Tour du Monde : Le bilan

Tour du Monde : Le bilan

Et voilà, ça fait aujourd’hui un an que je suis rentrée de mon formidable voyage au long cours entre mars 2015 et mai 2016. Je ne sais pas trop comment le nommer, même si sur la carte, ça ressemble à un tour du monde, je n’aime pas vraiment l’appeler tour du monde, même si c’est finalement plus simple… Mais ce n’est pas un tour du monde, si au moins j’avais posé le pied sur tous les continents, mais non je n’ai visité « que » 3 continents si l’on exclut l’Europe, je n’ai fait qu’un petit passage en France.

Mais revenons à mon voyage.

Quelques chiffres : 

    • 125 039 km en avion en 6 jours et 22 heures
    • 49 054 km en 34 jours en véhicule roulant à moteur (bus, voiture, tuk-tuk, scooter…)
    • 8 jours et 17 heures sur des bateaux
    • 249 km à la force des mollets (enfin presque, j’ai une fois utilisé un vélo électrique)
    • 2280 km à pieds
    • et enfin 7 jours et 30 minutes en train pour 10 704 km
    • Sinon j’ai visité 34 sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO
    • Je suis passée dans 16 pays, certains pour plusieurs mois d’autres pour un ou plusieurs jours, juste le temps de visiter une ville. Ci-dessous, vous pouvez voir la carte qui récapitule le trajet.

Mon itinéraire :

Bilan :

En ce qui concerne mes impressions sur ce voyage, revenons d’abord un peu en arrière, voilà ce que j’écrivais dans le dernier avion qui me ramenait à Montréal, il y a un an :

Et voilà 14 mois de voyage se sont écoulés, je reviens à Montréal des images, des souvenirs, des expériences… pleins la tête. 

J’ai voyager dans 13 pays, mais pas un seul a fond, j’ai encore tellement à voir. 

J’ai eu des coups de cœur, le Japon, des rêves devenus réalité, la Nouvelle-Zélande, mais aussi des déceptions, la Thaïlande.

J’ai rencontré des gens venant des quatre coins du monde aux quatre coins du monde, beaucoup d’Allemands, de Français ? et des Chinois. J’ai retrouvé des amis, de la famille qui habite loin.
J’ai eu beaucoup de moments de joie, mais aussi quelques moments de coup de blues, j’ai vécu le décès de mon grand-père loin de chez moi et sans ma famille. J’ai beaucoup pensé à ma mère qui me manque et avec qui j’aurais aimé discuter de mes voyages.
J’ai fait l’équivalent de 3 fois le tour de la terre en avion et une fois en bus/voiture/scooter/tuk-tuk… Bref tout ce qui a un moteur!!!
J’ai beaucoup marché, comme jamais, je me suis surpassé, j’ai parfois souffert, mais j’ai vu des paysages grandioses et je le referais sans hésiter.
J’ai dormi un peu partout, dans beaucoup d’auberges de jeunesse, des hôtels, des gîtes, des refuges, chez l’habitant, sous la tente, dans un swag, à la belle étoile, dans beaucoup de bus, dans des trains, des avions, des voitures, des aéroports, et même sur le pont d’un bateau…
Je me suis découvert une passion pour le voyage en train, maintenant j’aimerais voyager sur toutes les grandes lignes de trains. Ma bucket list au lieu de diminuer, a augmenté, j’ai des milliers de nouvelles idées de voyages.
J’ai fait des choses que je n’aurais jamais cru faire un jour, saut en parachute, plonger dans une cage pour voir un requin blanc (il ne s’est pas montré, mais c’est flippant quand même), faire un trek de 5 jours, dormir à la belle étoile dans un pays connu pour ses nombreux serpents (pour ceux qui ne me connaissent pas bien, je n’étais même pas capable d’en voir un en photo), monter dans une montgolfière…
J’ai appris des mots dans beaucoup de nouvelles langues, réappris l’espagnol, amélioré mon anglais et je me suis découvert une envie d’apprendre de nouvelles langues.
Bref, il y a 14 mois j’ai pris la meilleure décision de ma vie. Bref j’ai fait un tour du monde.

J’étais à l’époque heureuse de revenir à la maison, de retrouver les amis et la famille un peu plus tard, de retrouver le confort de mon lit, mon placard avec le choix de vêtement, de ne plus avoir à refaire ma valise. Bien sûr, j’étais un peu nostalgique de ses découvertes quotidiennes et un peu anxieuse l’idée de chercher un nouveau travail, mais globalement heureuse de rentrer.

Et puis tout s’est enchainé, 3 semaines après mon retour je suis partie en France, ne sachant pas quel travail j’allais trouver je n’étais pas sur quand j’allais pouvoir aller voir ma famille donc autant y aller avant de trouver un travail. J’en ai profité pour aller quelques jours en Écosse. 

Au retour à Montréal, j’ai eu de la chance de trouver un poste dans mon ancienne entreprise et comme c’était l’été et que la succursale était fermée, je ne reprenais qu’en août. J’avais donc encore un peu plus d’un mois de libre, alors pourquoi ne pas repartir… Voilà comment je me suis retrouvée à faire un roadtrip aux USA (Arizona et Utah). Comme quoi je n’étais pas vraiment rentrée… Puis des amis sont venus me visiter, la rentrée scolaire est arrivée… et nous voilà déjà en novembre et pas le moindre signe de coup de blues du retour. En novembre, j’ai planifié mon voyage pour Noël, des vacances tranquilles en Floride (Key West et Miami). 

Et puis janvier est arrivé et le coup de blues avec… pas très cool cette période, une impression de ne rien faire, de ne pas profiter de la vie. Et bien sur le temps qui n’est pas le meilleur de l’année, les journées qui sont courtes… Tous les ingrédients étaient là pour une petite dépression post-voyage.

Heureusement, fin février j’ai commencé à préparer un nouveau voyage, acheté un billet d’avion, lu des blogs, guides de voyages… et en avril, je suis repartie en roadtrip, le meilleur remède à la dépression, de mon point de vue.

J’aimerais un jour repartir sur une plus longue période, peut-être pas quatorze mois, mais quelques mois. J’ai aimé avoir le temps de visiter et de ne pas toujours être pressé pour en voir le maximum en quelques jours. Mais pour le moment je vais me contenter de partir à droite, à gauche pour quelques jours ou 2-3 semaines. Enfin, c’est ce qui est prévu, mais qui sait de quoi la vie est faite…

En attendant, je me replonge dans mon voyage, avec les vidéos, j’ai d’ailleurs monté il y a quelques jours la vidéo résumant mon voyage que vous pouvez trouver ici. Et depuis octobre, je m’attèle à faire des carnets de voyage en format livre pour mes grands-mères (un peu pour moi aussi) qui n’ont pas pu profiter de mes récits sur mon blog ou les réseaux sociaux. Un long travail, la première partie sur l’Amérique latine était prête pour Noël, j’espère finir le 2ème tome pour cet été, mais ce n’est pas gagné pour le moment.

Tour du monde : La vidéo

Tour du monde : La vidéo

Il m’aura fallu, à quelques jours près, un an pour faire le montage video de mes 14 mois de voyage.

Alors bien sur, difficile de tout résumer en 5 minutes, de plus je n’ai commencé à vraiment filmer qu’à partir de l’Australie, soit à partir du 6ème mois, il y a donc très peu de vidéo en Amérique latine et en Indonésie mais ce n’est pas plus mal, j’ai déjà eu du mal à choisir les séquences que j’ai utilisé, alors avec 5 mois de plus ça aurait été l’enfer.

J’espère que ça vous plaira et sinon vous pourrez me retrouver avec un nouvel article dans quelques jours pour faire le bilan, un an après mon retour.

Carnet de voyage en Bolivie

Carnet de voyage en Bolivie

Il y a presque 2 ans en mai 2015, je découvrais la Bolivie, au coeur de l’Amérique latine. J’en été encore qu’au début de mon tour du monde commencé 2 mois plus tôt à l’extrême sud du continent. 

Mon impression de la Bolivie est assez mitigé, alors oui j’ai vu des paysages somptueux, comment ne pas aimer!!! Par contre, j’ai eu quelques mauvaises expériences de logements, une intoxication alimentaire et je n’ai pas vraiment eu de contact avec les locaux que j’ai trouvé plutôt froids comparés à l’Argentine et le Chili.

Quelques chiffres : 

    • 21 jours entre mai et juin 2015
    • 3086km de bus et de voitures en 69h15
    • 58km à vélo
    • 67,5km à pieds

Mon itinéraire :

  • J’ai rejoint la Bolivie depuis l’Argentine, un bus qui m’amène d’Humahuaca à La Quiaca, où je passe la frontière à pied. Puis un collectivo jusqu’à Tupiza.
  • Ensuite c’est 4 jours de périple dans les magnifiques paysages du sud Lipez et du Salar de Uyuni.
  • Puis Potosí, où je suis resté 2 jours, l’altitude commençait à me fatiguer, je n’y suis donc pas restée longtemps.
  • Sucre et sa région, l’une des plus belles villes de Bolivie et au coeur de l’histoire du pays
  • Le parc Torotoro pour 2 jours à côtoyer les dinosaures !!!
  • La Paz, pour une exploration très tranquille de la ville
  • Copacabana, je devais juste y faire une halte afin d’aller sur l’Isla del Sol, mais une intoxication alimentaire m’a privée de ce voyage.
  • Enfin retour à La Paz, pour profiter des derniers jours et de la descente de la route de la mort en vélo.

Si je devais y retourner, j’essaierais de me préparer physiquement pour essayer de me faire une randonnée vers le sommet d’un volcan. Et je visiterai cette fois l’Isla del Sol!!!

Un rêve : De Tupiza à Uyuni, le Salar et le Sud Lipez

Un rêve : De Tupiza à Uyuni, le Salar et le Sud Lipez

Ça y est, c’est parti, aujourd’hui je commence le circuit d’Uyuni. Un circuit de 4 jours qui va m’amener à voir parmi les plus beaux panoramas d’Amérique latine.

Premier jour : de Tupiza à Quetana Chico

Départ assez tranquille vers 8h. Nous sommes répartis dans les voitures, 5 4×4 avec 4 ou 5 touristes à bord plus les chauffeurs, une cuisinière ou un(e) guide. Il y a beaucoup de Français (4 4×4 sur 5). Dans le mien, je serai avec 3 autres français, une guide Magali et notre chauffeur Alvaro. L’avantage de partir de Tupiza c’est que l’on commence par des paysages du Sud Lipez que les tours depuis Uyuni ou San Pedro de Atacama ne font pas. De plus le tour se fait à l’envers et il y a donc moins de monde, tout du moins au début.

À peine 15 minutes après le départ, nous faisons déjà notre premier arrêt pour la Quebrada de Palala, une large ravine composée d’impressionnantes roches rouges. Nous rejoignons ensuite El Sillar, une crête entre deux vallées. C’est magnifique, nous sentons l’immensité des lieux, une vue dégagée.

En chemin, nous croisons quantité de vigognes et de lamas. Puis nous arrivons au Paso del Diablo, la vue est magnifique, par contre le vent y est glacial, l’arrêt sera donc court.

Nous passons près de nombreux petits villages et nous finissons par nous arrêter dans l’un d’entre eux : San Pablo de Lipez. Un arrêt court, le temps de prendre quelques photos de la place et d’un lama passant par là.

En route, nous visitons les ruines coloniales de San Antonio de Nuevo Mundo. C’est le site d’une ancienne mine d’argent qui a été abandonné et qui est maintenant la dernière demeure des fantômes. C’est également là que nous avons pu voir de très près un viscache, une sorte de lapin que l’on trouve dans les Andes.

Enfin nous rejoignons le mirador de la lagune Morejon à 4855m, record battu, je n’avais jamais été aussi haut. Le soir nous dormons à Quetena chico, nous sommes à 4200m d’Altitude, il fait un froid glacial. La nuit est longue entre les difficultés à respirer et le froid tenace, je dors avec un sac de couchage, 4 couvertures et habillé, mais non il fait toujours froid !!!

Deuxième jour : de Quetena Chico à Huaylljara

Pour cette deuxième journée, le lever est un peu dure, il fait toujours aussi froid, donc sortir des couvertures est difficile. Heureusement, le thé au petit déjeuner nous réchauffe. Nous partons rapidement, d’abord une petite balade à travers Quetena Chico, sympa mais le problème c’est que je vais avoir froid, surtout au pied. Puis nous remontons dans les voitures pour poursuivre notre route vers le Sud Lipez, région parmi les plus belles de la Bolivie. D’abord, deux petites lagunes, Hedionda Sur et Kollpa.

Au loin se dresse le Cerro Zapaleri dont le sommet constitue le tripoint entre les frontières de l’Argentine, la Bolivie et le Chili. Puis nous atteignons le Salar de Chalviri qui est composé de plusieurs minéraux, dont le borax qui sert à faire des détergents.

De là, nous rejoignons la lagune Polques, ici les thermes de Polques ont été aménagés et on peut se baigner dans une eau à environ 32°C (selon les guides). Au début je ne voulais pas y aller, ayant peur d’avoir froid en sortant, puis je me suis laissée convaincre et je ne l’ai pas regretté, l’eau était vraiment bonne et ça m’a réchauffé alors que j’étais frigorifié depuis le départ.

Nous repartons pour la pointe sud de la Bolivie, malheureusement nous commençons aussi à rejoindre les 4×4 venant du Chili et à croiser ceux venant d’Uyuni. Nous passons par le Désert de Dali, c’est l’un des plus beaux déserts du monde surplombé par des montagnes aux couleurs éclatantes et des roches placées là, on ne sait comment.

Enfin, nous rejoignons Laguna Blanca et Laguna Verde, deux magnifiques lagunes surplombées par le majestueux Licancabur et le Juliques. Ici, nous sommes à quelques kilomètres du Chili. La Laguna Verde tient sa couleur verte de l’importance de ses minéraux : plomb, soufre, calcium et arsenic. Malheureusement pour nous, depuis environ un an la couleur verte émeraude a tendance à se ternir, de plus il faut du vent pour activer le mélange et donc la coloration et il n’y a pas de vent, ce jour-là.

Nous négocions pour rester un peu plus longtemps, peut-être manger ici…ce n’est pas possible, nous sommes dans une zone protégée, il faut donc retourner aux thermes pour le déjeuner. Qui est comme d’habitude excellent, merci à la cuisinière.

Nous reprenons la route en début d’après-midi pour rejoindre un vaste champ de geysers, Sol de Mañana, situé à 4850m, c’est le plus haut champ de geysers du monde. Totalement différent de celui que j’ai pu voir à San Pedro de Atacama, ce champ est constitué de fumerolles et de vapeurs sulfureuses dans des mares de boue bouillonnante. On sent bien l’odeur caractéristique du soufre ici.

Après les geysers, nous prenons la route qui commence à monter et passer un petit col, d’après Lionel et sa montre, nous sommes à 4930m, mais notre chauffeur nous dit 5000m, j’ai bien envie de le croire et de me dire que j’ai passé les 5000m.

La route redescend tranquillement vers le petit village de Huaylljara à 4340m qui sera notre étape pour la nuit, nous déposons rapidement nos affaires afin de rejoindre à 10 minutes de là, la magique Laguna Colorado et sa couleur rouge sang. Nous sommes chanceux, nous arrivons dans les premiers et il n’y a pas trop de monde, ce qui sera une tout autre histoire au moment du départ. Nous y restons environ une heure à nous balader, à photographier et à admirer les flamants roses qui vivent ici.

Finalement, nous rejoignons l’auberge pour une longue et froide soirée, mais un peu moins que la veille. Nous sortirons même quelques minutes pour prendre en photos le magnifique ciel étoilé.

Troisième jour : de Huaylljara à Atullcha

En ce troisième jour, il fait toujours aussi froid le matin, mais on commence à s’y habituer. Ce matin, nous retournons à la lagune Colorada, la partie ouest cette fois, sa couleur n’est pas aussi éclatante. C’est normal, il faut attendre l’après-midi, mais les nombreux flamants roses sont toujours aussi spectaculaires.

Nous prenons la route du désert de Siloli, des plateaux rouge et marron, au milieu duquel se trouve l’Arbol de Piedra. Nous traversons alors de grands plateaux désertiques, nous sommes seuls, nous pouvons tranquillement admirer le Cerro de Siete Colores (et oui encore un).

Puis, nous traversons plusieurs lacs riches en minéraux et peuplés de flamants. Nous en passons certains sans nous arrêter (Ramaditas et Charcota) sans nous arrêter, pour d’autres, nous faisons une balade (Honda et Hedionda Norte) ou juste un petit arrêt photo (Cañapa). Il y a d’ailleurs du monde à ce dernier, même une fille en talon. (Se croit-elle à un défilé ???)

L’heure du déjeuner arrivant, nous attendons l’autre 4×4 qui semble avoir disparu. Mais où est-il? Nous attendons sur le bord de la piste et environ 10 minutes, plus tard, il finit par apparaitre. Nous pouvons reprendre la route, nous rejoignons d’ailleurs une route goudronnée, ce qui est une première depuis notre départ puis c’est la vallée de la Luna (des lacs asséchés). Nous prendrons le déjeuner ici, au milieu des rochers rose et crème, résultat d’une ancienne coulée de lave avec une vue impressionnante sur le volcan Ollagüe, toujours en activité.

Dans l’après-midi, nous rejoignons le Salar de Chiguana, traversé par la ligne de chemin de fer qui relie Uyuni à Calama au Chili. C’est l’occasion de faire quelques photos amusantes. Je vais craquer mon pantalon sur les rails !!!

Puis nous reprenons la route, les mirages nous font imaginer des lacs et rivières. Parfois, nous ne faisons plus la différence entre l’horizon et le ciel, comme-ci nous étions au bout du monde et qu’après il n’y avait plus rien, juste le vide.

Finalement, nous rejoignons le village de San Juan à 3660m d’altitude qui se consacre à la culture de quinoa. Nous y achetons du vin pour le soir.

Enfin, il apparait, il est là, le Salar de Uyuni se dévoile à nos yeux, nous le longeons sur quelques kilomètres afin de rejoindre Atullcha pour notre dernière nuit. Ce soir, nous logeons dans un hôtel de sel, tout y fait avec du sel, des murs au lit en passant par les tables…

L’atmosphère est étrange, demain c’est le Salar, il y a de l’excitation de l’aire, mais c’est aussi notre dernière journée ensemble, et 4 jours à partager un 4×4 pendant 8 à 10h, ça laisse des traces.

Quatrième jour : de Huaylljara à Uyuni

Pour cette dernière journée, nous nous levons aux aurores, 5h30. Nous allons assister au lever du soleil sur le Salar. Un convoi de jeeps démarre, seule lumière de l’aube sur une route cahoteuse et poussiéreuse, nous longeons le Salar. Tout d’un coup, nous bifurquons à gauche, ça y est nous y sommes, sur ce sala qui fait rêver. Ce blanc, cette immensité blanche jusqu’à perte de vue. Le Salar de Uyuni c’est 12000km² de sel, du sel à perte de vue. C’est le plus grand du monde.

Premier arrêt de la journée, nous sommes seuls au monde, 2 jeeps. Les autres sont tellement loin, qu’on les distingue à peine, on a l’impression d’avoir le Salar pour nous. Par contre il fait un froid polaire, vivement que le soleil se lève, c’est d’ailleurs pour ça qu’on est là. Au fur et à mesure, la clarté arrive et le Salar se dévoile, jouant avec nos ombres.

Il est temps de reprendre la route pour l’ile Incahuasi, un saisissant contraste au milieu de ce blanc, une ile sur lequel des centaines de cactus pouvant atteindre plus de 10m ont poussé. À son sommet, on a une vue à 360° sur le désert. Encore une fois, nous sommes les premiers, vive notre chauffeur, nous arrivons donc tranquillement en haut, avant la horde de touristes.

En bas, c’est une autre histoire, de nombreux 4×4 sont arrivés, le petit dej se prépare, une partie de foot, Boliviens contre touristes s’est improvisée (avantages aux touristes). La bonne ambiance est là.

Après un petit déjeuner dans un cadre idyllique, il est temps de repartir, chacun prend une direction, nous roulons environ 30 minutes, puis c’est le dernier arrêt sur le Salar. Celui pour s’amuser, prendre des photos, jouer avec les perspectives. Ce n’est d’ailleurs pas facile, heureusement Alvaro est là pour nous aider.

Colchani, vit du Salar et du tourisme, toutes les jeeps, qu’elles viennent d’Uyuni, où comme nous de Tupiza s’y arrête, donc les stands touristiques s’y accumulent vendant sac, manger, porte-clefs… Nous mangeons là notre dernier repas, encore une fois délicieux.

Puis nous reprenons la route pour rejoindre Uyuni et la dernière étape de ce périple : le cimetière des trains. Vestige d’une époque glorieuse, une quinzaine de locomotives rouillées rappel qu’Uyuni était un important noeud de communication et que les minerais envoyés au Brésil et au Chili transitait par là.

Enfin, nous reprenons, une dernière fois la route pour rejoindre le centre d’Uyuni. Il est 14h passé de quelques minutes quand nous arrivons à Uyuni, il y a un bus à 14h, je pense l’avoir raté, mais non !!! C’est sans compter sur les bus boliviens qui sont souvent en retard, mais le temps de décharger et le bus s’en va, j’ai juste le temps de courir et de l’attraper au carrefour suivant. Ouf je n’avais pas envie d’attendre 2h de plus. Me voilà donc en route pour Potosí, prochaine étape de mon voyage.

 

Bonne Adresse : Tupiza Tours, une bonne agence pour faire la visite du Salar. Il faut compter 1200Bs (157 € ou 221$CAD) pour les 4 jours, à cela, il faut rajouter :

          • 200Bs (26€ ou 37$CAD) pour un guide en français
          • 50Bs (6.5€ ou 9$CAD)pour un sac de couchage
          • 200Bs (26€ ou 37$CAD) pour les différentes entrées des Parcs nationaux ou visites.

Pour plus de photos, c’est ici.

Nordoeste Argentin, les hauts plateaux andins

Nordoeste Argentin, les hauts plateaux andins

J’ai fait une partie du Nordoeste argentin avant San Pedro de Atacama et l’autre partie après, mon périple dans le Nordoeste commence à Salta, le temps n’est pas super, c’est la première fois depuis la Patagonie que j’ai de la pluie. J’ai l’impression que ça fait des années.

Cafayate

Mon premier périple est pour Cafayate, au sud de Salta. Pour arriver là, je traverse les paysages arides et spectaculaires de la Quebrada de Cafayate. Des formations rocheuses aux couleurs éclatantes, en particulier lors du coucher du soleil. Les arrêts aux Gargantua del Diablo et à El Anfiteatro sont très impressionnants.

Cafayate est la deuxième région viticole d’Argentine, au niveau de la qualité. Cafayate est réputé pour son Torrontés, un cépage produisant un vin blanc sec. J’ai donc pu visité une bedonna : Vasija Secreta, qui est la plus vieille bodega de la région.

Après ce petit arrêt, j’arrive à dans la petite ville de Cafayate, je vais y passer quelques heures, le temps de manger et de me balader : c’est très agréable.

Au retour, nous faisons à nouveau un arrêt dans la Quebrada pour observer El Castillo, qui est tout aussi impressionnant que les formations vues le matin.

Le soir, de retour à Salta, je suis embarquée par une Argentine, un espagnol et une Française pour passer la soirée dans une Peña. C’est un bar, où l’on peut manger, boire et surtout écouter de la musique folklorique. J’ai eu de la chance d’aller à la Peña La Casona del Molino qui est moins touristique que les autres, on est plutôt avec des locaux. J’ai passé une excellente soirée.

San Antonio de los Cobres et Salinas Grande

Pour ma deuxième journée dans le Nordoeste, je fais une excursion au départ de Salta, je me lève à 6h du matin pour me rendre à l’agence pour embarquer dans le Movitrack, un camion transformé en bus.

Nous prenons la direction de San Antonio de los Cobres, pour cela, nous longeons la ligne de chemin de fer sur laquelle circule « El tren de las nubes » (le train des nuages). En chemin, arrêt dans un tout petit village pour un petit déjeuner. Il faisait un peu frais, mais le panorama était superbe.

Nous reprenons la route, pour un deuxième arrêt à Campo Quijano. Ce qu’il y a de sympa avec le Movitrack, c’est que l’on peut s’assoir sur le toit, très sympa pour faire des photos.

Nous rejoignons ensuite la petite bourgade de San Antonio de los Cobres pour une courte pause. Nous avons de la chance, nous arrivons au milieu d’une procession religieuse.

Nous prenons ensuite la direction de Salinas Grandes, une plaine saline située à 3350m au-dessus du niveau de la mer. C’est une croute de sel qui s’étend sur 525km² avec une épaisseur de 10 à 50 cm. C’est un blanc envoutant. Un bon prélude au Salar de Uyuni en Bolivie.

Purmamarca

Enfin, nous reprenons la route, nous passons un col, mieux vaut ne pas avoir le mal des transports, la route tourne beaucoup ici. Petit arrêt en route pour un petit casse-croute vins et fromages puis nous arrivons à Purmamarca et son célèbre Cerro de los Siete Colores. Petit village joli et pittoresque, par contre c’est ultra touristique surtout du côté du marché d’artisanat.

Le dernier stop de la journée sera pour Jujuy pour un arrêt rapide, le temps de faire le tour de la place principale de la ville.

Petit tour dans un ranch

Pour un de mes derniers jours en Argentine je décide de faire une randonnée à cheval. On vient de me chercher à 9h pourrait à 40km et rejoindre l’estancia Sayta qui propose de formidables randonnées équestres. Nous passons donc 3h à se balader dans la vallée. Au retour nous avons le droit à un asado argentin, un BBQ, absolument délicieux, la viande était succulente. Je n’en avais jamais mangé une aussi bonne.

Salta

Puis, je visite la ville de Salta, un petit tour en téléphérique qui me mène en haut du cerf San Bernardo, la vue sur Salta y est imprenable. En ce qui concerne le centre-ville, pas de chance, la plus belle église de la ville est en réfection, il y a donc des échafaudages devant. Par contre, la place principale est jolie et j’en profite pour faire quelques photos.

Tilcara

Après San Pedro de Atacama, je suis revenue pour quelques jours dans le nord de l’Argentine, j’en ai profité pour visiter d’autres villes ou villages au nord comme Tilcara, la ville se trouve au milieu de spectaculaire paysage et on y trouve des ruines précolombiennes dominant la vallée. Le site jouit d’une superbe vue et la balade au milieu des cactus est très agréable.

Puis je prends la direction d’Humahuaca, la plus grande localité de la vallée, en chemin, je fais un arrêt au passage du Tropique du Capricorne, le temps de faire une petite photo.

Humahuaca

En route, je croise par hasard un couple de Français rencontrés au Chili quelques jours plus tôt et arrivé à Humahuaca on nous propose d’aller voir les montagnes de Hornocal ou « Serranias de Hornocal ». Nous mangeons un petit bout et vers 14h, un 4×4 vient nous chercher. La route qui monte à 4300m est inaccessible en bus, mais peut facilement être parcourue en 4×4 ou même en voiture ordinaire. Il faut environ 45 minutes pour parcourir les 25km qui séparent Humahuaca du  mirador.

À l’arrivée, nous nous exprimons par un grand « waouh ». On ne s’attendait pas à ça, c’est une explosion de couleur. Comment se fait-il qu’un paysage aussi magnifique soit ignoré des circuits touristiques? Mais, on ne va pas s’en plaindre, il n’y a quasiment personne, on a l’impression d’être des privilégiés.

Il y a une petite balade à faire qui dure environ 15 minutes. Ce n’est pas spécialement difficile, mais on sent le manque d’oxygène au retour sur le petit dénivelé de 30-40m.

Le soir, je me fais un petit plaisir et je vais au restaurant, c’est l’occasion de gouter à plusieurs spécialités du Nordoeste comme les empañadas de quinoa, les Humita, l’Escabeche ou encore en dessert du fromage avec du miel et du dulce de cayote (une merveille), le tout accompagné, bien sûr, par un bon verre de vin.

Pour ma dernière journée en Argentine, je visite Humahuaca et je déambule au milieu de ses rues pavées ses maisons en pisé et ses places pittoresques et je dis adieu à l’Argentine.

D’ailleurs c’est un peu plus compliqué de se rendre en Bolivie, il n’y a pas de bus qui traverse la frontière. Je prends un bus qui me mène à La Quiaca. Du terminal, nous devons marcher environ 1km pour rejoindre la frontière que nous passons à pied. Ici nous sommes, à plus de 5000km d’Ushuaia, ville la plus au sud de l’Argentine où j’étais il y a moins de 2 mois. (Pour l’article c’est ici).

Nous passons donc la frontière et nous arrivons à Villazón, puis nous marchons à nouveau pour rejoindre le terminal. Plusieurs possibilités s’offrent à nous, le train, le bus ou les collectivos. Nous choisissons un collectivos, le prix est intéressant, 20 Bs par personne (environ 2,60 € ou 3,60CAD) et c’est le plus rapide pour se rendre à Tupiza qui sera le départ de ma prochaine aventure : un circuit de 4 jours qui va me mener au Salar d’Uyuni.

Bonnes Adresses :

        • Estancia Sayta : Randonnées à Cheval près de Salta
        • Casona del Molino : L’une des meilleurs Peña de la ville.
        • Restaurant Pacha Manka : À Humahuaca, un bon resto pour manger des spécialités du nord de l’Argentine.

Et pour plus de photos, c’est ici.

San Pedro : Vallée de la Lune et Laguna Cejar

San Pedro : Vallée de la Lune et Laguna Cejar

La Pierre du Coyote

Pour cette dernière journée à San Pedro, réveil de bonne heure et direction la pierre du coyote pour le lever du soleil. Elle porte ce nom à cause des touristes, en référence au dessin animé Bip Bip et le coyote.

Nous avons le droit à un petit dej typique du Chili : oeufs brouillés, avocat, dulce de leche, gelée de coings et une confiture dont j’ai malheureusement oublié le nom.

Sur cette pierre, on a une vue impressionnante sur la cordillère des Andes et sur la cordillère de sel et nous sommes seuls, les autres agences font cette excursion au coucher du soleil.

La vallée de la mort

Nous prenons la direction de la vallée de la mort pour une promenade de 45 minutes au milieu de canyons et de crêtes abruptes, on se croirait sur Mars. C’est d’ailleurs de là que vient le nom, un Belge ayant vécu dans la région a appelé le coin, « La Valle de Marte » (Mars en espagnol), mais avec son accent c’est devenu « muerte » (la mort en espagnol).

On s’est même demandé, si on n’avait pas atterri dans Star Wars!!!

La Vallée de la Lune

Ensuite direction la Vallée de la Lune, une autre balade de 45 minutes, avec une vue splendide sur la cordillère de sel, on est seul au monde. Sur cette crête, il n’y a que nous et absolument aucune civilisation à l’horizon, la sensation est incroyable.

Enfin, notre dernier arrêt sera pour « Las Tres Marias », des  blocs de sel sculpté par l’érosion qui sont censée représenté Jésus et « 3 Marie ». Malheureusement, une sculpture a été cassée par un touriste et à l’avis de tous, la troisième ressemble plutôt à la tête d’un T rex!!! Vous ne pensez pas ???

Un petit arrêt aux pierres qui parle (c’est la cristallisation du sel) et nous voilà rentrés à San Pedro pour le déjeuner. C’était ma dernière excursion avec Santiago, il est temps de se dire au revoir.

Lagunas Cejar et Piedra

L’après-midi, je fais une dernière petite excursion, mais pas avec Santiago cette fois. Les lagunas Cejar et Piedra m’attirent irrésistiblement, la possibilité de se baigner dans cette lagune saturée de sel et d’y flotter comme dans la mer morte et une expérience incroyable. Par contre c’est un peu froid, l’eau est d’environ 14°C et la douche pour se rincer est tout aussi froide.

Ojos del Salar

Ensuite, direction les curiosités géologiques que sont « Ojos del Salar ». Deux lagunes parfaitement circulaires et remplies d’eau douce. Cette fois, je ne me baigne pas, par contre c’est l’occasion de faire de super photo grâce au reflet.

La laguna Tebinquiche

Nous terminons la journée par la laguna Tebinquiche au coucher du soleil, dans ses eaux, la cordillère des Andes, se reflète parfaitement dont le majestueux Licancabur. C’est l’occasion de trinquer un verre de Pisco Sour à la main.

C’est la fin de San Pedro, je reprends le bus le lendemain matin pour l’Argentine et la région du Nordoeste.

Pour d’autres photos, c’est ici.

Vous pouvez retrouver les autres articles de San Pedro de Atacama ici et ici.

Et une dernière bonne adresse : La Franchuteria, une très bonne boulangerie française en plein désert chilien. Le pain et les viennoiseries sont délicieuses.