Tour du Monde : Le bilan

Tour du Monde : Le bilan

Et voilà, ça fait aujourd’hui un an que je suis rentrée de mon formidable voyage au long cours entre mars 2015 et mai 2016. Je ne sais pas trop comment le nommer, même si sur la carte, ça ressemble à un tour du monde, je n’aime pas vraiment l’appeler tour du monde, même si c’est finalement plus simple… Mais ce n’est pas un tour du monde, si au moins j’avais posé le pied sur tous les continents, mais non je n’ai visité « que » 3 continents si l’on exclut l’Europe, je n’ai fait qu’un petit passage en France.

Mais revenons à mon voyage.

Quelques chiffres : 

    • 125 039 km en avion en 6 jours et 22 heures
    • 49 054 km en 34 jours en véhicule roulant à moteur (bus, voiture, tuk-tuk, scooter…)
    • 8 jours et 17 heures sur des bateaux
    • 249 km à la force des mollets (enfin presque, j’ai une fois utilisé un vélo électrique)
    • 2280 km à pieds
    • et enfin 7 jours et 30 minutes en train pour 10 704 km
    • Sinon j’ai visité 34 sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO
    • Je suis passée dans 16 pays, certains pour plusieurs mois d’autres pour un ou plusieurs jours, juste le temps de visiter une ville. Ci-dessous, vous pouvez voir la carte qui récapitule le trajet.

Mon itinéraire :

Bilan :

En ce qui concerne mes impressions sur ce voyage, revenons d’abord un peu en arrière, voilà ce que j’écrivais dans le dernier avion qui me ramenait à Montréal, il y a un an :

Et voilà 14 mois de voyage se sont écoulés, je reviens à Montréal des images, des souvenirs, des expériences… pleins la tête. 

J’ai voyager dans 13 pays, mais pas un seul a fond, j’ai encore tellement à voir. 

J’ai eu des coups de cœur, le Japon, des rêves devenus réalité, la Nouvelle-Zélande, mais aussi des déceptions, la Thaïlande.

J’ai rencontré des gens venant des quatre coins du monde aux quatre coins du monde, beaucoup d’Allemands, de Français ? et des Chinois. J’ai retrouvé des amis, de la famille qui habite loin.
J’ai eu beaucoup de moments de joie, mais aussi quelques moments de coup de blues, j’ai vécu le décès de mon grand-père loin de chez moi et sans ma famille. J’ai beaucoup pensé à ma mère qui me manque et avec qui j’aurais aimé discuter de mes voyages.
J’ai fait l’équivalent de 3 fois le tour de la terre en avion et une fois en bus/voiture/scooter/tuk-tuk… Bref tout ce qui a un moteur!!!
J’ai beaucoup marché, comme jamais, je me suis surpassé, j’ai parfois souffert, mais j’ai vu des paysages grandioses et je le referais sans hésiter.
J’ai dormi un peu partout, dans beaucoup d’auberges de jeunesse, des hôtels, des gîtes, des refuges, chez l’habitant, sous la tente, dans un swag, à la belle étoile, dans beaucoup de bus, dans des trains, des avions, des voitures, des aéroports, et même sur le pont d’un bateau…
Je me suis découvert une passion pour le voyage en train, maintenant j’aimerais voyager sur toutes les grandes lignes de trains. Ma bucket list au lieu de diminuer, a augmenté, j’ai des milliers de nouvelles idées de voyages.
J’ai fait des choses que je n’aurais jamais cru faire un jour, saut en parachute, plonger dans une cage pour voir un requin blanc (il ne s’est pas montré, mais c’est flippant quand même), faire un trek de 5 jours, dormir à la belle étoile dans un pays connu pour ses nombreux serpents (pour ceux qui ne me connaissent pas bien, je n’étais même pas capable d’en voir un en photo), monter dans une montgolfière…
J’ai appris des mots dans beaucoup de nouvelles langues, réappris l’espagnol, amélioré mon anglais et je me suis découvert une envie d’apprendre de nouvelles langues.
Bref, il y a 14 mois j’ai pris la meilleure décision de ma vie. Bref j’ai fait un tour du monde.

J’étais à l’époque heureuse de revenir à la maison, de retrouver les amis et la famille un peu plus tard, de retrouver le confort de mon lit, mon placard avec le choix de vêtement, de ne plus avoir à refaire ma valise. Bien sûr, j’étais un peu nostalgique de ses découvertes quotidiennes et un peu anxieuse l’idée de chercher un nouveau travail, mais globalement heureuse de rentrer.

Et puis tout s’est enchainé, 3 semaines après mon retour je suis partie en France, ne sachant pas quel travail j’allais trouver je n’étais pas sur quand j’allais pouvoir aller voir ma famille donc autant y aller avant de trouver un travail. J’en ai profité pour aller quelques jours en Écosse. 

Au retour à Montréal, j’ai eu de la chance de trouver un poste dans mon ancienne entreprise et comme c’était l’été et que la succursale était fermée, je ne reprenais qu’en août. J’avais donc encore un peu plus d’un mois de libre, alors pourquoi ne pas repartir… Voilà comment je me suis retrouvée à faire un roadtrip aux USA (Arizona et Utah). Comme quoi je n’étais pas vraiment rentrée… Puis des amis sont venus me visiter, la rentrée scolaire est arrivée… et nous voilà déjà en novembre et pas le moindre signe de coup de blues du retour. En novembre, j’ai planifié mon voyage pour Noël, des vacances tranquilles en Floride (Key West et Miami). 

Et puis janvier est arrivé et le coup de blues avec… pas très cool cette période, une impression de ne rien faire, de ne pas profiter de la vie. Et bien sur le temps qui n’est pas le meilleur de l’année, les journées qui sont courtes… Tous les ingrédients étaient là pour une petite dépression post-voyage.

Heureusement, fin février j’ai commencé à préparer un nouveau voyage, acheté un billet d’avion, lu des blogs, guides de voyages… et en avril, je suis repartie en roadtrip, le meilleur remède à la dépression, de mon point de vue.

J’aimerais un jour repartir sur une plus longue période, peut-être pas quatorze mois, mais quelques mois. J’ai aimé avoir le temps de visiter et de ne pas toujours être pressé pour en voir le maximum en quelques jours. Mais pour le moment je vais me contenter de partir à droite, à gauche pour quelques jours ou 2-3 semaines. Enfin, c’est ce qui est prévu, mais qui sait de quoi la vie est faite…

En attendant, je me replonge dans mon voyage, avec les vidéos, j’ai d’ailleurs monté il y a quelques jours la vidéo résumant mon voyage que vous pouvez trouver ici. Et depuis octobre, je m’attèle à faire des carnets de voyage en format livre pour mes grands-mères (un peu pour moi aussi) qui n’ont pas pu profiter de mes récits sur mon blog ou les réseaux sociaux. Un long travail, la première partie sur l’Amérique latine était prête pour Noël, j’espère finir le 2ème tome pour cet été, mais ce n’est pas gagné pour le moment.

Tour du monde : La vidéo

Tour du monde : La vidéo

Il m’aura fallu, à quelques jours près, un an pour faire le montage video de mes 14 mois de voyage.

Alors bien sur, difficile de tout résumer en 5 minutes, de plus je n’ai commencé à vraiment filmer qu’à partir de l’Australie, soit à partir du 6ème mois, il y a donc très peu de vidéo en Amérique latine et en Indonésie mais ce n’est pas plus mal, j’ai déjà eu du mal à choisir les séquences que j’ai utilisé, alors avec 5 mois de plus ça aurait été l’enfer.

J’espère que ça vous plaira et sinon vous pourrez me retrouver avec un nouvel article dans quelques jours pour faire le bilan, un an après mon retour.

San Pedro : Vallée de la Lune et Laguna Cejar

San Pedro : Vallée de la Lune et Laguna Cejar

La Pierre du Coyote

Pour cette dernière journée à San Pedro, réveil de bonne heure et direction la pierre du coyote pour le lever du soleil. Elle porte ce nom à cause des touristes, en référence au dessin animé Bip Bip et le coyote.

Nous avons le droit à un petit dej typique du Chili : oeufs brouillés, avocat, dulce de leche, gelée de coings et une confiture dont j’ai malheureusement oublié le nom.

Sur cette pierre, on a une vue impressionnante sur la cordillère des Andes et sur la cordillère de sel et nous sommes seuls, les autres agences font cette excursion au coucher du soleil.

La vallée de la mort

Nous prenons la direction de la vallée de la mort pour une promenade de 45 minutes au milieu de canyons et de crêtes abruptes, on se croirait sur Mars. C’est d’ailleurs de là que vient le nom, un Belge ayant vécu dans la région a appelé le coin, « La Valle de Marte » (Mars en espagnol), mais avec son accent c’est devenu « muerte » (la mort en espagnol).

On s’est même demandé, si on n’avait pas atterri dans Star Wars!!!

La Vallée de la Lune

Ensuite direction la Vallée de la Lune, une autre balade de 45 minutes, avec une vue splendide sur la cordillère de sel, on est seul au monde. Sur cette crête, il n’y a que nous et absolument aucune civilisation à l’horizon, la sensation est incroyable.

Enfin, notre dernier arrêt sera pour « Las Tres Marias », des  blocs de sel sculpté par l’érosion qui sont censée représenté Jésus et « 3 Marie ». Malheureusement, une sculpture a été cassée par un touriste et à l’avis de tous, la troisième ressemble plutôt à la tête d’un T rex!!! Vous ne pensez pas ???

Un petit arrêt aux pierres qui parle (c’est la cristallisation du sel) et nous voilà rentrés à San Pedro pour le déjeuner. C’était ma dernière excursion avec Santiago, il est temps de se dire au revoir.

Lagunas Cejar et Piedra

L’après-midi, je fais une dernière petite excursion, mais pas avec Santiago cette fois. Les lagunas Cejar et Piedra m’attirent irrésistiblement, la possibilité de se baigner dans cette lagune saturée de sel et d’y flotter comme dans la mer morte et une expérience incroyable. Par contre c’est un peu froid, l’eau est d’environ 14°C et la douche pour se rincer est tout aussi froide.

Ojos del Salar

Ensuite, direction les curiosités géologiques que sont « Ojos del Salar ». Deux lagunes parfaitement circulaires et remplies d’eau douce. Cette fois, je ne me baigne pas, par contre c’est l’occasion de faire de super photo grâce au reflet.

La laguna Tebinquiche

Nous terminons la journée par la laguna Tebinquiche au coucher du soleil, dans ses eaux, la cordillère des Andes, se reflète parfaitement dont le majestueux Licancabur. C’est l’occasion de trinquer un verre de Pisco Sour à la main.

C’est la fin de San Pedro, je reprends le bus le lendemain matin pour l’Argentine et la région du Nordoeste.

Pour d’autres photos, c’est ici.

Vous pouvez retrouver les autres articles de San Pedro de Atacama ici et ici.

Et une dernière bonne adresse : La Franchuteria, une très bonne boulangerie française en plein désert chilien. Le pain et les viennoiseries sont délicieuses.

San Pedro : Tara et Lagunas Altiplanicas

San Pedro : Tara et Lagunas Altiplanicas

Le Salar de Tara

En ce samedi 9 mai, je fais de nouveau une excursion avec Santiago, cela s’appelle Tara… l’atelier de Dieu ? Santiago nous raconte bien sûr l’histoire de ce nom. Un jour, il a eu pour client un peintre, un peu poète qui après la visite du lieu lui a dit que le lieu lui faisait penser à un atelier, l’atelier de Dieu et que « c’est cette palette de couleurs que Dieu a utilisée pour peindre le reste du monde ».

Santiago vient nous chercher vers 10h, toujours coiffé de son célèbre chapeau noir. Nous prenons la direction de la route internationale qui longe le majestueux Licancabur, nous nous dirigeons vers le nord-est du Chili, le triangle délimité par les frontières boliviennes et Argentine.

En chemin, nous croisons le Rio Quipiaco qui ressurgit en lagunes, dont la superbe lagune de cristal avec ses couleurs époustouflantes!

Ici, la route s’élève et nous passons un col à 4820m, plus haut que le Mont-Blanc ! Encore quelques kilomètres et nous quittons la route pour nous aventurer à travers ce désert entre 4300m et 4400m.

Puis enfin, le Salar de Tara se dévoile, un petit arrêt pour rejoindre le salar à pied, la vue est comme d’habitude époustouflante. Quelques flamants, par-ci, par-là, l’hiver approche, ils ont malheureusement déserté la place : j’en verrai plus en Bolivie.

Nous mangerons ici, des empanadas préparés par la maman de Santiago avec des avocats et des tomates : un repas très chilien…

Pour la digestion, une petite promenade au milieu des cathédrales de Tara, une ancienne coulée de lave qui commence à s’éroder. Ici, l’altitude commence à se faire ressentir, la balade a beau être courte, nous sommes vite à bout de souffle.

Nous reprenons la route pour rejoindre le gardien de Tara, un immense monolithe que le vent et la pluie ont sculpté durant des millénaires. Cette journée se termine dans cet immense désert nous laissant encore une fois en extase devant ce paysage.

Dimanche, c’est le jour du Seigneur ???? c’est donc repos. Il faut se remettre de ses émotions avant d’attaquer la suite du programme. J’en profite pour mettre à jour mon carnet : j’avais plus de 10 jours de retard et je publie un article sur le blog (Valparaiso). Je sors quand même un peu dans le village et le soir je vais prendre un verre et diner (il faut obligatoirement commander à manger si on veut boire un verre à San Pedro) avec deux Français avec qui je ferai un bout de route en Bolivie.

 

Lagunas Altiplanicas et pierres rouges

Troisième excursion avec Santiago, aujourd’hui nous sommes 5, c’est presque une excursion en privé. Le départ est à 9h, ce n’est pas trop tôt, j’aime ça !!!

La première étape de cette journée est pour le village de Toconao, une des 14 oasis de ce désert. D’abord, une petite explication sur l’eau, nous sommes dans le désert le plus aride du monde, il y a moins de 2% d’humidité dans l’air, pour comparaison il y en a 25% dans le désert du Sahara. Pourtant, il y a de l’eau, des rivières, des lacs…l’eau s’infiltre dans le sol de l’autre côté des montagnes en Bolivie et ressurgit de ce côté de la cordillère. Nous continuons notre petite balade dans e village afin de rejoindre la plaza des armas et surtout l’église du village, qui est un peu particulier, le clocher est séparé de l’église. C’est pour signaler une dualité homme femme, l’église (féminin) est la terre et le clocher (masculin) est le ciel. C’est également un mélange des religions avec l’intégration de la Pachamama dans le catholicisme.

Nous reprenons la route avec pour toile de fond la cordillère des Andes et la chaine Domeikos, c’est comme d’habitude un régal pour les yeux. Le deuxième arrêt est au millier de nulle part, ici nous croisons un des chemins de l’Inca, la particularité de ces chemins, c’est qu’ils mènent tous à Cuzco (comme en Europe, tous les chemins mènent à Rome), il fallait relier l’ensemble de l’Empire Inca à la Capitale, c’est également ici que passe le Tropique du Capricorne.

L’heure du midi approche, nous prenons la direction de la lagune des pierres rouges, c’est ici que nous pique-niquerons (avocat, tomates, poulet, raisin). Pour la digestion, une petite balade le long de la lagune, sur ces fascinantes pierres rouges, une ancienne coulée de lave de couleur rouge intense.

La journée avance, il est temps de reprendre la route pour découvrir les lagunes Meniques et Miscanti. Une petite balade près de ses magnifiques lagunes,la première d’un bleu hallucinant et la deuxième qui tire vers le vert, le tout au pied de magnifiques volcans qui exceptionnellement (les pluies des semaines précédentes) se sont parés de blanc.

Nous faisons un arrêt à Socaire, une autre oasis, pour y voir son église, nous ne pouvons malheureusement pas la visiter, car elle est fermée. Par contre nous pourrons y voir la culture en étage, un héritage des Incas.

Finalement, nous rejoignons le salar d’Atacama, surement le clou du spectacle. L’eau, ici, s’est évaporée et a laissé le sel. Il y a, sous nos pieds jusqu’à 1400m de sel. On peut trouver dans ce salar des crevettes ultra-résistantes, c’est d’ailleurs l’une des nourritures des flamants. Elles peuvent hiberner pendant plusieurs années. Santiago nous explique, que l’on peut la mettre dans une boite d’allumette pendant 7 ans, elle va se dessécher, mais il suffit de la remettre à l’eau et c’est repartit. C’est de la résistance, ça!!!

Une petite balade autour de la lagune de Chaxa, qui se trouve au milieu du salar. Le soleil commence à descendre, c’est une explosion de couleur, le rose, le rouge, l’orange…je suis entrain de voir le plus beau coucher de soleil de ma vie et comme toutes les autres excursions, nous sommes quasiment tous seule.

Si vous ne pouvez faire qu’une excursion, à mon avis, c’est celle-ci qu’il faut faire.

Bonnes Adresses :

        • Guide Santiago Atias : guide francophone à San Pedro de Atacama, à contacter par email.
        • Restaurant Barros, menu bon marché et copieux, calle Tocopilla.

Pour plus de photos, c’est ici.

San Pedro de Atacama : Puritama, Astronomie et Geysers del Tatio

San Pedro de Atacama : Puritama, Astronomie et Geysers del Tatio

San Pedro de Atacama est une petite ville située au nord du Chili et au milieu du désert d’Atacama. Cette ville est ultra touristique, mais c’est un passage obligé pour visiter la région qui est magnifique et malgré son côté touristique je vais y rester 8 jours et m’y reposer un peu et bien sûr changer tous mes plans !!!

J’arrive donc à San Pedro de Atacama en fin de matinée après une nuit dans le bus, l’auberge que j’ai choisie est plutôt pas mal, mais un peu excentrée du centre touristique. L’après-midi, je me balade, il fait un temps superbe, je suis même en short, une première de puis mon départ. J’en profite pour trouver une nouvelle auberge plus centrale, ainsi que Santiago, le guide que l’on m’a recommandé.

Comme je suis restée 8 jours, j’ai eu le temps de faire une bonne partie des excursions possible.

Les thermes de Puritama

Pour cette deuxième journée à San Pedro, je suis d’abord réveillée par les chiens, ils font la loi ici… La matinée est tranquille, je découvre la Franchuteria, une boulangerie française, avec croissant et pain au chocolat. Mon dieu, c’est trop bon, ça fait une éternité que je n’avais pas mangé d’aussi bon croissant.

Dans l’après-midi direction les thermes de Puritama, c’est un endroit plutôt beau, dans un canyon, une rivière coule en formant des piscines naturelles au milieu des roches et des roseaux.

C’est très agréable d’y passer l’après-midi, le changement de bassin est peu frais, mais l’eau est bonne, autour de 30 degrés.

Astronomie

En soirée, c’est astronomie.

Le désert d’Atacama est réputé pour ses conditions atmosphériques, d’ailleurs le plus grand radiotélescope du monde, ALMA, est installé dans la région, profitant de l’air pur et sec du désert.

Un Français, Alain Maury s’est installé dans la région depuis plusieurs années et propose aux touristes des soirées astronomie. Une excellente soirée sur le ton de l’humour à décrypter  les mystères de notre ciel : explication de l’astronomie, découverte des constellations…puis en deuxième partie de soirée, on peut regarder à travers 10 télescopes : Saturne et ses anneaux, Jupiter et ses satellites, d’autres galaxies, la boite à bijoux…le tout se termine par un bon chocolat chaud sous les étoiles.

Geysers del Tatio

Pour cette troisième journée à San Pedro, la journée commence en changeant d’auberge, je suis maintenant à l’auberge La Rose d’Atacama, beaucoup plus central et tenu par une Française. C’est parfait, car le départ de l’excursion d’aujourd’hui est pour 11h30.

Première excursion avec Santiago, un Chilien ayant vécu 25 ans en France, exilé suite au coup d’État de Pinochet. Il est absolument formidable, il a un talent de conteur indéniable, on se laisse envouter par ses récits. Il nous conte son pays, mais aussi son enfance, la fuite de son pays. En plus, ses excursions sont décalées, par exemple les geysers se font le matin avec les autres agences de San Pedro, lui les fait le soir, donc on est tout seul sur le site.

La journée commence par la visite d’un canyon où coule la rivière Purifica. Nous sommes dans la vallée aux cactus géants de Gratin. Une jolie randonnée d’environ une heure nous permet d’apprécier le lieu. À la fin, nous rencontrons un personnage  mystérieux “El Abuelo”, un cactus vieux de 1000 ans. Il en a vu passer des histoires!!!

Après cette petite promenade, nous nous dirigeons vers une ancienne coulée de lave pour un « asado a la chilena » avec pour toile de fond la chaine volcanique andine.

Nous avons ainsi appris la confection du choripan, un morceau de pain (type baguette) coupé partiellement en deux dans lequel on met du Pebre (coriandre ou basilic, tomate, ognons et avocat : pas toujours et des piments) et une saucisse. C’était l’apéro. Bien sûr comme en Argentine, un asado signifie beaucoup de viande et pas grand-chose d’autre, sauf du vin, bien sur.

 

Nous reprenons la route, à travers l’Altiplano, un petit arrêt technique dans le village de Machuca. De nombreux animaux nous accompagnent, des vigognes, des autruches, des flamants, des viscaches… de quoi souvent s’arrêter pour une photo.

Finalement, alors que le soleil commence à se coucher nous arrivons aux célèbres Geysers del Tatio, le champ géothermique le plus grand de l’hémisphère sud. Il est possible de se baigner dans une piscine à 37 degrés alimentée par ses geysers. Malheureusement à cause de nos nombreux arrêts pour admirer la faune, nous arrivons tard et il faut choisir entre se baigner et prendre des photos du coucher du soleil, je me décide pour les photos.

Ce site, se visite à l’aube ou au coucher du soleil, c’est la différence de température qui fait apparaitre les fumeroles. Toutes les agences de San Pedro le font le matin, il parait qu’il y a un monde fou, avec Santiago, c’est le soir et comme par magie il n’y a que nous. Nous profitons ainsi de ce lieu enchanteur, une balade magique sous un ciel étoilé.

 

Pour plus de photos, c’est ici.

Valparaiso, la perle du pacifique

Valparaiso, la perle du pacifique

A cause d’un « petit problème » d’appareil photo, j’ai du changer mon programme. J’avais initialement prévu d’aller à Buenos Aires, mais le choix pour racheter un appareil photo étant plus important au Chili, je décide de me rendre à Santiago. De plus, je ne suis « qu’à 360km » de  Santiago.

Je ne m’attarde pas à Santiago, une petite journée, le temps de me racheter un appareil photo, j’aurai tout le temps de visiter la ville en juin, c’est de là que je dois reprendre mon avion pour quitter le continent sud-américain. Par contre, je décide de visiter Valparaiso, à 2h de Santiago.

Avant d’être l’une des villes les plus touristiques du Chili, Valparaiso a longtemps était l’un des plus importants port du Pacifique sud, mais avec la construction du canal de Panama, il a perdu de son importance, mais il reste tout de même, le 2ème plus grand port du Chili.

Valparaiso se divise en deux parties, les Cerro qui sont des collines, on y trouve la plupart des habitations de la ville et El plan, la partie plate en bord de mer où se trouve bien sur le port, ainsi que la plupart des activités commerciales.

Valparaiso se parcours à pied, sans carte, il faut se perdre pour en apprécier les petites ruelles, les vues du haut de ses collines, ses murales… Et c’est ce que je vais faire le premier jour, déambuler entre le Cerro Conception et le Cerro Alegre. Je vais découvrir au détour d’une ruelle, des murales ou des vues comme celle du Paseo Atkinson, on y a une superbe vue sur les habitations typiques de Valpo ainsi que sur un murale peint par le chilien Inti et qui couvre la surface de plusieurs bâtiments.

La suite de ma balade me fait redescendre sur El plan, je prends donc l’un des ascensor, ce sont des funiculaires datant de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle pour remonter le Cerro. En chemin, je rencontre Ali, un américain croisé quelques jours auparavant quand je visitais les vignobles à Mendoza, le monde est petit.

Je poursuis ma balade sur El plan, son marché, ses boutiques, ses restaurants, d’ailleurs ce midi, ce sera empanadas, dans un petit resto de locaux, Empanadas Famosas, c’est bon et vraiment pas cher. L’après-midi, ce sera l’effervescence du port. Et pour terminer cette journée, je me rends au Cerro Artilleria, je suis ici aussi aidé par un ascensor qui me mène au Paseo 21 de Mayo duquel, on a une vue superbe sur le port et la baie.

Pendant que je suis là, j’en profite pour visiter le musée naval qui se trouve juste à côté. C’est intéressant et ça permet d’en apprendre plus sur le Chili et surtout la partie concernant l’indépendance du Chili.

Pablo Neruda

Surement l’un des habitants les plus connus de Valparaiso, il a reçu le prix Nobel de littérature en 1970. C’est l’un des plus grands écrivains chiliens et je décide de lui consacrer ma deuxième journée à Valparaiso.

Le matin, je me rends à Isla Negra, à 1h30 au sud de Valparaiso pour visiter l’une des maisons de Pablo Neruda.

Ça me tient à coeur de visiter cette maison, car il y a quelques mois, j’ai lu le livre d’Antonio Skarmeta Une ardente patience est l’intrigue se passe en partie dans cette maison. C’est un livre que j’ai beaucoup aimé. Un livre sur une amitié simple entre deux hommes et un brillant hommage à Pablo Neruda avec pour toile de fond l’histoire du Chili de 1969 à 1973. Une amitié, où chacun y trouve son compte, Pablo Neruda vieillissant y retrouve sa jeunesse et Mario Jimenez apprend l’art de la métaphore. Avec ce livre, Antonio Skarmeta nous livre 150 pages de rires et de larmes.

Le trajet est peu long, mais la visite de cette maison vaut le coup. Une superbe maison, tout en longueur avec une impressionnante collection de coquillages, de bouteilles, de bateaux dans des bouteilles en verre, d’instruments de navigation ou encore de verres de couleurs. Pablo Neruda, avait l’habitude de dire que « l’eau avait meilleur gout quant on l’a buvait dans un verre de couleur ».

De plus, la vue sur l’océan Pacifique est magnifique. C’était d’ailleurs sa maison préférée, il y est enterré avec sa 3ème femme, Matilde.

Je rentre à Valparaiso vers 15h30, j’ai donc le temps de me rendre à la Sebastiana, la maison de Valparaiso de Pablo Neruda. Cette maison, tout en hauteur (5 étages) se trouve au sommet du Cerro Bellavista, la vue sur la baie y est superbe.

Tour 4 Tips

À Valparaiso, il y a plusieurs moyens de visiter la ville, l’un d’eux est tour4tips. Le principe est simple, c’est une visite guidée de 3h en anglais ou en espagnol et on donne un pourboire à la fin, ce qu’on veut en fonction de son degré de satisfaction. Pour ma part j’ai adoré, c’est très sympa.

Nous étions un groupe d’environ 15 personne guidés par 2 locaux, habillés comme dans : Où est Charlie ? C’est facile de les reconnaître!!!

On commence par avoir des infos clés sur la ville, son histoire, des anecdotes, des endroits à voir, où manger des spécialités… tout en marchant et en découvrant la ville.

Je découvre pendant cette promenade, un nouvel ascensor : El Peral, en haut duquel, il y a une belle vue depuis le Paseo Yougoslavo. Nous continuons à nous promener sur le Cerro Alegre et le Cerro Conceptión avec des arrêts comme chez Don Sergio, pour gouter à ses Alfajores, ou pour admirer des murales que j’avais d’ailleurs ratés à mon premier passage.

Nous terminons la visite dans une vieille demeure datant de l’âge d’or de Valparaiso pour gouter à la Chichón, une boisson populaire à Valparaiso.

Après tous ça, il ne me reste plus qu’une après-midi à Valparaiso, il va falloir être efficace !!!

Je prends donc la direction du musée à ciel ouvert, un ascensor m’y conduit, le Espiritu Santo. Ce musée, est en fait 20 murales fait par des étudiants en art à la fin des années 60, début 70 et qui se trouve sur le secteur bas du Cerro Bellavista.

Suite à cette promenade, je prends la direction du port pour un petit tour en bateau. Ça dure environ 30 minutes, ce n’est pas très long mais ça permet d’avoir une autre vue sur la ville et de découvrir le port.

À la fin de ce tour en bateau, il me reste pas mal de temps donc je prends la direction du Cerro Carcel. Entre temps, je m’arrête pour un déjeuner tardif: sandwich et pisco dans le restaurant Fauna en haut de l’ascensor Reina Victoria. La vue depuis la terrasse est plutôt pas mal.

En fin d’après-midi, je prends la direction de la place Bismark, sur le Cerro Carcel. La vue de là-haut est superbe. Il y a d’ailleurs une manif sur la place, plutôt un défilé, par contre je n’ai pas réussi à comprendre pourquoi.

En redescendant, il est malheureusement trop tard pour visiter l’ex-carcel, la prison transformée en centre culturel et les cimetières. Je rentre à l’hotel, il fait presque noir et je passe la soirée sur la terrasse.

Bons plans à Valparaiso :

        • Tour4Tips : À faire absolument et en début de séjour.
        • Hostal Po : Une auberge bien placé, très agréable, bien décoré et avec une superbe terrasse. Elle serait parfaite avec une cuisine un peu plus grande et un petit-déj commençant plus tôt.

Pour plus de photos, c’est ici.