Les Cinque Terre, c’est le top du top touristique, réputé dans le monde entier, j’avais très envie un jour de les voir, mais en même temps j’avais un peu peur du bling-bling touristique que cela pouvait être. Les Cinque Terre ce sont cinq villages de pêcheurs, du nord au sud: Monterosso, Vernazza, Corniglia, Manarola et Riomaggiore, ultras colorés, accrochés aux falaises, entre terre et mer et classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, de quoi attirer beaucoup de monde.
Protégé dans un parc national pour préserver le patrimoine culturel et environnemental de ces charmants villages, ici, il n’y a pas de grands hôtels, pas de grandes plages et il est difficile de venir en voiture, il vaut mieux privilégier le train ou le bateau ou même la marche.
Mon voyage là-bas a était un peu compliqué, d’abord un temps moyen qui m’a empêché de faire certaine chose, de plus le fait de voyager seule m’a empêché de faire certaines excursions qui demandent un minimum de 2, voir 4 personnes et en septembre comme il y a moins de monde, les excursions n’ont pas forcément lieu tous les jours.
Mais, je garde tout de même un très bon souvenir de mon passage dans les Cinque Terre.
Première journée : Riomaggiore, Manarola, Monterosso (3km)
Quand je me lève ce matin le temps est exécrable il pleut, et pas de la petite pluie!!! Et la vue est complètement bouchée, on ne voit vraiment rien. Je décide alors de prendre mon temps, il ne sert franchement à rien d’aller visiter les Cinque Terre avec ce temps.
Mais finalement, en fin de matinée le temps commence a légèrement se découvrir, j’emballe donc vite fait mes affaires pour la journée et je me dirige vers la gare de La Spezia pour attraper le train vers le premier village des Cinque Terre. J’apprends, malheureusement, qu’avec le mauvais temps, il n’y a pas de carte de train des Cinque Terre aujourd’hui qui permet pour 16€ d’avoir accès en illimité aux trains et aux sentiers, qui sont d’ailleurs fermés ce jour-là, et pour les trains, il faut payer individuellement chaque trajet (4€).
N’arrivant qu’à la mi-journée dans les villages, je n’ai bien évidemment pas le temps de tous les faire, mais j’ai prévu plusieurs jours dans le coin, je pourrais continuer ma visite demain, en espérant un meilleur temps. Je commence par Riomaggiore, le village le plus au sud et le plus ancien. Ce village est haut en couleur, est sûrement l’un des plus connus, la photo de sa marina enclavée est un incontournable d’Instagram!!! Mais ça reste magnifique et même s’il y a du monde ce n’est pas oppressant et il suffit de monter un peu et de prendre des petites ruelles pour retrouver un peu de calme.



Je reprends ensuite le train pour rejoindre Manarola, et en 3 minutes je rejoins l’autre village star des réseaux sociaux avec son point de vue sublime face au village à flanc de falaise et avec son port en contrebas. C’est d’ailleurs également là que se trouve le restaurant le plus branché des Cinque Terre, le Nessum Dorma, il est souvent pris d’assaut, même hors saison!!! Ce jour-là il était fermé, et oui comme les sentiers, les navettes bateaux, il y avait un avis de tempête et beaucoup de choses était fermé!!! On ne va pas se mentir, la vue est incroyable, mais le problème c’est qu’elle est vue et revue, ça manque donc un peu de surprise.




En milieu d’après-midi, je saute deux des villages pour aller directement à celui le plus au nord, Monterosso, il est séparé en deux par un promontoire et la gare se trouve dans la partie la plus récente du village. De prime à bord, le village est un peu décevant, mais dès que l’on passe la partie la plus balnéaire pour rejoindre l’autre côté du promontoire, le village devient alors plus authentique et plus calme. Il ne faut pas hésiter à monter aux Convento dei Cappuccini pour un superbe panorama.








Comme le soleil a fait une timide apparition dans l’après-midi, je décide en fin d’après-midi de retourner à Manarola pour peut-être espérer voir le coucher du soleil illuminer les maisons du petit bourg. J’ai attendu, longtemps, pas totalement pour rien, mais ce n’était pas non plus fou, un rayon de soleil est venu légèrement lécher les maisons colorées de Manarola.




J’ai tranquillement diner à Manarola dans un restaurant sans grand intérêt avant de prendre une dernière fois le train afin de retourner à La Spezia.
Deuxième journée : Corniglia et Vernazza (4km)
Un réveil un peu difficile ce matin, il y a eu des gris orages dans la nuit et une coupure d’électricité à 4h du matin qui a duré 2 heures. La coupure d’électricité n’est pas vraiment un problème, mais une lumière de sécurité s’est mise en marche dans la chambre et elle éclairait vraiment très fort et en plein visage, donc impossible de dormir, en plus je ne pouvais pas sortir puisque la porte de ma chambre se verrouillait avec un volet électrique, qui bien sûr ne fonctionne pas en cas de panne d’électricité!!!
De toute façon, le temps est encore plus exécrable que la veille, donc autant prendre son temps. Mais comme hier, ça s’est découvert en fin de matinée et le soleil s’est franchement bien montré. Donc comme hier, je me suis rendu vers la gare de La Spezia pour attraper un train vers Corniglia. Cette fois, j’ai pu acheter le pass pour la journée (16€) qui comprend les trains en illimité et les sentiers qui ont rouvert en fin de matinée, finalement des bonnes nouvelles!!!
Corniglia est un village perché sans accès à la mer, mais très charmant et se situant au milieu des vignes. La gare se trouve au niveau de la mer et il faut grimper 377 marches pour accéder au village, ou attendre la navette. J’ai choisi les escaliers, il y avait une cinquantaine de personnes qui attendaient la navette et comme elle est toute petite je n’avais pas envie d’attendre.



J’avais lu que c’était le plus authentique des villages, mais quand j’y suis passée il y avait un monde fou, je ne me suis donc pas attardée, juste le temps de faire un petit tour puis j’ai rapidement acheté un sandwich, je l’ai mangé à l’ombre d’un arbre puis j’ai entamé la randonnée qui relie Corniglia à Vernazza, le dernier des cinq villages que je n’ai pas encore visités. La randonnée n’est pas spécialement difficile, ça grimpe, mais j’ai déjà monté bien plus que ça, elle n’est pas trop longue non plus, un petit 3,5 km, par contre c’est un sentier plein de pierre qui sont glissante et avec beaucoup de marches très inégales, donc quand même un peu galère, il faut de bonnes chaussures, ce que j’avais heureusement et bien sûr comme le soleil était de la partie, il faisait bien chaud!!!





Par contre, la vue sur Vernazza en arrivant était complètement dingue, si vous ne faites pas la randonnée, je vous conseille quand même de monter voir cette vue, elle est magnifique!!! Il y a d’ailleurs quelques restaurants dans le coin, j’en ai profité pour m’arrêter boire un verre rafraîchissant avec la vue, c’est que du bonheur!!!



Comme il fait beau, je reste à Vernazza pour le coucher du soleil, je pense que le point de vue en arrivant est l’endroit idéal. Mais avant ça, j’emprunte le début du chemin qui mène à Monterosso pour un point de vue tout aussi fantastique sur le village. Puis comme prévu je remonte au point de vue en arrivant de Corniglia, le coucher du soleil est beau, mais pas exceptionnel, malheureusement une barre de nuage à l’horizon ne permet pas d’avoir des couleurs fantastiques, mais franchement je suis quand même contente, en me levant ce matin, je ne m’attendais à rien!!!






Deux heures de route m’attendent afin de rejoindre le dernier arrêt de ma journée, le Lago di Braies, cet « autre » lac aux couleurs vertes. Cette fois, le lac n’est pas gelé, par contre il est déjà bien tard et le soleil a déjà disparu derrière les montagnes et la couleur n’est pas aussi éclatante qu’en pleine journée. Par contre, il ne reste plus grand monde si tard et avec le froid et c’est donc très agréable de s’y balader et d’observer les derniers rayons du soleil illuminer les sommets.




Et voilà, la journée se termine, je suis fatiguée, je décide donc de rentrer directement, je m’achète juste un petit truc à grignoter à l’épicerie avant de reprendre le train pour La Spezia.
Troisième journée : Porto Venere (7km)
Encore une journée compliquée à cause du temps. J’avais initialement prévu d’aller à Portovenere en bateau et d’ensuite me rendre dans les Cinque Terre toujours en bateau pour un autre point de vue sur les villages, mais à cause encore une fois du temps, tous les bateaux étaient à l’arrêt, c’est donc en bus que je me suis rendu à Portovenere.
Portovenere est un petit village qui comme dans les Cinque Terre aligne ses maisons colorées le long d’une unique rue. D’ailleurs, il parait que si on devait admettre un nouveau village dans les Cinque Terre, Portovenere y aurait toute sa place.
Contrairement aux villages des Cinque Terre, Portovenere n’a pas de gare, on peut donc s’y rendre en bateau, pas possible ce jour-là, en voiture, mais c’est compliqué et cher de s’y garer ou en bus. C’est donc ce dernier moyen de transport que j’ai utilisé, attention au tarif, il n’est pas possible de payer dans le bus, il faut acheter le billet à l’avance et surtout faire attention au prix qui est particulier pour Portovenere et les contrôles sont présents, enfin ils l’étaient ce jour-là, ma voisine dans le bus a eu une amende 35€ pour ne pas avoir payer le bon montant pour Portovenere.
J’arrive donc en fin de matinée à Portovenere après environ 30-45 minutes de bus, le temps est gris et il va osciller entre pluie et soleil jusque’à la moitié de l’après-midi, moment où le soleil va enfin gagner son combat contre la pluie.
Portovenere délimite le sud du golfe des poètes, nommé en l’hommage du séjour de Lord Byron et Shelley à La Spezia et au bout du promontoire qui sépare le golfe de la Méditerranée, on y trouve la jolie église San Pietro, les vues sur la côte et la mer y sont très belles.







Dans l’après-midi alors que je m’apprête à repartir je découvre qu’il y a des bateaux de touristes qui fonctionnent, je me renseigne, il n’est toujours pas possible d’aller dans les Cinque Terre, par contre il est possible de naviguer dans le golfe des Poètes et de faire le tour des îles Tino et Tinetto, pourquoi pas, c’est une balade agréable surtout qu’il fait beau. Par contre, je comprends pourquoi il n’y a pas de bateaux pour les Cinque Terre, la houle est vraiment forte et il faut se tenir lorsque nous quittons pendant quelques minutes le Golfe.






Je quitte ensuite Portovenere et rejoins La Spezia en fin d’après-midi, le temps d’une petite balade et d’un diner avant de rentrer à mon Bed&Breakfast pour faire mes bagages. Et oui, je quitte la Ligurie pour la Toscane le lendemain.
Pour voir plus de photos des Cinque Terre, c’est ici.