Fraser Island est la plus grande île de sable du monde, du nord au sud, elle fait environ 120km et d’est en ouest, 15km. Uniquement praticable en 4×4, il n’y a pas de route sur l’île, on roule sur la plage ou les chemins de sable à l’intérieur.

L’île d’abord nommée K’Gari (nom aborigène signifiant paradis) est une pure merveille, entre lacs d’eau douce, dune, forêt tropicale ou encore mangrove, elle est d’ailleurs classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO depuis 1992.

Pour accéder à Fraser Island, il y a deux endroits, Harvey Bay et Rainbow Beach. Pour ma part, ce sera Rainbow Beach, depuis Airlie Beach il faut 15h de bus pour Rainbow. Il faut arriver la veille du tour sur Fraser pour pouvoir visionner une vidéo de sécurité, qui fait d’ailleurs un peu flipper : va-t-on sortir vivant de cette île? (Accidents, animaux dangereux: dingos, requins…).

C’est également de rencontrer nos partenaires de voiture : 3 Français, un Anglais, une Écossaise et une Galloise. Contrairement à la croisière aux Whitsundays, il n’y a pas beaucoup d’Allemands.

Le lendemain, le RDV est donné pour 7h45, il faut charger la voiture est les provisions. Un dernier briefing de sécurité concernant la conduite sur sable et nous voilà partis. C’est J qui prend le volant, il est le seul à avoir de l’expérience pour la conduite sur sable.

En quelques minutes, nous rejoignons le ferry et après 10 minutes de traversée au milieu des dauphins, nous rejoignons Fraser Island. De là nous empruntons la « Seventy Five Miles Beach », la « route » principale de Fraser. En fait c’est la plage, elle fait aussi office d’aéroport, multifonctions… Nous allons y rouler environ 30 minutes avant de nous arrêter au principal village de l’île pour le déjeuner, un pique-nique sur la plage. Chacun prépare son wrap et la vaisselle c’est dans la mer.

Puis nous reprenons la route pour cette fois le centre de l’île, on n’est plus sur la plage, mais sur un chemin de sable qui nous amène au lac McKenzie, surement le plus beau lac de l’île, on ne s’attend pas à trouver une plage de sable blanc avec une eau transparente au bord et bleu foncé au centre. C’est bien sur l’occasion de se baigner, en plus l’eau est à la température parfaite, enfin pour moi…certains ont un avis différent.

La journée avance et il va être temps de rejoindre notre campement, surtout qu’il n’est pas à côté. C’est Claudia qui s’y colle, cette fois c’est une tout autre affaire, à cause de la marée montante, elle doit rouler sur du sable mou, on a bien failli rester coincé plusieurs fois. Et au moment de traverser la rivière, le guide a pris le volant pour les 3 voitures.

Finalement nous arrivons au campement, nous passons par les “dingos fence”, des barrières qui nous protègent des dingos, des chiens sauvages qui peuvent être dangereux, puis nous traversons plusieurs espaces de campement avant d’arriver au notre, c’est immense et comme nous ne sommes pas tout à fait dans la haute saison on peut chacun choisir sa tente.

Pour le diner, on fait la cuisine par voiture, je m’autodésigne pour la vaisselle ce qui est accepté facilement, apparemment beaucoup préfèrent faire la cuisine que la vaisselle.

Nous terminerons la soirée autour du feu de camp avec des chamallows grillés, merci, Agnès!!!

La nuit s’est bien passée, j’avais un peu peur de difficilement dormir : Camping + Australie = Serpent, mais tous c’est bien passé.

Le petit déjeuner est royal, des oeufs, des toasts, du jus d’orange…puis nous démarrons, c’est moi qui conduit, un peu d’appréhension au départ, mais ça va rapidement passer, nous roulons sur la plage, la mer est basse, je roule donc sur du sable mouillé et compact.

Mais un peu avant d’arriver aux Champagne Pools, il y a un passage délicat à passer, je suis les directives du guide, rester en première et faire monter le compte-tour à plus de 3000, ça fait du bruit, on a qu’une envie passer les vitesses, mais ça passe sans problème, je ne reste pas coincé, je suis fière de moi.

Puis nous nous garons et une petite marche de quelques minutes nous mène au Champagne Pools, des bassins d’eau salée dans lesquels on peut se baigner en toute sécurité, c’est d’ailleurs le seul endroit, il est très fortement déconseillé de se baigner dans la mer à cause des forts courants et des requins, apparemment nombreux dans le coin.

On n’est pas beaucoup à se jeter à l’eau, pourtant l’eau est bonne, c’est la sortie qui est un peu plus dure, il y a beaucoup de vent qui rafraîchit. L’eau est très salée, ça pique un peu.

Un peu plus tard, nous reprenons les voitures en sens inverse, c’est Jenna qui conduit et elle négocie le passage délicat aussi bien que moi, nous arrivons à Indian Head, un promontoire entre 2 plages, on a une vue superbe au nord comme au sud et on surplombe la mer. Depuis les falaises on peut voir de nombreux animaux, nous avons vu des raies et peut-être des requins, on ne voyait pas bien et des baleines au large.

L’heure du déjeuner approche, nous reprenons les voitures et après un rapide arrêt dans un des points de ravitaillement nous arrivons au camp pour déjeuner.

Dans l’après-midi nous restons dans les terres, il ne fait pas très beau et le ciel est menaçant. La seule activité de l’après-midi sera donc le lac Allom, l’eau serait bénéfique pour le corps. On peut également y voir quelques tortues d’eau douce. L’eau est bonne, mais il fait un peu froid à l’extérieur, la sortie est donc particulièrement dure et en plus on ressort marron à cause de l’eau du lac. La douche arrivée au campement sera la bienvenue.

Au retour, je vais conduire la moitié et Dimitri l’autre moitié, c’est la dernière fois que nous conduisons, demain nous sommes dans la voiture du guide. La conduite est vraiment différente par rapport à la plage, il y a beaucoup de trou, de jump…ça bouge beaucoup et le volant part dans tous les sens, mais d’après les autres j’avais une conduite très délicate. Il se met malheureusement à pleuvoir quand nous rentrons au campement, nous passerons donc la soirée dans la « boite de nuit », nous serons quand même capables de faire un feu de camp en fin de soirée.

Pour la dernière journée, réveil matinal à 6h30 au son de l’autoradio de Mick (le guide). La nuit a été mauvaise, je me suis réveillée vers 4h et le vent assez fort m’a fait imaginer des tas de choses…

Après le petit déjeuner et le nettoyage des tentes nous nous rendons où se trouve l’épave du SS Maheno, un paquebot construit en 1905 qui servit de navire-hôpital pendant la Première Guerre mondiale et qui s’échoua en 1935 sur Fraser alors qu’il a été pris dans un cyclone hivernal (très rare) lors de son voyage pour le Japon afin d’être démantelé.

Nous reprenons ensuite l’autoroute de la plage vers le sud pour rejoindre le lac Wabby, il n’est pas accessible en 4×4, il faudra donc y aller à pied.

En soi le chemin n’est pas très long, un peu plus de 2km, mais la difficulté c’est le sable. L’autre fait marrant c’est que je me suis retrouvée seule, tout le monde croyait que j’étais devant, mais non j’étais derrière (arrêt technique) du coup, croyant m’être trompé de chemin j’ai fait demi-tour alors que j’étais sur le bon chemin, donc des kilomètres en plus…mais ça vaut le coup, le site est superbe, un lac entouré sur trois côtés par une forêt d’eucalyptus et sur le quatrième par une immense dune. Encore une fois un petit plongeon s’impose.

Au retour, nous pique-niquerons sur la plage et après les dernières photos nous prendrons la direction du ferry et de Rainbow Beach.

Pour plus de photos c’est par ici.