Road Trip : De Wellington à Hanmer springs

Road Trip : De Wellington à Hanmer springs

C’était il y a déjà 2 mois, j’arrivais en Nouvelle-Zélande, le jour de la finale de la coupe du monde de rugby. Je commence bien mon périple, le pays est en fête.

Après 2-3 jours de cafouillages, à décider comment j’allais visiter le pays, je me suis retrouvée à Wellington, j’y reviendrai dans un article plus tard. Pour visiter la Nouvelle-Zélande, j’ai décidé de louer une voiture, j’aurais comme ça plus de liberté.

De Wellington à Kaikoura

D’abord, il me faut prendre le ferry, j’embarque sur l’Islande, un énorme ferry pour 3h30 de traversée qui doit me mener de l’île du nord à l’île du sud à travers le Cook Strait (détroit de Cook).

Au début, nous sommes en « mer », la terre est loin d’un côté comme de l’autre, mais après 2h de navigation nous arrivons dans le Tory Channel puis les Queen Charlotte sounds, des sortes de fjords, la terre est très proche de chaque côté et contrairement à mes premiers jours en Nouvelle-Zélande le soleil est au rendez-vous. C’est ici que commence vraiment mon voyage.

Je débarque à Picton vers midi, il me faut alors récupérer la voiture, une petite Nissan Tilda pas toute jeune, mais au moins je n’aurais pas peur de l’abimer.

Il faut se réhabituer à la conduite à gauche, ce n’est pas la première fois pour moi, mais la dernière fois c’était il y a 8 ans en Irlande, j’ai d’ailleurs quelques petits problèmes avec les clignotants, je passe mon temps à mettre les essuies glace en route.

Je traverse d’abord les vignes près de Blenheim, avant de rejoindre la côte est ses beaux paysages. Peut avant Kaikoura, je m’arrête à Ohau point lookout pour une observation des otaries, une colonie en permanence là.

Kaikoura

Puis c’est l’arrivée à Kaikoura, un village côtier au pied de montagne enneigé, c’est superbe. Je m’installe rapidement à l’auberge et après de rapides courses, je décide de pousser jusqu’à la pointe de la péninsule où se trouvent des otaries (encore).

Je discute avec deux Français et nous décidons de faire une petite balade. J’avais prévu de la faire le lendemain, mais c’est sans compter sur le soleil, il se couche beaucoup plus tard qu’en Australie, donc on peut démarrer une balade à 17h, en plus c’est parfait pour les photos. Étant donné que ma voiture était à la pointe, je n’ai pas fait la balade en entier et j’ai rebroussé chemin un peu après la moitié. La balade longe la péninsule, au sommet de falaises qui borde l’océan Pacifique. Des vues superbes, je commence déjà à en prendre plein les yeux.

Arrivée au Parking, grosse frayeur, une otarie était près de ma voiture et quand j’ai approché elle a commencé à m’attaquer, j’ai pu lui échapper en slalomant entre les voitures : ça va étonnamment vite.

Hanmer Springs

Le lendemain, départ pour Hanmer Springs, un petit village au milieu des montagnes. La route est belle, des collines puis des montagnes, des rivières et bien sur des moutons. Il y a 32 millions de moutons en Nouvelle-Zélande, soit huit fois plus que la population.

Hanmer Springs est une station de spa, on peut y faire des randonnées et se détendre au spa ensuite.

Je passe l’après-midi aux sources, pas de balade pour moi, un complexe balnéaire avec des sources chaudes. Certaines sont très chaudes, entre 38° et 42°, d’autres un peu moins, autour de 36°, c’est mieux. Il y a également des sources naturelles avec du soufre, les volcans ne sont pas loin. Une piscine également, c’est l’occasion de faire quelques longueurs.

En soirée, je profite du jardin de l’auberge, il fait bon est la vue sur les montagnes au coucher du soleil est belle.

Bonne Adresse pour dormir : YHA de Kaikoura, un peu loin des commerces mais une superbe vue sur la baie et les montagnes.

 

Pour voir plus de photos, c’est par ici.

 
Voyage au coeur du Mordor : Le Tongariro Alpine Crossing

Voyage au coeur du Mordor : Le Tongariro Alpine Crossing

C’est un défi que je me suis lancé au début de ce tour du monde, faire le Tongariro Alpine Crossing, une randonnée de 19,4km et 800m de dénivelé. Pour les grands randonneurs, cela ne doit pas être grand-chose, mais pour moi ça paraissait insurmontable il y a encore quelques mois.

Réputée comme étant l’une des plus belles randonnées à la journée du monde, je tenais beaucoup à la faire, aussi bien pour la beauté des paysages que pour le défi personnel. Cette randonnée se trouve dans le Tongariro National Park, un parc classé au patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses paysages, mais aussi pour son patrimoine culturel. D’anciennes coulées de lave, des cratères, des lacs aux couleurs fabuleuses, une vue magnifique sur la région, et même une forêt tropicale, le paysage est à couper le souffle.

Une légende maorie raconte ainsi qu’il y a bien longtemps tous les volcans se trouvaient au coeur de l’île du nord, les quatre volcans guerriers, Ruapehu, Ngauruhoe, Tongariro et Taranaki s’affrontèrent afin de gagner le coeur de la belle montagne Pihanga. Le mont Tongariro gagna cette bataille et mit en fuite ses adversaires. Le mont Taranaki se réfugia à près de 200km à l’ouest en dévastant tout sur son passage, c’est maintenant le lit de la rivière Whanganui.

Le problème de cette rando est le temps, nous sommes en montagne et, c’est quand même mieux de la faire quand il fait beau, alors quand vendredi j’ai vu qu’ils annonçaient un temps superbe pour le dimanche, je me suis dit c’est le bon moment. Samedi j’ai donc fait la route entre Wellington et National Park, le village à côté du parc. Quand je suis arrivée, la vue était bouchée, mais ça s’est dégagé pour le coucher du soleil et j’ai pu prendre quelques beaux clichés du mont Ruapehu et du mont Ngauruhoe, les fans du seigneur des anneaux auront bien sûr reconnu la montagne du destin, dans laquelle Sam et Frodon, avec la participation involontaire de Gollum, jettent l’anneau.

Le deuxième problème c’est comment s’y rendre, la rando n’est pas une boucle, il faut donc prévoir son moyen de transport. Pour ma part je décide de prendre la navette que propose l’auberge. Le départ est donc prévu à 7h15, une petite demie heure plus tard nous arrivons au parking de Mangatepopo, il y a du monde. Le temps a été mauvais dans les derniers jours et certaines personnes attendent depuis plusieurs jours pour faire la rando. Bien sûr il est possible de faire la rando dans l’autre sens, mais le dénivelé positif est plus important donc c’est plus difficile.

Les 4 premiers kilomètres sont assez faciles, il faut rejoindre Soda Springs, d’abord du plat puis le sentier monte en pente douce jusqu’à Soda springs. Parfois sur un sentier rocailleux et à d’autres moments nous sommes sur des planches en bois. Nous longeons un cours d’eau et peu à peu des champs de lave apparaissent.

À Soda Springs, il y a du monde, ce sont les dernières toilettes avant au moins 4h donc il y a la queue et c’est le moment de faire une pause avant d’attaquer la suite, pour moi ça sera le moment de prendre une barre de céréale.

Puis c’est le moment d’attaquer les Devil’s staircase, une série de marche monte pour rejoindre le South Crater, pour moi ce fut la partie la plus difficile, il m’a fallu 1h15 pour arriver en haut. La vue au sommet est superbe, on devrait être capable de voir le Taranaki au loin, mais il y a malheureusement trop de nuages aujourd’hui.

Ensuite, nous avons la traversée du cratère sud, sur la droite nous avons le Ngauruhoe (la montagne du destin) avec la bordure rouge de son cône et sur la gauche le Tongariro.

Il faut alors reprendre mon ascension, cette fois pas d’escalier, mais un sol instable fait de pierre et de sable, mais les escaliers étaient plus difficile. Je grimpe vers le Red Crater, arrivée en haut je croise Christopher, une connaissance de Montréal, « le monde est petit ». En fait ce n’est pas tout à fait une surprise, je savais qu’il était en Nouvelle-Zélande et qu’il devait faire le Tongariro Alpine Crossing dans ces jours-ci, mais tout de même…

Ma pause déjeuner sera ici sur les bords du cratère rouge. Je ne suis pas la seule à faire ça, d’ailleurs…

Puis il faut se remettre en route, il y a encore du chemin à faire. Encore quelques mètres à monter et j’arrive au plus haut point de la randonnée à 1886m. Les lacs turquoises se dévoilent et c’est une explosion de couleur, la vue est à couper le souffle, j’étais sans voix tellement c’était beau!!! On resterait des heures à contempler. Malheureusement il faut avancer, j’ai une navette à attraper.

La descente vers les Emerald Lake est un peu périlleuse, ça glisse, je suis bien contente d’avoir  loué des bâtons. J’arrive au bord des lacs qui sont tout aussi beaux de près comme de loin. De la fumée se dégage des lacs, prouvant que les volcans sont toujours actifs.

Ensuite nous traversons le cratère central, une brève ascension nous amène à un quatrième lac, le blue lac puis nous le contournons et la grande descente commence, 10km de descente.

Nous rejoignons alors l’autre versant du Tongariro, encore une fois la vue est superbe et elle va nous accompagner une bonne partie de la descente, le lac Rotoaira, le mont Pihanga et au loin le lac Taupo. En chemin je croise un vendeur de bière, il faut du courage pour monter avec les bières, ça doit être bien lourd…

Le chemin descente en zigzag jusqu’à Ketetahi Hut, on peut voir qu’il y a du monde, d’ailleurs les toilettes sont prises d’assaut, il y a trop de monde, je n’ai pas envie d’attendre, je décide donc de continuer. Ça commence à être dur, en plus nous avons le droit à passage où il faut de nouveau monter, mes jambes commencent à être un peu fébriles. Puis la forêt arrive, nous terminons la rando au milieu de la forêt, les dernières 15 minutes sont un calvaire, je n’en peu plus, mais finalement le parking arrive, il faut maintenant attendre la navette, mais c’est fait, j’ai traverser le Tongariro Alpine Crossing en tout juste 8h, ce qui n’est pas trop mal.

Et je peux dire que sa réputation n’est pas du tout usurpée, pour ma part c’est la plus belle randonnée que j’ai pu faire et à date c’est mon meilleur souvenir lors de ce tour du monde.

Pour plus de photos, le lien est ici.