel à Dinard.

Cinquième journée : de Dinard à Saint-Quay-Portrieux (50km)

La journée n’est pas terrible aujourd’hui, le temps n’est pas bon du tout, il pleut beaucoup et ça compromet beaucoup mes plans de la journée, les photos ne sont pas géniales et les balades sont courtes. Avec le temps qu’il fait, j’ai pris mon temps et ce n’est donc que vers 11h que je quitte l’hôtel, mon premier arrêt de la journée est pour Saint-Jacut-de-la-Mer et une belle vue sur l’île Ébihens. Vers midi, je rejoins les abords de Saint-Cast Le Guildo, je m’arrête d’abord à la pointe de la Garde, on y trouve d’abord une petite chapelle Notre-Dame de la Garde et surtout une belle vue surplombant la plage de Pen Guen et la Grande Plage de Saint-Cast Le Guildo. Je roule quelques minutes de plus pour arriver sur la digue de Saint-Cast Le Guildo pour déjeuner, avant de me balader sur la digue, une balade écourtée par la pluie.

En début d’après-midi, je rejoins le Cap Fréhel, je décide de braver la pluie, il parait que le site est vraiment très intéressant et les vues exceptionnelles. Il fait partie du réseau « Grands sites de France ». Ce jour-là, la vue est très restreinte, mais je peux quand même admirer le phare, une tour en granit construite en 1702 et me balader pour admirer la côte déchiquetée.

En quittant le cap Fréhel, je fais deux arrêts rapides, le premier pour Pléhérel plage pour une rapide photo de la plage avec au loin, à peine visible le cap Fréhel et le deuxième pour la plage en arc de cercle de Sables d’or Les Pins.

Finalement, en milieu d’après-midi, je m’arrête au Cap d’Erquy qui fait partie de l’ensemble du Grand Site Cap d’Erquy – Cap Fréhel. Il ne pleut pas quand j’y arrive, j’ai donc le temps de faire une petite balade sur les hauteurs du cap, c’est une petite accalmie dans cette journée, vraiment affreuse. 

Il me reste ensuite 1h de route afin de rejoindre Saint-Quay-Portrieux, ma destination pour la nuit. Le soir délicieux dîner au restaurant Le Catamaran au port de Saint-Quay-Portrieux.

Sixième journée : de Saint-Quay-Portrieux à Perros Guirec (207km)

J’avais dans l’idée d’aller sur l’île de Bréhat, mais avec le temps capricieux, je n’avais vraiment pas envie de me retrouver sous la pluie toute la journée, sachant que je ne peux pas me mettre à l’abri dans la voiture, vu que c’est une île sans voiture. Donc comme la veille, je suis passée de point de vue en point vue, mais cette fois, le temps est un peu meilleur, j’ai donc pu faire quelques balades.

Pour guider mon itinéraire, j’ai décidé de suivre la route des falaises, un itinéraire le long des falaises de Tréveneuc, près de Saint-Quay-Portrieux à Paimpol. Ce circuit de 48km existant depuis longtemps est balisé depuis 2019. Le circuit m’emmène de point de vue en point de vue, il y a aussi normalement des activités ludiques et de plein air organisé le long du parcours, mais en hiver hors vacances scolaires, c’est bien calme. Concernant la signalisation, j’ai trouvé qu’elle manquait un peu de clarté, il n’y a pas toujours des directions, je suis donc parfois revenu sur mes pas, mais l’itinéraire fait passer par les plus beaux points de vue de la côte du Goëlo, j’ai ainsi pu découvrir la plage due Port Goret, la pointe de Berjul, la pointe de Minard et la pointe de Bilfot. C’est d’ailleurs là que j’ai pu discuter quelques minutes avec un pêcheur amateur de Saint-Jacques. Je n’y connais rien et c’était intéressant de discuter avec lui, je ne savais pas qu’il y avait autant de réglementation sur les quantités et les heures autorisées.

Finalement, vers 14h30 j’arrive à Paimpol pour un déjeuner tardif puis je reprends la route pour un dernier arrêt, une balade sur le Sillon de Talbert. C’est un cordon de sable et de galets qui s’avance de 3,2km dans la mer. Il agit comme un brise-lame et protège la presqu’île sauvage et l’île de Bréhat. Je n’ai pas pu le parcourir en entier, d’abord l’après-midi était déjà bien avancée, de plus il ne faut pas s’aventurer sur le Sillon lors de la marée montante, ce qui était le cas lors de mon arrivée sur place. J’ai quand même pu m’y balader une petite heure. Ensuite, direction Perros Guirec, ma destination pour la nuit.

Septième journée : de Perros Guirec à Roscoff (100km)

Ce matin, le temps est meilleur, il y a même du soleil, c’est donc le moment idéal pour aller explorer la côte de Granit Rose, une bande de côtes de 10km entre Perros Guirec et Trébeurden. Son nom lui vient des nombreux rochers de granit à la teinte rosée qui la compose, c’est une curiosité géologique exceptionnelle, il n’existe que 2 autres endroits similaires avec cette teinte rosée dans le monde : en Corse et en Chine. 

En me rendant vers un parking pour explorer la lande de Ploumanac’h, je suis tombée sur un point de vue, c’est donc tout naturellement que je me suis arrêtée pour une vue sur la lande au loin 7 îles. Quelques minutes plus tard, je me gare sur l’un des parkings de la lande et je pars me balader au milieu de ses rochers. Une boucle facile d’environ 5km permet de découvrit la côte, elle emprunte en partie le chemin des douaniers et passe devant le phare de Mean Ruz, pierre rouge en breton et véritable symbole de la côte de Granit Rose. Avec les photos et les différents arrêts, il me faut 2h pour parcourir ce sublime sentier.

Je reprends ensuite la voiture pour un court trajet vers Trégastel et l’île Renote qui n’en est pas vraiment une puisqu’elle est reliée au continent par un isthme sablonneux. Une courte balade de 2km en fait le tour, parfait pour encore apprécier ces rochers roses et pour une vue au loin sur Ploumanac’h, le phare Mean Ruz et la belle baie Saint-Anne.

Je prends ensuite la direction d’île Grande, un peu plus à l’ouest, mais le retour de la pluie et du vent ne m’a pas permis de vraiment la découvrir et j’ai donc repris la route afin de rejoindre en milieu d’après-midi mon dernier arrêt sur la côte de Granit Rose, la pointe de Bihit, on y trouve une vue panoramique sur les environs.

Et voilà, je reprends une nouvelle fois la route afin de rejoindre Roscoff, je fais encore quelques arrêts photos dans des endroits où j’ai oublié le nom et c’est vers 17h30 que j’arrive à Roscoff. 

Le soleil est de retour et j’ai la chance de pouvoir assister à un très beau coucher de soleil sur la ville. Par contre, il fait un froid glaçant, le vent s’est levé et les vagues claquent contre la digue.

Huitième journée : de Roscoff à Pointe Saint-Mathieu (204)

Une très belle journée qui commence sous un soleil éclatant, c’est parfait pour découvrir le nord du Finistère, sa côte des légendes et les abers, des sortes de « fjords bretons », en fait ce sont des vallées de fleuves envahies par la mer.

Ma journée commence par quelques balades sur 4 plages : d’abord, la plage des Amiets, une longue plage parsemée de rochers entre dunes et mer. Vient ensuite la plage de Lividic, une belle plage de sable blanc sauvage et très agréable pour une balade. Juste à côté, on trouve la plage de Brignonan, plus urbaine, néanmoins non dénuée de charme avec ses bateaux échoué sur le sable à marée basse. Et finalement, la quatrième plage où se trouve le charmant phare de Pontusval perché au milieu des rochers en granit au bord d’une belle plage de sable blanc.

En début d’après-midi, je rejoins le hameau de Meneham, un village de pêcheurs de goémon du XVIIe et XVIIIe siècle qui a été réhabilité et qui abrite maintenant une auberge, un gîte et des artisans. L’endroit est réputé pour son corps de garde construit en 1685 entre d’énormes rochers.

Je reprends ensuite la voiture afin de rejoindre le phare de l’île vierge, enfin l’observer de loin puisqu’il faut prendre un bateau pour le visiter, ce que je n’ai pas fait. Je l’ai par contre observé sous deux points de vue différents. D’abord, depuis Porz Grac’h près du camping, c’est la vue la plus proche du phare et ensuite depuis le point de vue classique, mais cette fois il est beaucoup plus loin. C’est le phare le plus haut d’Europe avec ses 82,50m.

Je prends ensuite la direction des dunes de Sainte-Marguerite, en chemin je fais un petit arrêt photo pour un point de vue sur l’Aber Wrac’h et j’arrive vers 16h30 aux dunes pour une petite balade. Petit arrêt photo également aux dunes de Corn Ar Gazel pour une belle vue sur les dunes Sainte-Marguerite au loin et l’Aber Benoit. J’arrive ensuite à Portsall, port tristement célèbre pour le naufrage de l’Amoco Cadiz en 1978. C’est au large de celui-ci que l’Amoco Cadiz s’est échoué. Ce petit port tout mignon est situé dans une anse fermée.

J’emprunte ensuite la route touristique qui longe la côte et traverse quelques petites stations balnéaires, au loin une balise est frappée par les vagues. 

Il commence à se faire tard, le soleil se couche bientôt et je quitte donc la route touristique afin de rejoindre Pointe St-Mathieu avant le coucher du soleil. J’arrive juste à temps pour prendre quelques photos le long de la côte et voilà, la journée se termine ici.

En novembre 2022, je suis retourné en Bretagne lors d’un stage photo et j’ai pu découvrir un peu plus en détail la côte dans les environs de la pointe Saint-Mathieu avec entre autres les phares du Petit Minou et de Kermorvan.

Neuvième journée : De Pointe Saint Mathieu à Douarnenez (218km)

Petit retour en arrière, n’ayant pas eu le temps de m’y arrêter la veille, je retourne un peu sur mes pas afin de rejoindre la pointe de Corsen, c’est le point le plus à l’ouest de la France continentale, on y a une belle vue sur les îles en face, Molène et Ouessant. Ma visite du nord de la Bretagne s’arrête ici, je contourne Brest et je me dirige vers le sud de la Bretagne pour un périple un peu plus court, seulement 4 jours. 

Ma première destination est pour la presqu’île de Crozon que je rejoins en fin de matinée. Je vais y passer la journée à découvrir ses beautés : ses falaises frappées par les vagues, des plages de rêves… N’ayant pas le temps de toit visiter, j’ai décidé de faire le tour par la côte de cette presqu’île en forme de croix.

Mon premier arrêt de la journée est pour la pointe des Espagnols au nord. On y trouve un fort construit en 1594 par, tenez-vous bien des Espagnols!!! Mais son intérêt principal est pour son panorama sur le goulet et la rade de Brest. Je passe ensuite rapidement à Camaret-sur-Mer où j’aperçois au loin la tour Vauban (inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO) et la chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour, avant de rejoindre la pointe du Toulinguet où se trouve un sémaphore de la marine nationale, l’intérêt de cette pointe est d’avoir une belle vue sur la pointe de Pen-Hir, mon arrêt suivant.

La pointe de Pen-Hir avance dans l’océan du haut de ses falaises battues par les vagues, comme un sentiment de « bout du monde ». Le panorama est à couper le souffle et la promenade qui longe la pointe très agréable d’autant plus que le soleil était de la partie ce jour-là.

Je me rends ensuite à la pointe de Dinan, elle s’avance moins dans la mer que les autres pointes, néanmoins elle est tout aussi charmante que les autres avec en autre « le château de Dinan », une gigantesque masse rocheuse reliée à la pointe par une arche. 

Je fais encore deux arrêts sur la presqu’île de Crozon d’abord à St-Hernot afin de rejoindre après une marche d’environ 15 minutes un point de vue sur la côte et sur l’île Vierge au loin. Finalement, je termine mon tour de l’île de Crozon par un rapide passage au cap de la chèvre, ce n’est pas le lieu le plus exceptionnel de la presqu’île, mais on y a quand même un beau panorama sur la baie de Douarnenez à l’est, le Cap Sizun au sud et la pointe de Pen-Hir au nord.

Il ne me reste plus qu’à prendre la route pour rejoindre Douarnenez, mon étape pour la nuit.

Dixième journée de Douarnenez à Concarneau (130km)

Pour cette dixième journée de roadtrip je pars explorer le nord du Cap Sizun de Douarnenez à la pointe du Raz. Découvrir le sud de la Bretagne en 4 jours, c’est un peu court, j’ai donc du faire des impasses et cela commence ce jour-là, je n’ai eu le temps de visiter que la côte nord du Cap Sizun. Mon premier arrêt de la journée est pour le phare du Millier et le moulin de Keriolet. Le phare est très discret, il est intégré à une maison qui parait bien isolée au milieu de la lande. Le panorama sur la côte y est superbe. En ce qui concerne le moulin, rénové en 2008 il est remis en fonction et produit de la farine de Sarrazin, il est malheureusement fermé ce jour-là et je ne peux donc pas le visiter. Je passe ensuite rapidement à la pointe de Kastel Koz avant de me rendre à la réserve de Cap Sizun à la pointe de Castel-ar-Roc’h, à cette époque de l’année il n’y a malheureusement pas d’oiseaux, ils sont présents sur le site de mars à juillet, voir août, mais le site est quand même propice à une agréable balade au milieu des falaises et de la lande, j’y ai même croisé quelques moutons.

J’arrive ensuite en début d’après-midi à la pointe de Brezellec, on peut, parait-il, y voir au loin la pointe St-Mathieu, malheureusement ce jour-là le temps est couvert, mais j’y découvre quand même la très belle vue sur la côte escarpée. 

Je suis presque au bout de mon périple et j’arrive au Grand Site de France Pointe du Raz en Cap Sizun qui comprend en autre la pointe du Raz, la baie des Trépassés et la pointe du Van, c’est d’ailleurs ici que je m’arrête en premier. La pointe du Van considérée comme la petite sœur de la pointe du Raz, elle n’en est pas moins impressionnante, sauvage, elle offre un panorama superbe sur les pointes de la côte nord du Cap Sizun.

Finalement, en milieu d’après-midi je rejoins la pointe du Raz, on sent que l’endroit est plus touristique et emblématique de la Bretagne, il y a un parking payant. Du parking, il faut compter environ 15 minutes de marche afin de rejoindre le sémaphore et la statue de Notre-Dame-des-Naufragés. Cette pointe, sûrement l’une des plus célèbres de Bretagne est spectaculaire, avec dans son alignement des îlots rocheux, sur l’un d’entre eux se trouve le phare de la Vieille et au loin l’île de Sein séparé de la pointe par le Raz de Sein dans lequel on trouve de forts courants. Réputé pour être dangereux, il n’est plus permis pour des raisons de sécurité et de pollution au gros navire de l’emprunter.

En fin d’après-midi, je reprends la route afin de rejoindre Concarneau pour la nuit.

Onzième journée de Concarneau à Carnac (135km)

En matinée, visite et balade dans la ville de Concarneau, enfin surtout de sa ville close qui occupe un îlot entouré de rempart datant du XVIe et XVIIe siècle. C’est bien calme en ce lundi matin de début mars, tous les magasins ne sont pas ouverts, mais c’est très agréable de se promener dans les ruelles d’un autre temps sous le beau soleil.

Dans l’après-midi, je reprends la route en longeant la côte vers l’est, je m’arrête à plusieurs pointes, d’abord celle du Cabellou pour une belle vue sur Concarneau  puis la pointe de la Jument et un peu plus loin la pointe de Trévignon pour de belles vues de la baie de la forêt et au loin sur les Glénan.

Puis en milieu d’après-midi, je rejoins Port Manec’h où l’on trouve une jolie plage au bord de l’estuaire de l’Aven et du Belon avec ses belles cabines d’une autre époque. Après un petit détour pour passer de l’autre côté de l’estuaire, je retrouve la côte que je continue d’explorer, il y a un peu plus de monde par ici, il fait un temps superbe et les gens en profitent pour se balader le long de la plage. La journée touche à sa fin, je décide de prendre la route pour Carnac, mais avant de rejoindre mon hôtel pour la nuit, je m’arrête quelques minutes au Pont-Lorois pour de belles vues sur la rivière Étel.

Et finalement, j’arrive à Carnac, où je dîne dans le très bon restaurant de mon hôtel, un délice.

Douzième journée de Carnac à Arzon (108km)

Et voilà, mon roadtrip en Bretagne touche à sa fin, il me reste une journée entière et le lendemain je reprendrai la route vers chez moi. Je passe la matinée aux alignements de Carnac, c’est assez impressionnant. L’avantage de les visiter en hiver c’est que certains secteurs des alignements sont en libre accès alors qu’en été il faut obligatoirement passer par une visite guidée. Avant de partir en visite, je prends quelques renseignements à la maison des mégalithes, une petite vidéo informative permet d’en savoir un peu plus. Cet étrange alignement a été érigé entre 4500 et 3500 ans av. J.-C. lors du Néolithique et malgré de nombreuse recherche, on ne sait toujours pas pourquoi ces alignements ont été édifiés, les scientifiques en débattent encore. Tous les sites ne sont pas en libre accès, ainsi je fais le tour par l’extérieur du site de Mènes face à la maison des mégalithes, mais j’explore par contre de l’intérieur l’alignement de Kermario l’un des plus impressionnants avec ses 1029 menhirs en 10 lignes parallèles sur 100m de large et 1120m de long. 

L’après-midi je me rends du côté du golfe du Morbihan, mais c’est une visite très sommaire, juste une petite balade et quelques points de vue. Pour mieux le découvrir, il faut se rendre sur les îles, ce que je n’ai pas le temps de faire. Finalement, je me rends à Arzon pour la nuit, au sud-est du golfe.

Treizième journée : d’Arzon à Lille (762km)

Et voilà, il est temps de quitter la Bretagne, mais avant de prendre la route retour vers la maison, je fais deux petits arrêts photo, le premier du golfe du Morbihan et le deuxième sur la côte.

Pour plus de photos de la Bretagne du nord, c’est ici et pour la Bretagne du sud, ici.