Retour sur 2023

Retour sur 2023

Nous voilà déjà en 2024, il y a quelques semaines je lisais un article qui disait plus on vieillit, plus les années semblent passer vite, je le confirme, je n’ai encore pas vu passer cette année!!!

Je pensais publier cette vidéo un peu plus rapidement, mais fin 2023 et début 2024 ne se sont pas du tout déroulé comme je le pensais… j’ai d’abord enchainé plusieurs maladies en moins d’un mois: une rhino, une bronchite, une grippe et une gastro, cela va mieux depuis quelques jours, espérons que je sois tranquille pour quelque temps. Je devais également passer une semaine en famille aux Arcs, mais mon père a eu un petit souci de santé, rien de trop grave, mais il lui a été conseillé de ne pas rester en altitude et 2 jours après notre arrivée je suis rentrée avec mon père, mais ce n’est que partie remise, nous ferons surement prochainement un autre voyage familial.

L’année 2023 a été l’occasion de découvrir la Norvège avec un voyage de 2 semaines en janvier-février dernier, j’ai pu y voir des endroits magnifiques avec une lumière hivernale de dingue et surtout la première semaine des aurores boréales, c’était fabuleux.

En avril, je suis partie 10 jours en Afrique du Sud en famille pour un mariage. C’était un voyage un peu différent, je n’étais pas seule, c’est un endroit que j’avais déjà visité et je voyageais avec mes 3 nièces de 7 à 12 ans, ce qui change beaucoup la façon de voyager, mais j’ai beaucoup aimé ce voyage. 

En juin, je devais aller au Svalbard, mais un problème de transport 15 jours avant, a annulé le voyage, ce n’est que partie remise, je devrais y aller cette année. Fin août, une amie du Canada est venue visiter la France pendant 8 jours et j’ai donc joué les guides touristiques, pour l’occasion j’ai posé mon appareil photo et ce voyage n’est donc pas dans mon résumé puisque je n’avais pas de vidéo.

Fin septembre, début octobre, j’ai voyagé en France en van, c’était une première. Je devais d’abord aller en Auvergne, mais un temps épouvantable et le froid m’ont fait quitter très vite l’Auvergne pour le Lot et la Dordogne que j’ai adoré, surtout qu’il a fait superbe. J’ai beaucoup aimé la liberté que peut apporter le van, surtout avec un chien, par contre j’ai un peu regretté le confort, j’ai surtout eu mal au dos, et oui, je vieillis!!! J’espère pouvoir réessayer en fourgon avec cette fois un vrai matelas et des sanitaires.

Enfin, fin octobre, j’ai participé à un stage photo au Mont-Saint-Michel, le beau temps n’était pas au rendez-vous, mais c’est toujours un plaisir d’aller au Mont Saint Michel, c’était la troisième fois en moins d’un an!!!

Pour 2024, quelques voyages sont déjà prévus, je pars d’ailleurs dans quelques jours pour une destination où je suis déjà allée, j’ai hâte d’y retourner, surprise!!!

Je vous souhaite une excellente année 2024, qu’elle vous apporte beaucoup de joie et je vous souhaite de réaliser quelques-uns de vos rêves. Je vous laisse avec cette citation de Jack Kerouac “Vivez, voyagez, soyez aventureux, bénissez et ne soyez pas désolé”.

Carnet de voyage en Grèce

Carnet de voyage en Grèce

Cela faisait longtemps que je voulais visiter la Grèce et en septembre 2022, l’occasion s’est enfin présentée. Une fois n’est pas coutume je me suis fait aider d’une agence de voyages afin de programmer mon voyage, ce n’est pas dans mes habitudes, j’aime programmer moi-même mon voyage, mais dans le cas de la Grèce, j’avais du mal à choisir entre les différentes îles, mais aussi le continent, d’où l’agence de voyages pour guider mes choix.

C’était un voyage fabuleux, que cela soit la culture, les paysages, la nourriture, tout y est fabuleux. J’ai adoré ce voyage et j’espère un jour pouvoir y retourner afin de découvrir d’autres parties de la Grèce.

Quelques chiffres : 

    • 22 jours entre septembre et octobre 2022 (trajet compris)
    • 2 sites rayés de ma bucket list
    • 8 sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO
    • Près de 5000 photos avant tri

Mon itinéraire :

Jour 1 à 4 : Arrivée en Grèce et Santorin

Une journée de transport et une arrivée tardive à Santorin. Je passe ensuite 2 jours à visiter Santorin, c’est un peu court, une ou deux journées de plus auraient été mieux. Je prends ensuite un ferry pour Naxos le quatrième jour.

Jour 4 à 8 : Naxos

J’ai eu 4 jours afin de découvrir la plus grande des îles des Cyclades, j’ai adoré cette île, bien moins touristique que Santorin et Mykonos.

Jour 8 à 11 : Mykonos

J’ai hésité pour Mykonos, elle a la réputation d’être une île pour les fêtards, ce n’est pas ce que je recherche lors de mes voyages. Mais c’est quand même une très belle île et surtout, c’est depuis Mykonos que l’on peut se rendre à Délos, un superbe site archéologique.

Jour 11 à 17 : Le Péloponnèse

Après 10 jours dans les Cyclades, me voilà arrivée en Grèce continentale pour 2 petites semaines, avec d’abord la péninsule du Péloponnèse. Mon premier arrêt est pour Nauplie, surement l’une des plus belles villes du Péloponnèse. On est ici à proximité de deux sites archéologiques importants, Mycènes et Épidaure.

Je me rends ensuite vers Kardamyli, avec un arrêt à Mystra, une magnifique cité byzantine classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Puis finalement, je termine mon voyage au Péloponnèse par une visite d’Olympie et de son site archéologique.

Jour 17 à 19 : Le sud de la Grèce centrale

Après le Péloponnèse, direction Delphes, l’un des plus impressionnants sites archéologiques de Grèce. En chemin, quelques arrêts le long du golfe de Corinthe puis j’arrive en fin de journée à Delphes où je passe une journée entière à explorer le site. Finalement, je prends la route vers Athènes avec en route un arrêt au monastère Osios Loukas.

Jour 19 à 22 : Athènes

Finalement, je termine ce voyage par la visite de sa capitale d’Athènes.

J’ai beaucoup aimé ce voyage, par contre il y a beaucoup de monde et certains sites : Santorin, Mykonos, au mois de septembre ne sont malheureusement pas l’idéal et en cette année 2022 le tourisme en Grèce a bien repris , ce n’est plus le calme des deux années précédentes, où les grands lieux touristiques étaient bien calmes, comme à Venise en octobre 2020 ou la Tanzanie en janvier 2022. Même Athènes au mois d’octobre est bondé, c’est vraiment désagréable quand on visite l’acropole.

Roadtrip dans le sud-ouest de l’Angleterre

Roadtrip dans le sud-ouest de l’Angleterre

Début juin 2022 je suis partie une dizaine de jours en Angleterre. Un voyage sans plan défini, à l’exception que je voulais visiter la région des Cornouailles et l’ouest de Londres. Mon voyage est d’ailleurs assez décousu au niveau du trajet, mais il m’a plus c’est donc l’essentiel. À part les deux premiers jours où il a fait magnifique, le reste du temps il a fallu jongler avec la pluie. Je n’ai également pas choisi le meilleur moment pour mon road trip, c’était en plein jubilé de la reine et les Anglais étaient tous en weekend de 4 jours lors de mon arrivée, il y avait donc pas mal de monde et cela m’a un peu compliqué les choses, surtout au niveau logement. Mais à part ça, j’ai beaucoup aimé ce voyage en Angleterre, pays que je ne connais que très peu finalement et j’ai hâte d’y retourner pour découvrir d’autres régions.

Petit bémol de mon voyage, qui n’en est qu’à moitié un!!! J’ai été surclassé au niveau de mon véhicule, j’avais réservé la plus petite des automatiques et je me suis retrouvée avec une grosse BMW, sauf que je voulais une petite, les routes sont étroites dans la campagne anglaise et je voulais une petite voiture!!!

Quelques chiffres : 

    • 10 jours (trajet compris depuis Lille) en juin 2022
    • 1050 miles
    • Environ 1200 photos avant tri
    • 2 sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO
    • 6 manoirs visités
    • 1 étape de ma Bucket List rayée

Mon itinéraire :

Première journée: de Lille/Londres à Torquay (225mi)

En début d’après-midi j’embarque à bord de l’Eurostar pour arriver 1h30 plus tard à Londres, 30 minutes avec le décalage horaire. Je récupère ma voiture de location et quitte Londres, il y a du monde, c’est donc un peu compliqué et ce n’est donc qu’en fin de journée que j’arrive à Torquay sur la Riviera anglaise au sud-ouest de l’Angleterre. Il est déjà bien tard quand j’arrive et c’est depuis le balcon de mon hôtel que j’admire le coucher du soleil. 

Deuxième journée : de Torquay à Portloe (122mi)

Je reprends la route pour enfin rejoindre la région des Cornouailles avec ses beaux villages de pêcheurs, ses beaux manoirs avec leurs jardins à l’anglaise, sa côte escarpée… Mon premier arrêt de la journée est pour le village de Polperro, un charmant village de pêcheurs. Le parking se situe à l’entrée du village et il faut marcher 1,6km afin de rejoindre le centre, mais c’est assez agréable et on longe de jolis cottages. Il parait que c’est l’un des plus beaux villages d’Angleterre, ici douceur de vivre et rues pavées sont au programme. 

Je déjeune tranquillement dans ce village et en début d’après-midi je rejoins la petite ville de Fowey, une petite ville en étage avec des cottages colorés donnant sur l’estuaire de la rivière Fowey. Le parking se trouve au sommet de la ville, il y a du monde, j’ai d’ailleurs eu de mal à trouver une place, il a fallu jouer des coudes!!! C’est très agréable de s’y balader et j’ai pu prendre un bon bain de soleil le long de son port à observer les bateaux. Le retour à la voiture est un peu plus sportif, comme je l’ai dit le parking est en haut de la ville et ça grimpe!!!

En milieu d’après-midi je reprends mon road trip afin de rejoindre Lanhydrock, un superbe manoir reconstruit dans un style victorien après un incendie en 1881. Certaines parties du manoir sont restées intactes comme l’aile nord qui date du XVIIe siècle. La visite est très intéressante et on y découvre la vie dans un manoir lors de l’époque victorienne. Il est aussi très agréable de se balader dans l’immense parc du manoir.

Finalement en fin de journée, je rejoins le petit village de Portloe, coincé entre deux falaises et bordé de maison blanche c’est ici que je passe la nuit. Je dine dans le pub local avant de profiter d’une belle balade au coucher du soleil.

Troisième journée : de Portloe à Marazion (53mi)

En matinée, visite des jardins du domaine de Trewithen, 11 hectares de beaux jardins à l’anglaise dans lesquels on peut admirer des camélias et des magnolias. Sur le domaine, on peut également y trouver une belle maison de campagne datant de l’époque géorgienne, malheureusement je n’ai pas pu visiter la maison qui n’est ouverte que 3 jours dans la semaine et ce n’est pas le cas le jour où j’y vais. La balade dans les jardins est néanmoins très agréable.

À la mi-journée je rejoins Falmouth, une belle station balnéaire pour une promenade du côté du Pendennis Castle, le long de la côte. Il fait un temps magnifique ce jour-là, mais le mauvais temps est attendu pour les prochains jours, et je vais donc écourter mon temps dans les Cornouailles, c’est l’avantage de ne pas avoir de plan défini à l’avance. Mais aujourd’hui, il fait encore beau donc j’en profite.

En milieu d’après-midi, je rejoins St Michael’s Mount à Marazion, le mont Saint Michel anglais. Hasard du calendrier, alors que j’arrive sur place, des amis m’envoient des photos d’eux-mêmes devant le mont Saint-Michel français!!! 

Selon la légende l’archange Michel serait apparu devant des pêcheurs en 495, l’île devient alors un lieu de pèlerinage et un monastère celtique s’y développe à partir du 8e siècle. En 1150, l’abbé du Mont-St-Michel de Normandie y fait construire un monastère bénédictin. 

Pas aussi majestueux que l’original, il a tout de même beaucoup de charme. Ce fut une visite éclair, la marée est basse quand j’arrive, mais elle se met bien vite à monter et à marée haute, il faut prendre le bateau pour rentrer, ce que je n’ai pas vraiment envie de faire. 

Je dors face au mont ce soir-là. J’ai d’ailleurs eu quelques problèmes pour trouver un logement, avec les Anglais en congé pour le jubilé tout est plein dans les environs et j’ai du choisir entre un logement cher à 250 euros la nuit ou faire 3h de route, j’ai choisi les 250 euros et donc une superbe vue sur le mont depuis ma chambre. J’ai pu profiter des belles couleurs du coucher du soleil.

Quatrième journée : de Marazion à Bath (243mi)

Comme cela était prévu, il fait un temps exécrable et je décide donc d’écourter mon voyage dans la région des Cornouailles. Je prends d’abord mon temps avec un bon petit déjeuner, vu le temps autant en profiter.

Puis je pars explorer rapidement la péninsule de Penwith, avec d’abord une petite balade à Porthcurno, une jolie crique encadrée de falaises depuis laquelle il est possible de se balader. Pour ma part, la balade sera courte afin de passer entre les gouttes. Finalement, à la mi-journée j’arrive à Land’s End/Penn-an-Wlas, le bout du bout, la pointe la plus occidentale d’Angleterre. Entre deux averses et même sous la pluie, je me balade le long des falaises. Heureusement la vue est belle et le panorama magnifique, par contre l’endroit avec un centre commercial défigure un peu les lieux. Finalement, en début d’après-midi, je fais un dernier arrêt pour St Ives, un charmant port de pêche. 

En milieu d’après-midi, je décide de quitter la région des Cornouailles pour rejoindre Bath, la route est longue, environ 4h et c’est donc fatiguée que j’arrive à Bath.

Cinquième journée : Bath

Lors de ce voyage en Angleterre, un peu improvisé, j’avais quelques idées, mais rien de défini, la ville de Bath faisait partie des endroits que je voulais visiter. C’est la seule ville d’Angleterre où l’on peut trouver des sources thermales naturelles et son centre historique est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987. La ville n’est pas très grande et elle se visite aisément à pied, et c’est donc par les thermes que je commence ma visite de la ville. La ville de Bath a été fondée en 50 de notre ère, mais d’après la tradition orale les sources chaudes étaient déjà connues sous la période des Celtes. Les thermes ont d’abord été construites sous l’époque romaine, mais le site que l’on visite actuellement date de l’ère victorienne tout en conservant des éléments de l’architecture romaine. Le site est très prisé, en haute saison il est conseillé de réserver sa visite, il faudra sinon s’armer de patience afin de visiter les lieux. Les lieux comprennent les thermes romains et un musée sur l’histoire d’Aquæ Sulis et qui montre les objets retrouvés lors des fouilles archéologiques.

Suite à cette visite, je pensais visiter l’abbaye, mais nous sommes un dimanche et en fin de matinée, il y a donc la messe et il faudra revenir plus tard afin de la visiter. Je pars donc déambuler dans cette ville avec d’abord un passage sur le Pulteney Bridge, un pont inspiré du Ponte Vecchio et construit entre 1769 et 1774.

Je continue ensuite ma balade dans cette ville à l’architecture géorgienne avec The Circus, un ensemble résidentiel de 3 bâtiments et de 30 maisons sur 3 niveaux en arc de cercle qui forme une place. L’ensemble est très harmonieux avec ses 3 rues équidistantes et la taille de la place correspond à la taille de Stonehenge. Tout proche, on trouve l’un des symboles de Bath, Royal Crescent, une place incurvée en demi-cercle qui comporte également 30 maisons et 114 colonnes ioniques monumentales. Je visite d’ailleurs une de ses maisons, le no.1 Royal Crescent, un musée qui retrace la vie sous l’ère géorgienne. Petit hasard, quelques semaines avant ce voyage j’ai regardé la série Netflix, La Chronique des Bridgerton et les murs extérieurs de cette maison ont servi de décor pour la maison des Featherington. Mon prochain arrêt de la journée est d’ailleurs un autre endroit qui a servi de décor à la série: Assembly Room, plusieurs salles construites entre 1769 et 1771 et qui servaient à se réunir afin de danser, bavarder, jouer aux cartes et prendre le thé. Ces salles sont magnifiques avec leurs moulures et leurs très beaux lustres. Dans le même bâtiment, on trouve également le Fashion Museum, un musée où l’on trouve plus de 30 000 pièces datant du XVIIe siècle à nos jours. 

Je continue à me balader dans la ville avant de retourner vers l’abbaye pour cette fois la visiter,  construite entre 1499 et 1539 sur les ruines d’une église du VIIIe siècle, elle fut restaurée lors de la deuxième moitié du XIXe siècle et peut accueillir jusqu’à 1200 personnes. 

Finalement en retournant vers mon hôtel, je passe devant le Holburne Museum, qui lui aussi a servi de décor dans la série La Chronique des Bridgerton, il est trop tard pour le visiter, par contre le parc derrière est ouvert et il est très agréable d’y flâner. 

Ma visite de Bath se termine ici et c’est une ville très agréable à visiter.

Sixième journée : de Bath à Salisbury (95mi)

En matinée je reprends la route pour me rendre dans la ville de Wells, à 40 minutes au sud-ouest de Bath. Ce n’est pas vraiment logique puisque je suis passée par cette ville deux jours plutôt, mais le fait de ne rien planifier me fait faire aussi des erreurs… Wells est une petite ville de 10 000 habitants dans le sud du Somerset, est grâce à sa superbe cathédrale, elle est même le plus petit évêché de Grande-Bretagne. Je commence ma visite de la ville par la Market Place, le cœur de la ville depuis de nombreux siècles entouré de maisons médiévales et de deux portes, la Penniless Porch qui mène à la cathédrale et la Bishop’s Eye qui mène au  Bishop’s Palace, le palais épiscopal. C’est vers ce dernier que je me dirige, construit il y a 700 ans, ce n’est pas le bâtiment qui est le plus intéressant, mais le superbe jardin et les sources qui l’entourent qui sont à voir absolument, de plus la vue sur la cathédrale y est superbe. Je me dirige ensuite vers la cathédrale, malheureusement il faudra un peu attendre, un prêtre est décédé et son enterrement a lieu ce matin-là. Pour passer le temps, je me dirige vers Vicar’s Close, une rue médiévale bordée de cottage qui servait à l’origine à loger les 42 membres du chœur. C’est la plus ancienne rue médiévale encore habitée d’Europe.

Dans le même registre, on trouve près de Priest Row, un bel alignement d’almshouses (hospices) d’actant de l’époque victorienne. Finalement en fin de matinée j’ai l’opportunité de visiter la cathédrale, sa façade datant du XIIIe siècle est impressionnante pour une si petite ville. L’intérieur majestueux avec sa voute en ciseaux date du XIIIe et XIVe siècle, on y trouve également l’horloge de Wells datant de 1390 et qui possède toujours son mécanisme d’origine. 

En début d’après-midi, je rejoins Glastonbury à environ 15 minutes de routes de Wells, très célèbre pour son festival, on y trouve aussi les ruines de l’abbaye de Glastonbury. Ici les légendes arthuriennes se mêlent à l’histoire chrétienne. Les ruines de l’abbaye s’étendent sur 15ha de pelouses, on déambule entre les différentes ruines des bâtiments, il ne reste plus grand-chose actuellement, mais l’histoire du site est très intéressante. La première communauté date du Vie siècle et elle ne cessa de s’agrandir et de prospérer jusqu’à devenir au XIe siècle la plus prospère des abbayes du pays. Malheureusement, un siècle plus tard un incendie détruisit l’ensemble du site. C’est d’ailleurs quelques années plus tard qu’un moine « découvrit » le tombeau du roi Arthur et de la reine Genièvre. D’après la petite histoire, le tombeau « aurait été découvert » afin d’attirer les pèlerins et les fonds afin de reconstruire l’abbaye. Quelques bâtiments sont reconstruits lors des siècles suivants, mais l’abbaye est victime de la Dissolution en 1538 et abandonnée jusqu’au début du XXI siècle quand le diocèse de Bath et Wells la rachète. 

Finalement dans l’après-midi il me faut choisir entre deux manoirs, je n’ai pas le temps de visiter les deux, soit Longleat, soit Stourhead. Mon choix se porte sur Stourhead pour son magnifique jardin paysager. La beauté du jardin est d’ailleurs reconnue dans le monde est a accueilli de nombreux tournage de film dont Orgueil et Préjugés. Je passe le reste de l’après-midi à me balader dans cette superbe propriété, le jardin est magnifique, on peut y passer des heures à déambuler pour y profiter de la quiétude. J’ai également visité la demeure, elle date du XVIIIe siècle, mais un incendie a détruit en 1902 les étages supérieurs, heureusement la superbe bibliothèque a été sauvée des flammes.

Il ne me reste plus qu’à rejoindre Salisbury, mon étape pour la nuit.

Septième journée : de Salisbury à Alderminster (127mi)

Ce matin direction Stonehenge qui se trouve à quelques kilomètres de Salisbury, il n’y a pas trop de monde quand j’arrive, je décide donc de parcourir à pied les 2,1km qui séparent le Visitor Centre du site, ce qui n’était pas forcément une bonne idée, pendant ma balade de nombreuses navettes sont passées et beaucoup de monde est arrivé. Stonehenge est sûrement le plus célèbre des sites préhistoriques de Grande-Bretagne, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986, c’est 460 pierres disposées en 4 cercles de 110m de diamètre, ce type d’alignement s’appelle un cromlech. Les premières pierres du site ont été posées autour de 2800 av. J.-C. et d’après les experts le site a été modifié et utilisé jusqu’en 1100 av. J.-C..

À l’heure actuelle, on ne sait toujours pas à quoi servait Stonehenge, les experts ont des avis divergents, un calendrier agricole, un monument funéraire, un observatoire astronomique…que de mystère !

Ma visite s’est très bien passée, il y avait du monde, mais rien de dérangeant, je n’ai pas eu de mal à contourner le monde et je m’attendais vraiment à beaucoup plus de monde au mois de juin. La visite est intéressante, mais je vous conseille soit de prendre l’audio guide, soit de visiter le musée avant la visite, il y a très peu d’explication sur le site. En ce qui concerne le moyen de s’y rendre, j’y suis allée à pied, il n’y a rien de spécial à voir sur le chemin, mais la balade est agréable donc s’il y a du monde au niveau des navettes et qu’il fait beau, n’hésitez pas à faire l’aller ou le retour à pieds.

À la mi-journée je me rends à Wilton House, un superbe manoir du XVIe siècle qui est toujours habité par le comte de Pembroke. Pour visiter les jardins, il suffit de payer l’entrée, par contre pour la visite du manoir il faut passer par une visite organisée, la visite est prévue à 13h, j’ai donc le temps de profiter du très beau jardin avant la visite. La visite du manoir est très intéressante, j’ai beaucoup aimé, malheureusement il est interdit de prendre des photos, ceux qui est compréhensibles, le manoir est encore habité et si j’en étais propriétaire je n’aimerais pas non plus retrouver des photos de ma maison partout sur internet. Comme beaucoup de manoirs du coin, il a servi de décor pour de nombreux films (Orgueil et Préjugés, Tomb Raider…), mais surtout pour de nombreuses séries récentes, toutes les saisons de The Crown, Outlander ou encore La Chronique des Bridgerton. 

Finalement dans l’après-midi, je rejoins Salisbury afin de me balader dans la ville et de visiter sa très belle cathédrale, remarquable par son unité de style. En effet de style gothique Early English, elle a été construite sur une très courte période au XIIIe, la seule modification importante est l’ajout de la flèche au XIVe siècle.

J’avais dans l’idée de visiter Oxford, mais au mois de juin ce n’est pas le meilleur moment d’y aller à cause des examens des étudiants, j’ai donc décidé de faire l’impasse et d’y revenir à un autre moment, et j’ai donc pris la route pour aller un peu plus au nord vers Stratford-upon-Avon et les Cotswolds.

Huitième journée : Stratford-upon-Avon (26mi)

Stratford-upon-Avon est la ville natale de Shakespeare, je vais consacrer une bonne partie de la journée à visiter la ville et les lieux emblématiques du plus célèbre de ses habitants. Ici, tout ou presque tourne autour du grand dramaturge, il y est né et mort et tout au long de sa carrière professionnel y a gardé un lien tout en vivant à Londres.

Ma première visite de la journée est pour la Shakespeare’s Birthplace, la maison natale de William Shakespeare. Troisième enfant d’une fratrie de 8, William Shakespeare est né dans cette maison à colombage en avril 1564 d’un père gantier qui deviendra quelques années plus tard maire de la ville, ce qui permit à son fils d’étudier dans l’école locale. Il y vit pendant toute son enfance et au début de sa vie maritale avec Anne Hathaway, d’ailleurs ses 3 enfants sont également nés ici. À la mort de son père en 1601, il hérite de la maison, il en loue une partie à sa sœur et transforme l’autre partie en auberge qui restera en activité jusqu’au XIXe siècle.

La visite commence par un petit musée, on traverse ensuite un jardin à l’anglaise avant d’entrer dans une maison à colombage de style Tudor datant du XVIe siècle. On passe dans plusieurs pièces meublées comme au temps de William Shakespeare, on passe également dans la chambre où il est né, dans sa chambre on peut observer des noms gravés sur la vitre, des touristes du XIXe siècle venus visiter la maison, certains sont plus ou moins célèbres.

À la sortie de cette visite, je me balade dans la ville et j’emprunte en autre High Street, la rue où  les notables de la ville habitaient, on y trouve encore plusieurs maisons à colombage. C’est également dans cette rue que l’on peut trouver Shakespeare’s New Place, c’est l’emplacement de la demeure où le dramaturge s’installa avec sa famille de 1597 à sa mort en 1616. Il ne reste rien de la maison, juste les fondations, mais le site a été réaménagé en 2016 et dans la maison voisine qui appartenait à Thomas Nash, le mari de la petite-fille de William Shakespeare, on peut voir une exposition sur les œuvres du dramaturge.

De l’autre côté de la rue, on trouve Guild Chapel, la chapelle de la confrérie la plus importante de la ville avant la réforme. Je rejoins ensuite Holy Trinity Church, l’église dans laquelle William Shakespeare est enterré. Je longe ensuite la rivière Avon, les rives sont propices à une belle balade, je suis malheureusement surpris par la pluie et je dois m’abriter un certain temps. Finalement, à la mi-journée, je quitte le centre-ville afin de rejoindre le dernier des lieux relié à Shakespeare que je voulais voir, le cottage de la famille d’Anne Hathaway, la femme de William Shakespeare. Le cottage est vraiment charmant, il a été aménagé avec du mobilier d’époque et le jardin qui l’entoure est vraiment très agréable. 

Si vous souhaitez visiter Shakespeare’s Birthplace, Shakespeare’s New Place et Anne Hathaway’s Cottage & Gardens, il existe un billet combiné.

Ayant encore un peu de temps dans l’après-midi, je décide de commencer à visiter les Cotswolds avec la visite des somptueux jardins du manoir Hidcote, des jardins créés au XXe siècle par l’horticulteur Lawrence Johnston. L’ensemble est enchanteur avec des profusions de couleurs et de senteurs.

Neuvième journée :  de Alderminster à Cowley (62 miles)

Aujourd’hui, je consacre ma journée à la région des Cotswolds, l’une des régions rurales les plus belles d’Angleterre. Je passe de village en village, tous plus beau les uns que les autres. C’est une région de collines restée figée dans le passé avec de nombreux villages pittoresques parmi les plus beaux d’Angleterre. 

Je commence mon exploration par le village Chipping Campden. Une balade le long de la rue principale High St permet de découvrir de nombreuses maisons et bâtiments en pierre locale dans les tons de miel qui caractérisent la région. Au cœur du village, on trouve un marché couvert qui date du XVIIe siècle et au bout de la rue principale, la belle église St James.

En fin de matinée, j’arrive à Broadway, le village est très touristique et consiste principalement en une unique route le long de laquelle se trouve de belles chaumières qui ont enchanté nombres d’artistes, Monet ou encore Oscar Wilde, pour ne citer qu’eux. Aujourd’hui de nombreuses galeries d’art et antiquaires ont pris place dans les belles chaumières. Sur les hauteurs de la ville, on trouve la Broadway Tower, une tour datant du début du XIXe siècle et depuis laquelle le panorama sur les Cotswolds est splendide. 

Je me rends ensuite à Snowhill, un petit village dans lequel une scène du film Bridget Jones a été tournée. Sa place centrale avec son église, son cimetière, sa cabine téléphonique et son drapeau sont tellement « so british ».

En milieu d’après-midi j’arrive aux deux parties du village Slaughters, Upper et Lower Slaughters qui sont séparés par moins d’un mile de nature. Les deux villages sont charmants à souhait et les cottages typiques alignés le long de la rivière Eye sont très bucolique. 

Finalement, en fin de journée j’arrive à Bourton-on-the-water, dernière visite de la journée, il est déjà bien tard quand j’arrive c’est donc une visite rapide, une balade le long de la rivière qui lui confère un air romantique, surnommé la Venise anglaise, c’est un agréable village où se balader.

Dixième journée : de Cowley à Londres/Lille (97 miles)

Et voilà ce voyage en Angleterre se termine, il est temps de rentrer, mais avant ça je fais un dernier petit arrêt dans les Cotswolds, sûrement le village le plus prisé, Bibury et son bel alignement de maisons du Moyen Âge, les Arlington Row des cottages construits au XIVe siècle. 

Il ne me reste plus qu’à prendre la route vers Londres et enfin le TGV qui me ramène à la maison.

J’ai beaucoup aimé ce voyage en Angleterre, cela faisait longtemps que je voulais y aller, en dehors de Londres je ne connais que très peu l’Angleterre, j’ai bien visité quelques villes quand j’étais adolescente, Brighton, Bristol, Newcastle, mais je ne me rappelle pas grand-chose et ce voyage m’a permis d’avoir un petit aperçu de l’Angleterre. Il faudra revenir pour découvrir d’autres régions de l’Angleterre.

Pour plus de photos, c’est ici.

La Bretagne en hiver

La Bretagne en hiver

Ce voyage non prévu a été plutôt tranquille, j’ai exploré les côtes bretonnes à petite allure, me levant rarement avant 9h, il est donc tout à fait possible de faire cet itinéraire en beaucoup plus rapidement, ou alors en faisant plus d’activités. En hiver, hors vacances scolaires, plusieurs activités ou visites ne sont pas ouvertes. Comme à mon habitude, c’est encore une fois à la dernière minute que j’ai décidé de partir en voyage, sans réservation et sans itinéraire. C’est un peu plus facile en hiver, il y a quand même moins de monde qu’en été, quoique c’est le dernier week-end des vacances des Parisiens, donc il y a quand même encore un peu de monde, mais la semaine qui suit est beaucoup plus tranquille.

Quelques chiffres : 

    • 13 jours (trajet compris depuis Lille) en février-mars 2022
    • 2594km (trajet compris depuis Lille)
    • Les 4 départements de la Bretagne visités
    • Environ 2000 photos avant tri
    • 1 site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO
    • 2 Grands sites de France
    • 1 étape de ma Bucket List rayée

Mon itinéraire :

Première journée : de Lille à Saint-Malo (571km)

Je pars dans la matinée de chez moi, sans savoir où sera ma première destination. C’est en route que je décide ou m’arrêter pour commencer mon voyage et ce n’est qu’en fin de journée que j’arrive à Saint-Malo, première étape de ce voyage en Bretagne, que je voulais faire depuis longtemps, si je ne me trompe pas, la dernière fois que je suis venue en Bretagne était il y a plus de 20 ans. J’arrive vers 17h30 à Saint-Malo, un rapide check-in et je pars me balader sur la digue le long de la plage du Sillon  pour une belle vue au loin sur les remparts et le coucher du soleil. 

En soirée, je dîne dans un restaurant en face de chez moi, Le Sillon, c’était plutôt bien, des Saint-Jacques et une crêpe en dessert, un dîner typiquement bretons pour commencer le voyage.

Deuxième journée : Saint-Malo (16km)

Avant de commencer ma balade à Saint-Malo, petit détour à décathlon, partir à la dernière minute, c’est faire ses bagages à la va-vite et j’ai comme d’habitude oublié quelques trucs, comme des chaussures, je suis partie avec uniquement celle que j’avais aux pieds, soit des bottines à talons, cela n’est pas très pratique pour voyager, d’où le petit détour à décathlon pour des baskets ou chaussure de rando.

Ce n’est donc qu’en fin de matinée que je quitte mon hôtel pour aller visiter la ville, il me faut 20-25 minutes de marche le long de la plage du Sillon afin de rejoindre le Saint-Malo Intra-Muros. L’histoire de cette cité corsaire remonte au 6e siècle avec la cité d’Aleth, mais c’est surtout à partir du XIIe siècle que la cité se développe et devient une place très convoitée, en raison de sa position géographique par les ducs de Bretagne et le Royaume de France. C’est à la fin du XVI siècle que la ville est finalement rattachée au royaume de France. Au XVIIe siècle, la cité abrite de nombreux corsaires, des « pirates », mandatés par le roi et donc non considérés comme tels. C’est l’âge d’or de la cité.

Pendant la 2de guerre mondiale, une partie de la ville intra-muros a été détruite par des bombardements, heureusement la reconstruction s’est faite à l’identique avec le granit de Chaussey et c’est donc au milieu de ses ruelles, ses façades de granit que je me balade à la mi-journée.

En début d’après-midi, je me rends sur les remparts qui datent du XIIe siècle, contrairement à la ville, ils ont été très peu touchés par les bombes et sont donc d’origine, c’est une agréable balade, il fait un temps magnifique et les vues sur la plage Bon secours, la ville, la mer et les îles sont spectaculaires. 

À la mi-journée, je vais prendre un déjeuner très tardif, j’avais repéré une crêperie/salon de thé, mais il n’y avait plus de place et il ne prenait pas de réservation à l’heure du déjeuner. Ils m’ont conseillé de revenir vers 15h. Je suis revenue vers 15h15 et même là, il m’a fallu patienter quand même 30 minutes, mais ils m’ont fourni une couverture et les crêpes étaient délicieuses, Bergamote est une très bonne adresse. 

Après ces délicieuses crêpes, je retourne sur les remparts pour continuer ma visite, une très belle balade à ne pas louper. Finalement, la fin de la journée approche et je décide de retourner sur les remparts du côté de la plage Bon secours afin d’admirer le coucher du soleil.

Petite déception, j’aurais aimé aller visiter les îles face à Saint-Malo, mais elles sont accessibles uniquement à marée basse et la marée était haute en milieu d’après-midi, pas de chance!!!

Troisième journée : de Saint-Malo à Dinan (46km)

En matinée, visite de Saint-Servan, juste au sud de Saint-Malo, le long de la Rance. C’est ici que se trouve la cité d’Aleth, lieu d’origine de Saint-Malo, on y trouve un parc avec d’agréables sentiers et depuis la corniche d’Aleth, on a de belles de vues sur Saint-Malo et le bassin de la Rance. On peut aussi y voir la tour Solidor, une tour qui date de 1382 et qui fut autrefois une prison. 

Je prends ensuite la voiture pour explorer la rive est de la Rance. Un arrêt photo rapide à Quelmer pour une belle vue sur la Rance suivi d’une visite du beau village de pêcheurs de Saint-Suliac. Je déjeune à la crêperie Au Galichon, une très bonne adresse avant de me balader dans le village, une belle église du 13e siècle, des ruelles étroites et sinueuses, des maisons anciennes en granit et de belles vues sur la Rance sont au programme de ce village.

Je me rends ensuite du côté du Mont Garrot pour une vue panoramique sur la Rance et Saint Suliac et entre les arbres sur le pont suspendu Saint-Hubert. En milieu d’après-midi, je fais un petit arrêt à la cale de Mordreuc, un beau site qui mérite un arrêt photo et j’arrive vers 16h au port de Dinan, en contrebas de la ville. C’est l’un des quartiers les plus animés de la ville, j’y fais une balade le long de belles maisons anciennes sur les quais qui bordent la Rance. On y trouve aussi le pont Gothique, la réplique d’un pont du 10e siècle dynamité en 1944.

Finalement, en fin de journée je rejoins mon logement pour la nuit dans la vieille ville de Dinan, j’ai le temps de me balader pendant environ une heure avant qu’il fasse noir et d’admirer de très belles maisons en bois datant du Moyen Âge.

Quatrième journée : de Dinan à Dinard (47km)

En matinée, je parcours de nouveau les rues de Dinan, je n’avais pas eu assez de temps la veille avant le coucher du soleil. J’ai beaucoup aimé son centre historique médiéval et depuis le jardin anglais on a de belles vues sur la Rance, les remparts et le port. Malheureusement, des éboulements au niveau des remparts ne m’ont pas permis de les explorer, mais j’ai quand même pu voir l’une des belles portes de la ville, la porte Jerzual et surtout la belle rue du même nom, pavée et en pente, bordée d’échoppes, elle était au Moyen Âge la voie d’accès principale au port.

En fin de matinée, je quitte la ville et avant d’emprunter la rive ouest de la Rance, je fais un petit détour à l’abbaye de Léhon, c’est une visite restreinte, elle n’est pas ouverte à cette époque de l’année, je peux voir l’église et un petit jardin dans le cloitre, le reste sera des vues de l’extérieur.

Je prends ensuite la route vers Dinard, avec deux petits arrêts en route, la Landriais pour une belle vue sur la Rance et juste à côté du barrage de la Rance. Finalement, j’arrive en début d’après-midi à Dinard, je déjeune rapidement et je pars me balader le long de la mer sur le chemin de ronde du moulinet et de la Malouine qui fait partie du chemin des douaniers. On y a de magnifiques vues sur les somptueuses villas qui bordent la côte, sur Saint-Malo de l’autre côté de la Rance et sur la mer. Dinard était au XIXe siècle l’une des plus chic stations balnéaires de la côte d’émeraude et elle n’a rien perdu de son faste. La balade est très agréable et après quelques kilomètres, j’aurais bien continué encore un peu, mais il commençait à se faire tard, j’ai donc du rebrousser chemin. 

Je reprends alors la voiture pour rejoindre la Pointe du décollé, dernier arrêt de la journée, je pensais y regarder le coucher du soleil, mais la pluie est venue troubler la fête, et la vue splendide est également gâchée!!! Je reviens donc un peu sur mes pas afin de rejoindre mon hôtel à Dinard.

Cinquième journée : de Dinard à Saint-Quay-Portrieux (50km)

La journée n’est pas terrible aujourd’hui, le temps n’est pas bon du tout, il pleut beaucoup et ça compromet beaucoup mes plans de la journée, les photos ne sont pas géniales et les balades sont courtes. Avec le temps qu’il fait, j’ai pris mon temps et ce n’est donc que vers 11h que je quitte l’hôtel, mon premier arrêt de la journée est pour Saint-Jacut-de-la-Mer et une belle vue sur l’île Ébihens. Vers midi, je rejoins les abords de Saint-Cast Le Guildo, je m’arrête d’abord à la pointe de la Garde, on y trouve d’abord une petite chapelle Notre-Dame de la Garde et surtout une belle vue surplombant la plage de Pen Guen et la Grande Plage de Saint-Cast Le Guildo. Je roule quelques minutes de plus pour arriver sur la digue de Saint-Cast Le Guildo pour déjeuner, avant de me balader sur la digue, une balade écourtée par la pluie.

En début d’après-midi, je rejoins le Cap Fréhel, je décide de braver la pluie, il parait que le site est vraiment très intéressant et les vues exceptionnelles. Il fait partie du réseau « Grands sites de France ». Ce jour-là, la vue est très restreinte, mais je peux quand même admirer le phare, une tour en granit construite en 1702 et me balader pour admirer la côte déchiquetée.

En quittant le cap Fréhel, je fais deux arrêts rapides, le premier pour Pléhérel plage pour une rapide photo de la plage avec au loin, à peine visible le cap Fréhel et le deuxième pour la plage en arc de cercle de Sables d’or Les Pins.

Finalement, en milieu d’après-midi, je m’arrête au Cap d’Erquy qui fait partie de l’ensemble du Grand Site Cap d’Erquy – Cap Fréhel. Il ne pleut pas quand j’y arrive, j’ai donc le temps de faire une petite balade sur les hauteurs du cap, c’est une petite accalmie dans cette journée, vraiment affreuse. 

Il me reste ensuite 1h de route afin de rejoindre Saint-Quay-Portrieux, ma destination pour la nuit. Le soir délicieux dîner au restaurant Le Catamaran au port de Saint-Quay-Portrieux.

Sixième journée : de Saint-Quay-Portrieux à Perros Guirec (207km)

J’avais dans l’idée d’aller sur l’île de Bréhat, mais avec le temps capricieux, je n’avais vraiment pas envie de me retrouver sous la pluie toute la journée, sachant que je ne peux pas me mettre à l’abri dans la voiture, vu que c’est une île sans voiture. Donc comme la veille, je suis passée de point de vue en point vue, mais cette fois, le temps est un peu meilleur, j’ai donc pu faire quelques balades.

Pour guider mon itinéraire, j’ai décidé de suivre la route des falaises, un itinéraire le long des falaises de Tréveneuc, près de Saint-Quay-Portrieux à Paimpol. Ce circuit de 48km existant depuis longtemps est balisé depuis 2019. Le circuit m’emmène de point de vue en point de vue, il y a aussi normalement des activités ludiques et de plein air organisé le long du parcours, mais en hiver hors vacances scolaires, c’est bien calme. Concernant la signalisation, j’ai trouvé qu’elle manquait un peu de clarté, il n’y a pas toujours des directions, je suis donc parfois revenu sur mes pas, mais l’itinéraire fait passer par les plus beaux points de vue de la côte du Goëlo, j’ai ainsi pu découvrir la plage due Port Goret, la pointe de Berjul, la pointe de Minard et la pointe de Bilfot. C’est d’ailleurs là que j’ai pu discuter quelques minutes avec un pêcheur amateur de Saint-Jacques. Je n’y connais rien et c’était intéressant de discuter avec lui, je ne savais pas qu’il y avait autant de réglementation sur les quantités et les heures autorisées.

Finalement, vers 14h30 j’arrive à Paimpol pour un déjeuner tardif puis je reprends la route pour un dernier arrêt, une balade sur le Sillon de Talbert. C’est un cordon de sable et de galets qui s’avance de 3,2km dans la mer. Il agit comme un brise-lame et protège la presqu’île sauvage et l’île de Bréhat. Je n’ai pas pu le parcourir en entier, d’abord l’après-midi était déjà bien avancée, de plus il ne faut pas s’aventurer sur le Sillon lors de la marée montante, ce qui était le cas lors de mon arrivée sur place. J’ai quand même pu m’y balader une petite heure. Ensuite, direction Perros Guirec, ma destination pour la nuit.

Septième journée : de Perros Guirec à Roscoff (100km)

Ce matin, le temps est meilleur, il y a même du soleil, c’est donc le moment idéal pour aller explorer la côte de Granit Rose, une bande de côtes de 10km entre Perros Guirec et Trébeurden. Son nom lui vient des nombreux rochers de granit à la teinte rosée qui la compose, c’est une curiosité géologique exceptionnelle, il n’existe que 2 autres endroits similaires avec cette teinte rosée dans le monde : en Corse et en Chine. 

En me rendant vers un parking pour explorer la lande de Ploumanac’h, je suis tombée sur un point de vue, c’est donc tout naturellement que je me suis arrêtée pour une vue sur la lande au loin 7 îles. Quelques minutes plus tard, je me gare sur l’un des parkings de la lande et je pars me balader au milieu de ses rochers. Une boucle facile d’environ 5km permet de découvrit la côte, elle emprunte en partie le chemin des douaniers et passe devant le phare de Mean Ruz, pierre rouge en breton et véritable symbole de la côte de Granit Rose. Avec les photos et les différents arrêts, il me faut 2h pour parcourir ce sublime sentier.

Je reprends ensuite la voiture pour un court trajet vers Trégastel et l’île Renote qui n’en est pas vraiment une puisqu’elle est reliée au continent par un isthme sablonneux. Une courte balade de 2km en fait le tour, parfait pour encore apprécier ces rochers roses et pour une vue au loin sur Ploumanac’h, le phare Mean Ruz et la belle baie Saint-Anne.

Je prends ensuite la direction d’île Grande, un peu plus à l’ouest, mais le retour de la pluie et du vent ne m’a pas permis de vraiment la découvrir et j’ai donc repris la route afin de rejoindre en milieu d’après-midi mon dernier arrêt sur la côte de Granit Rose, la pointe de Bihit, on y trouve une vue panoramique sur les environs.

Et voilà, je reprends une nouvelle fois la route afin de rejoindre Roscoff, je fais encore quelques arrêts photos dans des endroits où j’ai oublié le nom et c’est vers 17h30 que j’arrive à Roscoff. 

Le soleil est de retour et j’ai la chance de pouvoir assister à un très beau coucher de soleil sur la ville. Par contre, il fait un froid glaçant, le vent s’est levé et les vagues claquent contre la digue.

Huitième journée : de Roscoff à Pointe Saint-Mathieu (204)

Une très belle journée qui commence sous un soleil éclatant, c’est parfait pour découvrir le nord du Finistère, sa côte des légendes et les abers, des sortes de « fjords bretons », en fait ce sont des vallées de fleuves envahies par la mer.

Ma journée commence par quelques balades sur 4 plages : d’abord, la plage des Amiets, une longue plage parsemée de rochers entre dunes et mer. Vient ensuite la plage de Lividic, une belle plage de sable blanc sauvage et très agréable pour une balade. Juste à côté, on trouve la plage de Brignonan, plus urbaine, néanmoins non dénuée de charme avec ses bateaux échoué sur le sable à marée basse. Et finalement, la quatrième plage où se trouve le charmant phare de Pontusval perché au milieu des rochers en granit au bord d’une belle plage de sable blanc.

En début d’après-midi, je rejoins le hameau de Meneham, un village de pêcheurs de goémon du XVIIe et XVIIIe siècle qui a été réhabilité et qui abrite maintenant une auberge, un gîte et des artisans. L’endroit est réputé pour son corps de garde construit en 1685 entre d’énormes rochers.

Je reprends ensuite la voiture afin de rejoindre le phare de l’île vierge, enfin l’observer de loin puisqu’il faut prendre un bateau pour le visiter, ce que je n’ai pas fait. Je l’ai par contre observé sous deux points de vue différents. D’abord, depuis Porz Grac’h près du camping, c’est la vue la plus proche du phare et ensuite depuis le point de vue classique, mais cette fois il est beaucoup plus loin. C’est le phare le plus haut d’Europe avec ses 82,50m.

Je prends ensuite la direction des dunes de Sainte-Marguerite, en chemin je fais un petit arrêt photo pour un point de vue sur l’Aber Wrac’h et j’arrive vers 16h30 aux dunes pour une petite balade. Petit arrêt photo également aux dunes de Corn Ar Gazel pour une belle vue sur les dunes Sainte-Marguerite au loin et l’Aber Benoit. J’arrive ensuite à Portsall, port tristement célèbre pour le naufrage de l’Amoco Cadiz en 1978. C’est au large de celui-ci que l’Amoco Cadiz s’est échoué. Ce petit port tout mignon est situé dans une anse fermée.

J’emprunte ensuite la route touristique qui longe la côte et traverse quelques petites stations balnéaires, au loin une balise est frappée par les vagues. 

Il commence à se faire tard, le soleil se couche bientôt et je quitte donc la route touristique afin de rejoindre Pointe St-Mathieu avant le coucher du soleil. J’arrive juste à temps pour prendre quelques photos le long de la côte et voilà, la journée se termine ici.

En novembre 2022, je suis retourné en Bretagne lors d’un stage photo et j’ai pu découvrir un peu plus en détail la côte dans les environs de la pointe Saint-Mathieu avec entre autres les phares du Petit Minou et de Kermorvan.

Neuvième journée : De Pointe Saint Mathieu à Douarnenez (218km)

Petit retour en arrière, n’ayant pas eu le temps de m’y arrêter la veille, je retourne un peu sur mes pas afin de rejoindre la pointe de Corsen, c’est le point le plus à l’ouest de la France continentale, on y a une belle vue sur les îles en face, Molène et Ouessant. Ma visite du nord de la Bretagne s’arrête ici, je contourne Brest et je me dirige vers le sud de la Bretagne pour un périple un peu plus court, seulement 4 jours. 

Ma première destination est pour la presqu’île de Crozon que je rejoins en fin de matinée. Je vais y passer la journée à découvrir ses beautés : ses falaises frappées par les vagues, des plages de rêves… N’ayant pas le temps de toit visiter, j’ai décidé de faire le tour par la côte de cette presqu’île en forme de croix.

Mon premier arrêt de la journée est pour la pointe des Espagnols au nord. On y trouve un fort construit en 1594 par, tenez-vous bien des Espagnols!!! Mais son intérêt principal est pour son panorama sur le goulet et la rade de Brest. Je passe ensuite rapidement à Camaret-sur-Mer où j’aperçois au loin la tour Vauban (inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO) et la chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour, avant de rejoindre la pointe du Toulinguet où se trouve un sémaphore de la marine nationale, l’intérêt de cette pointe est d’avoir une belle vue sur la pointe de Pen-Hir, mon arrêt suivant.

La pointe de Pen-Hir avance dans l’océan du haut de ses falaises battues par les vagues, comme un sentiment de « bout du monde ». Le panorama est à couper le souffle et la promenade qui longe la pointe très agréable d’autant plus que le soleil était de la partie ce jour-là.

Je me rends ensuite à la pointe de Dinan, elle s’avance moins dans la mer que les autres pointes, néanmoins elle est tout aussi charmante que les autres avec en autre « le château de Dinan », une gigantesque masse rocheuse reliée à la pointe par une arche. 

Je fais encore deux arrêts sur la presqu’île de Crozon d’abord à St-Hernot afin de rejoindre après une marche d’environ 15 minutes un point de vue sur la côte et sur l’île Vierge au loin. Finalement, je termine mon tour de l’île de Crozon par un rapide passage au cap de la chèvre, ce n’est pas le lieu le plus exceptionnel de la presqu’île, mais on y a quand même un beau panorama sur la baie de Douarnenez à l’est, le Cap Sizun au sud et la pointe de Pen-Hir au nord.

Il ne me reste plus qu’à prendre la route pour rejoindre Douarnenez, mon étape pour la nuit.

Dixième journée de Douarnenez à Concarneau (130km)

Pour cette dixième journée de roadtrip je pars explorer le nord du Cap Sizun de Douarnenez à la pointe du Raz. Découvrir le sud de la Bretagne en 4 jours, c’est un peu court, j’ai donc du faire des impasses et cela commence ce jour-là, je n’ai eu le temps de visiter que la côte nord du Cap Sizun. Mon premier arrêt de la journée est pour le phare du Millier et le moulin de Keriolet. Le phare est très discret, il est intégré à une maison qui parait bien isolée au milieu de la lande. Le panorama sur la côte y est superbe. En ce qui concerne le moulin, rénové en 2008 il est remis en fonction et produit de la farine de Sarrazin, il est malheureusement fermé ce jour-là et je ne peux donc pas le visiter. Je passe ensuite rapidement à la pointe de Kastel Koz avant de me rendre à la réserve de Cap Sizun à la pointe de Castel-ar-Roc’h, à cette époque de l’année il n’y a malheureusement pas d’oiseaux, ils sont présents sur le site de mars à juillet, voir août, mais le site est quand même propice à une agréable balade au milieu des falaises et de la lande, j’y ai même croisé quelques moutons.

J’arrive ensuite en début d’après-midi à la pointe de Brezellec, on peut, parait-il, y voir au loin la pointe St-Mathieu, malheureusement ce jour-là le temps est couvert, mais j’y découvre quand même la très belle vue sur la côte escarpée. 

Je suis presque au bout de mon périple et j’arrive au Grand Site de France Pointe du Raz en Cap Sizun qui comprend en autre la pointe du Raz, la baie des Trépassés et la pointe du Van, c’est d’ailleurs ici que je m’arrête en premier. La pointe du Van considérée comme la petite sœur de la pointe du Raz, elle n’en est pas moins impressionnante, sauvage, elle offre un panorama superbe sur les pointes de la côte nord du Cap Sizun.

Finalement, en milieu d’après-midi je rejoins la pointe du Raz, on sent que l’endroit est plus touristique et emblématique de la Bretagne, il y a un parking payant. Du parking, il faut compter environ 15 minutes de marche afin de rejoindre le sémaphore et la statue de Notre-Dame-des-Naufragés. Cette pointe, sûrement l’une des plus célèbres de Bretagne est spectaculaire, avec dans son alignement des îlots rocheux, sur l’un d’entre eux se trouve le phare de la Vieille et au loin l’île de Sein séparé de la pointe par le Raz de Sein dans lequel on trouve de forts courants. Réputé pour être dangereux, il n’est plus permis pour des raisons de sécurité et de pollution au gros navire de l’emprunter.

En fin d’après-midi, je reprends la route afin de rejoindre Concarneau pour la nuit.

Onzième journée de Concarneau à Carnac (135km)

En matinée, visite et balade dans la ville de Concarneau, enfin surtout de sa ville close qui occupe un îlot entouré de rempart datant du XVIe et XVIIe siècle. C’est bien calme en ce lundi matin de début mars, tous les magasins ne sont pas ouverts, mais c’est très agréable de se promener dans les ruelles d’un autre temps sous le beau soleil.

Dans l’après-midi, je reprends la route en longeant la côte vers l’est, je m’arrête à plusieurs pointes, d’abord celle du Cabellou pour une belle vue sur Concarneau  puis la pointe de la Jument et un peu plus loin la pointe de Trévignon pour de belles vues de la baie de la forêt et au loin sur les Glénan.

Puis en milieu d’après-midi, je rejoins Port Manec’h où l’on trouve une jolie plage au bord de l’estuaire de l’Aven et du Belon avec ses belles cabines d’une autre époque. Après un petit détour pour passer de l’autre côté de l’estuaire, je retrouve la côte que je continue d’explorer, il y a un peu plus de monde par ici, il fait un temps superbe et les gens en profitent pour se balader le long de la plage. La journée touche à sa fin, je décide de prendre la route pour Carnac, mais avant de rejoindre mon hôtel pour la nuit, je m’arrête quelques minutes au Pont-Lorois pour de belles vues sur la rivière Étel.

Et finalement, j’arrive à Carnac, où je dîne dans le très bon restaurant de mon hôtel, un délice.

Douzième journée de Carnac à Arzon (108km)

Et voilà, mon roadtrip en Bretagne touche à sa fin, il me reste une journée entière et le lendemain je reprendrai la route vers chez moi. Je passe la matinée aux alignements de Carnac, c’est assez impressionnant. L’avantage de les visiter en hiver c’est que certains secteurs des alignements sont en libre accès alors qu’en été il faut obligatoirement passer par une visite guidée. Avant de partir en visite, je prends quelques renseignements à la maison des mégalithes, une petite vidéo informative permet d’en savoir un peu plus. Cet étrange alignement a été érigé entre 4500 et 3500 ans av. J.-C. lors du Néolithique et malgré de nombreuse recherche, on ne sait toujours pas pourquoi ces alignements ont été édifiés, les scientifiques en débattent encore. Tous les sites ne sont pas en libre accès, ainsi je fais le tour par l’extérieur du site de Mènes face à la maison des mégalithes, mais j’explore par contre de l’intérieur l’alignement de Kermario l’un des plus impressionnants avec ses 1029 menhirs en 10 lignes parallèles sur 100m de large et 1120m de long. 

L’après-midi je me rends du côté du golfe du Morbihan, mais c’est une visite très sommaire, juste une petite balade et quelques points de vue. Pour mieux le découvrir, il faut se rendre sur les îles, ce que je n’ai pas le temps de faire. Finalement, je me rends à Arzon pour la nuit, au sud-est du golfe.

Treizième journée : d’Arzon à Lille (762km)

Et voilà, il est temps de quitter la Bretagne, mais avant de prendre la route retour vers la maison, je fais deux petits arrêts photo, le premier du golfe du Morbihan et le deuxième sur la côte.

Pour plus de photos de la Bretagne du nord, c’est ici et pour la Bretagne du sud, ici.

Retour sur 2022

Retour sur 2022

Et voilà, après deux années plutôt calmes en voyage l’année 2022 a été celle du retour sur les routes, où même dans les airs. En 2022, c’est l’Afrique et l’Europe qui ont été mises à l’honneur avec des voyages en Tanzanie, en Angleterre, en Grèce et en France. Je suis même allée deux fois en Bretagne, moi qui n’y avais plus mis les pieds depuis une vingtaine d’années, j’ai été charmée par cette région. 

2023 n’en est qu’à ces débuts et déjà deux voyages sont au programme, fin janvier début février je partirai en Norvège pour en autre espérer voir des aurores boréales et en avril je pars un petit deux semaines en Afrique du Sud pour un mariage. Ce sera un voyage en famille avec mon père, une de mes sœurs et ses enfants, très différent de mes voyages habituels, mais j’ai hâte d’y être!!!

Pour le reste de l’année, pour l’instant, rien de prévu, mais j’ai toujours beaucoup d’idée, certaines se concrétiseront peut-être. Je vous souhaite une excellente année 2023, que tous vos rêves deviennent réalité et je vous laisse avec cette petite citation de Confucius : “Où que vous alliez, allez-y avec tout votre cœur.”

Cinq jours à Florence et Lucques

Cinq jours à Florence et Lucques

Depuis que j’ai visité Rome en 2005, je dis toujours que, pour moi, c’est la plus belle ville du monde et très souvent les gens me demandent si je suis déjà allée à Florence, quand je leur réponds non, ils me disent généralement que je changerai d’avis le jour où j’irai à Florence. Il est donc temps de découvrir ça!!!

Florence est la capitale de la Toscane, ville d’art par excellence, c’est un véritable musée à ciel ouvert, le berceau de la renaissance italienne et classée au patrimoine de l’UNESCO en 1982.

Fondée le long de l’Arno en 59 av. J.-C. pendant l’époque romaine, Florence ne prend véritablement de l’importance qu’au XIIe siècle. Durant le Moyen Âge, elle est en lutte avec plusieurs cités voisines pour prendre le contrôle de la Toscane : Sienne, Pise, Arezzo… pour n’en citer que quelques-unes. Mais elle doit également lutter en interne, crise politique, famines, épidémies, émeutes… viennent rythmer la vie des Florentins jusqu’à l’émergence d’une famille de banquier, les Médicis qui prennent le pouvoir en 1434. Cette famille régna en maitre sur Florence, l’Italie et même l’Europe. Elle donna 3 papes et 2 reines de France. 

C’est sous le gouvernement de Cosme l’Ancien (1434-1464) et Laurent le Magnifique de 1469 à 1492 que Florence connait son apogée, grands mécènes, protecteurs des arts, c’est à eux que l’on doit la plupart des monuments que l’on visite aujourd’hui à Florence. En 1555, elle bat finalement Sienne et devient la capitale du grand duché de Toscane.

Les Medicis l’a gouverneront jusqu’en 1737, date à laquelle meurt le dernier héritier mâle de la famille. La dernière héritière féminine meurt en 1743 et lègue le trésor familial à l’état toscan à la condition qu’il ne quitte jamais Florence et que la collection des Médicis soit mise à la disposition du public.

Florence devient tour à tour Autrichienne, puis Française, puis de nouveau Autrichienne avant de rejoindre en 1861 le Nouveau Royaume d’Italie. Florence en devient même la Capitale pendant 6 ans de 1865 à 1871.

Comme nombre de villes en Italie, il n’est en général pas possible de se rendre en voiture dans le centre historique, ce qui est bien sûr le cas à Florence. Si votre hôtel à un parking, on peut avoir une exemption. Mon hôtel n’en avait pas, mais avait un accord avec un parking tout proche, par contre le prix est exorbitant, 33 euros par jour. Il y a des parkings moins chers plus éloignés de centre, mais c’était vraiment pratique, je me suis donc garé là. Le temps de garer la voiture, faire mon check-in… il est déjà 17h30 quand je suis prête à partir explorer la ville et comme le coucher du soleil approche, je décide de partir vers la Piazzale Michelangiolo, une grande esplanade depuis laquelle on a une magnifique vue sur la ville. Il y a un monde fou, difficile de trouver une petite place pour se faufiler et prendre des photos, mais j’ai quand même réussi. Je suis restée plus d’une heure sur la place à regarder le coucher du soleil et à voir la nuit tomber sur la ville. Je redescends ensuite vers le centre historique pour diner, je mange dans une petite trattoria, dont je n’ai pas retenu le nom, de délicieuses pâtes aux truffes. Avec ce voyage je découvre que je raffole de la truffe.

Tranquillement je retourne vers mon hôtel, il y a un monde fou dans les rues, même en soirée, des musiciens de rues mettent de l’ambiance, c’est vraiment magique.

Première journée : Le Duomo et le quartier médiéval

Ma première journée est consacrée en grande partie à la Cathédrale Santa Maria del Fiore, le Duomo. C’est l’emblème de Florence avec sa coupole monumentale, une vraie prouesse technique et esthétique. Construite entre 1296 et 1436, elle a été commandée pour symboliser la supériorité de Florence. De nombreux architectes se sont succédé, Arnolfo di Cambio, Giotto… pour ne citer qu’eux et bien sûr Filippo Brunelleschi qui réalisa le dôme en 1420 et 1436. La magnifique façade en marbre blanc, vert et rose date du XIXe siècle, la première façade ayant était détruite au XVIe siècle, est magnifique et dans un style florentin roman très similaire à celle de Sienne.

La visite de la Cathédrale est gratuite, mais le reste du complexe est payant et il vaut mieux réserver. En temps normal, il faut réserver plusieurs jours, voir semaine à l’avance, mais en septembre 2021, les touristes, quoique plus nombreux qu’en 2020 sont encore moins nombreux qu’avant la pandémie et j’ai pu réserver la veille sans soucis. 

J’ai d’abord décidé de visiter les terrasses, moins haute que la coupole, elles permettent d’avoir une belle vue sur la ville et d’approcher un peu de la coupole. J’avais réservé pour 10h15 et la visite dure environ 45 minutes et il faut monter une centaine de marches.

J’ai ensuite réservé à 11h30 la visite du musée et du baptistère. Le musée rassemble les nombreuses oeuvres de la cathédrale qui ont été déplacées ici. Il faut environ 1h30 pour visiter le musée tranquillement. J’enchaine ensuite avec la visite du baptistère, la construction actuelle date du XIe siècle et ce qui attire particulièrement l’oeil ce sont ces magnifiques portes en bronze et or qui racontent l’histoire de l’humanité et de la rédemption. L’intérieur est éblouissant avec son plafond en mosaïques de style byzantin.

Finalement j’ai terminé par visiter la Cathédrale elle-même et j’ai était déçu, je m’attendais à retrouver un peu le même style que celle de Sienne, mais alors pas du tout, c’est très sobre et en plus on ne peut pas accéder au choeur et il n’est donc pas possible de voir entièrement les peintures de la coupole. Une grande partie des oeuvres ont été retirées et sont maintenant exposées dans le musée.

L’après-midi étant déjà bien avancée je décide de prendre un sandwich chez I due Fratellini, une adresse réputée et je pars me balader dans le coeur médiéval de la ville avec ses palais, ses logis, la maison de Dante… Comme dit plus haut, un vrai musée à ciel ouvert.

Je repasse vite fait à l’hôtel avant de repartir vers 17h30, j’ai réservé au B-Roof American Bar, le rooftop du Grand hôtel Baglioni. Ils proposent une formule à l’heure du coucher du soleil avec un verre, un apéro, un primer plat et un dessert, le tout avec vue bien sûr et pour 28€. C’est assez sympa, par contre je suis partie assez rapidement dès la fin de mon diner, le vent s’était levé et il commençait à faire froid.

Deuxième journée : Le quartier Oltrarno

Pour ma deuxième journée à Florence, je me rends au sud de l’Arno dans le quartier Oltrarno pour visiter le Palais Pitti et les jardins Boboli. Depuis mon hôtel, il faut environ une vingtaine de minutes de marches afin de rejoindre le Palazzo Pitti, mais j’ai pris mon temps, fait des petits détours, exploré quelques magasins et bien sûr traversé l’Arno par son pont le plus connu, le Ponte Vecchio.

Il y a un pont à cet endroit depuis 120 apr. J.-C., mais la construction actuelle date de 1345. C’est le pont le plus ancien de la ville, le plus touristique et il est à la fois pont piéton et galerie marchande. Au début, les échoppes étaient occupées par des tanneurs, des bouchers et des poissonniers, mais au XVIe siècle le Grand-duc Médicis ordonna à la corporation des joailliers et orfèvres de s’y installer, ils étaient incommodés par les odeurs fétides, et aujourd’hui c’est toujours le cas. En 1565, Giorgio Vasari construit un corridor qui permet aux Médicis de passer sans danger et sans escorte du Palazzo Vecchio, de la Galerie des Offices au Palazzo Pitti. 

Petite anecdote, en août 1944 lors de la retraite des Allemands, c’est le seul pont de Florence qui échappa à la destruction, il était heureusement trop étroit pour laisser passer les chars.

En fin de matinée je rejoins le Palais Pitti et les jardins Boboli, je commence ma visite par ces derniers, le Palais Pitti n’est pas encore ouvert. Créé en 1550, sur la colline derrière le Palazzo Pitti par Niccolò Pericoli (Tribolo) à la demande de Cosme 1er, ces jardins sont exemple de jardins à l’italienne. On pourrait passer des heures à flâner dans ces jardins, au milieu des fontaines et statues. On y trouve également de belles vues sur Florence. Au fil des siècles, ces jardins ont abrité les promenades et les somptueuses fêtes des Médicis.

Le Palais Pitti est le plus grand palais de la ville, construit au XVe siècle par la famille Pitti, des banquiers florentins rivaux des Médicis. Quelques années plus tard, ruinés ils ne terminent jamais les travaux jusqu’à ce que le palais soit vendu aux Médicis en 1549. Les travaux sont repris par Giorgio Vasari qui l’agrandit et qui en profite pour construite le le corridor qui mène au Palazzo Vecchio, siège du gouvernement. D’abord résidence secondaire qui servait à loger les invités prestigieux et à organiser des fêtes, il devient la résidence principale des Médicis à la toute fin du XVIe siècle. Dès lors, il abritera la collection d’art des Médicis que l’on retrouve toujours aujourd’hui, avec des oeuvres du Titien, de Raphaël ou encore de Rubens, ce qui en fait l’une des plus riches pinacothèques du monde. 

Je quitte le Palais Pitti en milieu d’après-midi, n’ayant rien de spécial de prévu pour la suite de l’après-midi, je flâne tranquillement dans les rues de Florence, je repasse devant le Duomo puis je rentre à l’hôtel pour une petite pause avant de repartir pour le coucher du soleil que je vais voir le long de l’Arno avec vue sur le Ponte Vecchio. Pour le diner je découvre un très bon restaurant que j’avais repéré sur un blog, l’Osteria Cipolla Rossa, un délice et pour un prix très raisonnable.

Petite anecdote du jour : Comment dire… il y a des jours comme ça où rien ne va, cette journée-là, c’était ça :

  • Je me suis réveillée avec un torticolis 
  • J’ai oublié ma gourde
  • Le Palais Pitti n’ouvrait qu’à 13h30
  • À 13h30 alors que je terminais de visiter les jardins, je me suis rendu compte qu’il y avait une heure sur mon billet pour le palais Pitti, je me rends donc au guichet pour demander si je peux entrer plus tard pour avoir le temps d’acheter à boire et me reposer un peu, car j’étais debout depuis plus de 4h, mais la dame n’a rien compris, elle ne parlait pas anglais et alors que je tentais de lui expliquer, elle a déchiré mon ticket, je n’avais plus le choix d’entrer.
  • Finalement 2h plus tard, je quitte le palais et je cherche un endroit pour manger une glace tout en m’asseyant et buvant un verre. Et bien c’est hyper compliqué, les glaces il faut les emporter!!! Croyant trouver un endroit, je prends ma glace et là, on me refuse la terrasse!!! Grrr, ce n’est pas ma journée!!!

Heureusement, cela s’est amélioré en soirée avec les belles couleurs du coucher du soleil et un bon restaurant.

Troisième journée : La Galerie des Offices et le Palais Vecchio

Troisième jour à Florence, aujourd’hui j’ai prévu de visiter la Galleria degli Uffizi (Galeries des Offices), l’un des plus riches musées du monde qui possède l’une des plus importantes collections d’art de la Renaissance du monde. Construite à partir de 1560 par Giorgio Vasari sous l’ordre de Cosme 1er afin d’accueillir les bureaux administratifs des Médicis. C’est l’un des plus beaux exemples d’architecture maniériste italienne. Dès 1574, sa fonction administrative change, le 2e étage est convertie en promenade décorée de peintures et statues issues des collections des Médicis. À la mort de la dernière descendante des Médicis en 1743, Anna Maria Lodovica, la collection est léguée à la Toscane à la condition qu’elle reste à Florence et qu’elle soit mise à la disposition du public. Le Grand-duc Léopold 1er transforme les offices en musée, il fait d’abord cataloguer et réorganiser la collection avant d’ouvrir le musée au public en 1765. Même pendant la brève époque napoléonienne, la totalité des oeuvres des offices resta sur place, à l’exception de la Vénus des Médicis qui fut transportée au Louvre, mais qui revint ici sous la restauration. En mai 1993 un attentat détruisit et endommagea près de 200 oeuvres du musée.

La galerie des offices est souvent surchargée et il vaut mieux réserver, mais ça n’empêche pas d’avoir quand même de la queue à faire, d’abord pour récupérer son ticket, puis pour entrer dans le musée. Au total, il m’a fallu faire une heure de queue afin d’entrer dans le musée.

La visite commence au 2e étage avec les peintres principalement toscans du XIIIe au XVe siècle puis continue au 1er étage avec les artistes italiens et étrangers du XVIe et XVIIe siècles. On y retrouve les plus grands peintres italiens comme Sandro Botticelli avec sûrement l’œuvre la plus célèbre des Offices : La Naissance de Vénus, mais aussi plusieurs œuvres de Léonard de Vinci, Raphaël, Tintoret ou encore Michel-Ange. 

Il m’a fallu près de 4h pour visiter le musée et je suis bien contente d’avoir pris l’audioguide, je ne suis pas une pro de la peinture et je n’aurais jamais remarqué certains détails sans la présence de l’audioguide.

En sortant du musée, je me renseigne pour visiter le Palazzo Vecchio et j’ai de la chance une visite guidée en anglais est prévue 1h30 plus tard et il reste de la place. Ça me donne le temps de déjeuner et d’explorer la Piazza della Signoria. Pour le déjeuner, j’ai pris un restaurant sur la place, ce n’était pas la meilleure idée, ce n’était pas mauvais, mais pas non plus exceptionnel, mais c’était pratique, il fallait que je reste dans le coin.

La Piazza della Signoria est le centre névralgique de la ville. C’est autour de la fontaine de Neptune que se base le coeur de Florence, vrai musée à ciel ouvert, on y trouve de superbes statues dont une copie du David de Michel-Ange, l’original étant à la Galleria dell’Accademia, ou encore la loggia del Lanzi qui abrite elle aussi des sculptures et bien sûr le Palazzo Vecchio.

Afin de montrer la supériorité de la République florentine, la ville de Florence décide de construire au XIIIe siècle un palais qui devra accueillir le gouvernement. Elle confie la tâche à Arnolfo di Cambio et le Palazzo Vecchio est construit entre 1299 et 1314. Le Palazzo Vecchio devient la résidence des Médicis avec Cosme Ier qui le restaure et le restructure au XVIe siècle. D’abord nommé Palazzo della Signoria, il prend le nom de Palazzo Vecchio lorsque les Médicis prennent résidence au Palazzo Pitti et il redevient alors le siège du gouvernement.  Il abrite aujourd’hui le conseil municipal. 

Le rez-de-chaussée, libre d’accès s’ouvre sur une superbe cour intérieure décorée par Vasari. En ce qui concerne la visite guidée, nous sommes chanceux, à part un couple d’Anglais, il n’y a que des francophones, la guide décide donc de jongler entre le français et l’anglais. Le clou du spectacle, à ne surtout pas manquer est le magnifique Salone dei Cinquecento, construite en 1495 c’est une salle gigantesque qui fait 23m de large, 52m de long et 18m de haut et qui accueillait le très nombreux Grand Conseil. Elle est décorée par d’immenses fresques représentant les victoires de Florence sur Sienne et Pise et peinte par Vasari, quand au plafond, il est composé de 24 panneaux dorés à la feuille et représentant les importants épisodes de la vie de Cosme 1er.

Beaucoup des pièces que l’on visite ont été décorées par Giorgio Vasari, mais j’ai particulièrement aimé la salle des cartes. Elle doit son nom aux 53 cartes peintes sur les portes des armoires par Ignazio Danti et Stefano Buonsignori. C’est d’ailleurs un vibrant témoignage de l’état des connaissances du monde au XVIe siècle. Pour la petite histoire, une des portes cache un passage secret menant à une terrasse et à la loge de Bianca Cappello, la femme de François de Médicis. De cette salle, elle pouvait voir, sans être vue, ce qui se passait dans le Salone dei Cinquecento.

En sortant de la visite, le soleil commençait à se coucher, je suis donc retourné le voir du côté du Ponte Vecchio qui était tout proche, une bonne façon de finir la journée.

Quatrième journée : Santa Maria Novella et Santa Croce

Dernière journée à Florence et pas la plus réussie. J’avais prévu de visiter quelques églises, mais c’était sans compter les messes, et oui choisir un dimanche pour visiter les églises n’est absolument pas la meilleure idée que j’ai eue.

De plus, la chapelle des Médicis était fermée, dans mon guide ça indiqué que c’était fermé le 2e et 4e dimanche du mois et finalement c’était l’inverse, vraiment pas de chance.

J’ai donc pris la direction de Santa Maria Novella, mais quand je suis arrivée la messe était en cours il a donc fallu patienter afin de pouvoir visiter l’église et le cloitre. Heureusement, il y avait un petit marché sur la place à côté de l’église, l’occasion de flâner un peu. L’entrée est de 7,5€ est permet de visiter l’église et le cloitre. Commencée en 1279, elle ne fut achevée qu’en 1360 et sa façade ne fut vraiment achevée qu’au milieu du XVI siècle.

Dans l’après-midi, je déambule tranquillement dans la ville et je rejoins en milieu d’après-midi Santa Croce. Il y a du monde pour entrer, pas loin d’une heure de queue, mais la visite vaut le coup. En plus d’être l’une des églises où sont enterrés quelques-uns des plus grands personnages de Florence, on y trouve au moment de mon passage une expo sur Dante Alighieri, mort à 15 jours près 700 ans auparavant. Encore, une bien belle église et le genre de son et lumière sur l’enfer de Dante exposé dans la Capella dei Pazzi était très intéressant et captivant, j’aurais pu y rester des heures.

Les visites de la journée s’achèvent ici, le temps est un peu gris en cette fin de journée donc pas de coucher de soleil ce soir-là. Je termine la journée par un bon resto, le Konnubio dans la Via dei Conti, quoique la salle de gauche soit un peu bruyante, en même temps il y avait 2 tables de 8. Mais j’en ai fait la réflexion en partant et le restaurant m’a fait un rabais, le geste est sympa.

Cinquième journée : de Florence à Lucques (85km)

Après la déception de la visite de l’intérieur du duomo, je décide de monter au sommet de la coupole, j’ai pu réserver pour 8h15. C’est une visite d’environ 45 minutes qui permet d’approcher au plus près de la superbe fresque représentant le Jugement Dernier et peinte par Giorgio Vasari de 1572 à 1574, date de sa mort et continuée ensuite jusqu’en 1579 par Frederico Zuccari. Cette visite permet également de rejoindre le toit de la coupole par un passage entre la structure interne et externe du dôme et de jouir d’un panorama exceptionnel sur Florence et ses environs. 

Il est alors temps de redescendre et de boucler les valises, récupérer la voiture et finalement quitter Florence afin de rejoindre la dernière destination de ce voyage : Lucques à 85km.

Malheureusement le temps s’est dégradé et c’est entre les gouttes que j’ai visité cette ville. Entourée de remparts, cette ville mélange un style gothique et renaissance. D’abord colonie romaine, Lucques s’enrichît pendant le Moyen Âge grâce au commerce de la soie et à sa position stratégique sur le tracé de la Via Francigena. Mais durant le XIVe siècle, la prospérité n’est plus au rendez-vous et la ville passe sous la domination de Pise, tout en gardant une certaine autonomie.

Je me balade dans la ville, passe devant plusieurs églises, visite le Duomo et passe de place en place, une visite calme, avec un peu de shopping, mon dernier jour en Italie, je souhaite ramener quelques souvenirs, surtout de l’épicerie.

En soirée, je dine au restaurant et la pluie redouble et après 15 minutes d’attente je décide quand même de rentrer et c’est donc trempée que j’arrive à mon Bed&Breakfast.

Et voilà, mon voyage en Italie se termine ici. Il me faut faire encore deux jours de route avant de rentrer chez moi.

Pour plus de photos de Florence et Lucques, c’est ici.