Après Pise et Volterra, je rejoins l’une des plus célèbres villes de la Toscane, San Gimignano, visible de loin avec ses tours. Au Moyen Âge, elles étaient 72, maintenant il n’en reste plus que 13, mais elles font la renommée de la ville, qui est d’ailleurs surnommée la « Manhattan médiévale ».

San Gimignano

Je suis arrivée en fin de journée à San Gimignano et après avoir effectué mon enregistrement à l’hôtel j’ai cherché un point de vue pour aller voir la ville avec le coucher du soleil. Pas évident de trouver, autant d’habitude je trouve facilement, cette fois c’était plus compliqué, j’ai emprunté des petits chemins et j’ai trouvé un endroit pas trop mal, mais ce fut un peu plus compliqué que d’habitude. 

Finalement en soirée, j’avais réservé au restaurant Peruca, c’est une tuerie, je vous le recommande vivement surtout les Fagattoni qui étaient délicieuses.

Le lendemain, je commence la journée tranquillement, j’ai une journée entière à consacrer à San Gimignano, je n’ai donc pas besoin de me presser, c’est entièrement suffisant, la ville n’est pas si grande que ça.

Perchée au milieu des vignes, des oliviers et des collines, la ville de San Gimignano, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO compte aujourd’hui environ 8000 habitants. Fondée au IIIe siècle av. J.-C., elle a surtout connu son apogée entre le XIe et le XIIIe quand elle était un point relais important pour les pèlerins entre Florence et Rome et le long de la Via Francigena qui relie Canterbury à Rome. La plupart des bâtiments datent de cette époque dont les tours familiales. Elles étaient au nombre de 72 durant le moyen âge, elles symbolisaient la puissance et la richesse des seigneurs (familles) de San Gimignano.

Dans la deuxième moitié du XIVe siècle, la ville commence à décliner au profit de Florence, à cause de famine et de la peste. Mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose, c’est ce déclin qui empêcha par la suite l’étalement urbain et qui préserva la ville et que l’on peut aujourd’hui visiter.

La ville n’est pas accessible en voiture, ce qui est super, il faut donc se garer dans l’un des nombreux parkings qui entourent la ville. Il faudra peut-être s’attendre à une petite grimpette en fonction du parking choisi. 

La première chose que j’ai faite à San Gimignano c’est de me balader dans la ville, de prendre des petites ruelles, parfois un peu plus calmes que les grandes artères, il y a moins de monde. On y trouve beaucoup de cavistes, des épiceries fines, des petits magasins d’arts… de quoi se ramener de nombreux souvenirs, j’y ai d’ailleurs trouvé un beau carnet qui me permettra de relater encore plus mes futurs voyages.

Le midi, je décide tester un autre restaurant que l’on m’avait conseillé, l’Osteria Delle Catene, c’était pas mal, malheureusement que j’ai choisi était un peu trop épicé à mon goût et j’ai eu du mal à l’apprécier, heureusement le dessert était délicieux.

Dans l’après-midi, je visite les principaux lieux historiques de la ville comme la piazza duomo où se trouve l’une des plus grandes concentrations de bâtiments publics et privés d’Italie. On y trouve en autre la Collégiale de Santa Maria Assunta, une superbe église romane du XIIe siècle qui renferme en son sein de véritable chef-d’oeuvre comme les superbes fresques qui la recouvre. Sur la même place, on trouve le Palazzo Communale datant du XIIIe et XIVe siècle et surmonté de la Torre Grosse, une tour de 54m de haut depuis lequel on a une vue superbe sur les toits de San Gimignano et la campagne toscane environnante. 

Juste à côté se trouve l’une des autres places principales de San Gimignano, la Piazza della Cisterna, le coeur de la ville ceinte des plus remarquables tours de San Gimignano, dont la Torre Del Diavolo.

Pour la petite histoire, la tour Del Diavolo s’appelle ainsi, car le propriétaire revenant de voyage l’a trouvé bien plus haute que lors de son départ et ça ne pouvait donc être que l’oeuvre du diable.

C’est également sur cette place que l’on trouve l’un des meilleurs glaciers d’Italie, la Gelateria Dondoli. La file d’attente peut faire un peu peur, mais les employés sont vraiment efficaces et ça va vite. J’emporte ma glace pour un dernier incontournable de San Gimignano, une balade le long des remparts, la vue sur les vignobles et la campagne y est superbe, un véritable panorama sur la campagne toscane.

En fin de journée, je trouve un autre spot pour le coucher du soleil, un peu plus proche de la ville cette fois et en soirée je dine au restaurant de mon hôtel que l’on m’avait également conseillée, l’hôtel Sovestro.

Le lendemain, je me rends dans le Chianti, l’une des régions viticoles les plus réputées d’Italie. Mais, avant ça petit détour vers le spot de la veille pour quelques photos en plein jour des vignes et de San Gimignano en arrière plan.

Le nord du Val di Chianti

Petit changement de programme ce matin j’ai reçu un coup de fil du vignoble où je devais déjeuner pour m’annoncer que ma réservation était annulée et reportée au lendemain. En sachant ça avant, j’aurais organisé autrement mon parcours, mais on fera avec.

Le Chianti est une région viticole qui se trouve entre Florence et Sienne, ce qui fut source de conflit entre les deux villes. La région est souvent séparée en deux avec au nord, le Chianti Fiorentino que je visite aujourd’hui et au sud, le Chianti Senese prévu pour demain.

Après avoir quitté San Gimignano, je me dirige vers la SR 222, la route des vins qui serpente au milieu des vignobles et des oliviers. Sur la route, quelques arrêts dont la Fonte della Fate, une fontaine publique du milieu du XIIIe siècle située à Poggibonsi. C’était sur la route, donc c’était intéressant à voir, mais ça ne vaut pas le coup s’il faut faire un détour sur plusieurs kilomètres.

Je profite ensuite des beaux panoramas sur les vignes le long de la Chiantigiana (SR 222) en allant vers Greve in Chianti. C’est un peu le chef-lieu du Chianti. Le village s’organise autour d’une jolie place, la Piazza Matteotti avec de belles arcades, l’endroit idéal pour déjeuner à l’osteria Mangiando Mangiando, une brasserie sympathique où j’ai pu découvrir un grand classique de la tradition culinaire locale : les pappardelle au ragoût de sanglier.

En début d’après-midi, je monte au village de Montefioralle, un superbe petit village fortifié qui se trouve sur les hauteurs de Greve in Chianti. La balade est très rapide dans son unique rue et on peut même y voir la maison de la famille d’Amerigo Vespucci, le navigateur qui donna son nom à l’Amérique.

Je quitte ensuite la SR 222 pour aller voir l’Abbaye di San Michele Arcangelo à Passignano, elle date du XIe siècle. Malheureusement, je n’ai pu voir que l’église, il n’était pas possible de la visiter ce jour-là. Non loin, on trouve la Cappella dei Pesci. Puis je continue ma découverte du Chianti, avec ses villes médiévales, ses églises, ses vignobles… 

Le sud du Val di Chianti

Finalement en fin de journée, je rejoins Radda in Chianti, mon étape pour la nuit. C’est un joli village qui se trouve sur une crête entre deux vallées. J’arrive juste avant le coucher du soleil et j’ai une vue parfaite depuis ma chambre pour en profiter pleinement. 

Le soir, je dine au très bon restaurant de mon hôtel, le ristorante Vignale.

Pour mon deuxième jour dans le Chianti, je commence par me balader dans Radda in Chianti, l’ancienne capitale de la ligue du Chianti. C’est un petit village charmant avec quelques maisons datant du XIVe siècle, une belle église et le beau Palazzo Del Podestà. Je pars ensuite vers le petit village de Volpaia, un joli hameau de style médiéval, l’endroit est paisible ce matin-là, quelques locaux et touristes dégustent un café en terrasse, les ruelles sont très calme et c’est plaisant.

En fin de matinée je rejoins Badia a Coltibuono, une belle abbaye vallombrosienne du XIe siècle que je n’ai malheureusement pas pu visiter, il y avait des visites de groupe et il n’avait pas de place avant la fin de journée, j’en ai quand même profité pour prendre quelques photos de la vue panoramique sur la vallée de l’Arno.

Il est temps de repartir vers le nord, j’ai rendez-vous au vignoble Quercito Di Castellina pour une visite et un déjeuner. J’ai eu le droit à une explication des différents vins et des méthodes de cultures et de récoltes de leurs vins tous bios. Le tout est suivi d’un délicieux repas servi avec les vins du vignoble. C’était vraiment intéressant comme visite et le repas était délicieux, par contre il est difficile de profiter à fond des vins quand il faut conduire ensuite.

Dans l’après-midi, je m’arrête rapidement à Castellina in Chianti pour acheter deux-trois souvenirs du Chianti avant de mettre le cap vers le sud pour une dernière visite avant de rejoindre Sienne, le Castello di Brolio. Ce château perché à 500m d’altitude date du Xe siècle et a été rénové au XIXe siècle, il domine les collines recouvertes de vigne de Sangiovese de Brolio et il est habité depuis 1141 par la famille Ricasoli qui a fixé la formule du Chianti. Il n’est pas possible de visiter le château, mais par contre pour 5€ on peut accéder aux jardins, aux remparts et la magnifique vue panoramique sur la vallée de l’Arbia. En prime, on a accès à une dégustation du célèbre vin du domaine.

Et voilà, ma visite du Chianti se termine ici, je prends la direction de Sienne que je rejoins en fin de journée alors que le soleil se couche. Le récit de sa visite sera pour un prochain article.

Pour voir plus de photos, c’est ici.